Pour terminer notre cycle franco-allemand, nous évoquerons aujourd'hui sur un mode plus léger la cité épiscopale de Constance sur le lac éponyme. Fondée au Bas-empire romain sur le Rhin en amont des chutes de Schaffhouse, elle commandait le grand lac ; et l'histoire locale bruisse de batailles navales épiques qui en ont meublé le fond. On soutient qu'une flotte espagnole fut coulée dans l'Überlingersee. D'ici à ce qu'on y plonge pour les écus de Charles-Quint ! Les anciens connaissaient Constance pour son concile qui termina le Grand Schisme d'Occident en dépossédant de la tiare le pape Benoît XIII de la branche d'Avignon, ouvrant la voie plus tard au meilleur "thriller" de Jean Raspail : L'Anneau du Pêcheur. On y brûla aussi des théologiens contestataires du stupre pontifical, Jean Hus et Jérôme de Prague, pour faire bon poids.
Contrairement à beaucoup de villes du III° Reich qui furent rasées par les bombardements alliés, la ville de Constance n'a subi aucun dommage de par sa promiscuité avec la ville suisse de Kreuzlingen qui ne pouvait être une cible. La ville est donc chargée d'histoire avec un bâti ancien de grande qualité. C'est la belle cité classique des lacs alpins dans une situation identique à celle de Genève qui contrôle le passage du Rhône comme Constance celui du Rhin. Mais elle reste à taille humaine. On y peut tout faire à pied.
L'entrée du port est signalée par une statue monumentale d'Impéria, une putain magnifique, maîtresse du pape vainqueur au fameux Concile, en même temps que de l'empereur venu en garantie ! Portant l'un et l'autre à poil à bout de bras, elle "parle" plus que la statue de la Liberté de New-York. Ce repère marque définitivement la germanité du lieu par l'érotisme subliminal et vulgaire qui émane du choix. Constance est aussi la ville natale du comte Ferdinand von Zeppelin qui assembla ses dirigeables à Friedrichshafen à quelques encâblures au bord du lac. L'usine y fonctionne toujours. Ce plan d'eau international est sillonné de lignes commerciales de transport-passengers entre les rives allemandes, suisse et autrichienne. Des familles huppées possèdent leur propre canot pour vaquer à leurs occupations autour du lac, et l'estacade du casino est le soir encombrée de canots suisses. C'est aussi un coin formidable pour la voile car bien dégagé et très venté par la disposition du relief. On peut aussi faire le tour du lac à vélo avec un soutien du «Bodensee-Geodatenpool» qui édite une carte interactive avec beaucoup d'informations.
Voici le meilleur plan de situation de Constance que j'ai pu trouver. Le Rhin s'écoule par la droite à la position de 15h30 sur la carte, le sud est à 13h30.
Cette cité aux allures de ville balnéaire fut de 1946 à 1977 une garnison française. La ville relativement petite (environ 80.000 habitants) ne pouvant supporter la pression "démographique" de toutes ces vaillantes recrues, les unités casernées sur la presqu'île étaient de celles qui partaient le plus souvent en manoeuvre dans les camps de Münsingen et de Stetten-am-kalten Markt afin de libérer les trottoirs et comptoirs, et éviter les rixes. Ce qui n'empêcha pas que s'y nouèrent de belles idylles franco-allemandes. On y trouvait le plus gros régiment des FFA, le 129°RIM qu'il fallut scinder en 1968 pour en faire deux corps gouvernables. Son stationnement en fond de nasse, collé à la Confédération helvétique était incompréhensible, mais le site avait dû convaincre un commandement qui déjà ne croyait plus à la guerre.
Contrairement à beaucoup de villes du III° Reich qui furent rasées par les bombardements alliés, la ville de Constance n'a subi aucun dommage de par sa promiscuité avec la ville suisse de Kreuzlingen qui ne pouvait être une cible. La ville est donc chargée d'histoire avec un bâti ancien de grande qualité. C'est la belle cité classique des lacs alpins dans une situation identique à celle de Genève qui contrôle le passage du Rhône comme Constance celui du Rhin. Mais elle reste à taille humaine. On y peut tout faire à pied.
L'entrée du port est signalée par une statue monumentale d'Impéria, une putain magnifique, maîtresse du pape vainqueur au fameux Concile, en même temps que de l'empereur venu en garantie ! Portant l'un et l'autre à poil à bout de bras, elle "parle" plus que la statue de la Liberté de New-York. Ce repère marque définitivement la germanité du lieu par l'érotisme subliminal et vulgaire qui émane du choix. Constance est aussi la ville natale du comte Ferdinand von Zeppelin qui assembla ses dirigeables à Friedrichshafen à quelques encâblures au bord du lac. L'usine y fonctionne toujours. Ce plan d'eau international est sillonné de lignes commerciales de transport-passengers entre les rives allemandes, suisse et autrichienne. Des familles huppées possèdent leur propre canot pour vaquer à leurs occupations autour du lac, et l'estacade du casino est le soir encombrée de canots suisses. C'est aussi un coin formidable pour la voile car bien dégagé et très venté par la disposition du relief. On peut aussi faire le tour du lac à vélo avec un soutien du «Bodensee-Geodatenpool» qui édite une carte interactive avec beaucoup d'informations.
Voici le meilleur plan de situation de Constance que j'ai pu trouver. Le Rhin s'écoule par la droite à la position de 15h30 sur la carte, le sud est à 13h30.
Cette cité aux allures de ville balnéaire fut de 1946 à 1977 une garnison française. La ville relativement petite (environ 80.000 habitants) ne pouvant supporter la pression "démographique" de toutes ces vaillantes recrues, les unités casernées sur la presqu'île étaient de celles qui partaient le plus souvent en manoeuvre dans les camps de Münsingen et de Stetten-am-kalten Markt afin de libérer les trottoirs et comptoirs, et éviter les rixes. Ce qui n'empêcha pas que s'y nouèrent de belles idylles franco-allemandes. On y trouvait le plus gros régiment des FFA, le 129°RIM qu'il fallut scinder en 1968 pour en faire deux corps gouvernables. Son stationnement en fond de nasse, collé à la Confédération helvétique était incompréhensible, mais le site avait dû convaincre un commandement qui déjà ne croyait plus à la guerre.
Musique du 129 au quartier Driant |
Un image de l'université de mathématiques pour finir :
En prime, une superbe plaquette du lac de Constance éditée en français par Marina-online en cliquant ici.
Le Hohentwiel à aubes autrichien |