Monsieur Sapin, ministre du Travail (on est donc sauvé), est venu se contorsionner aux 4-Vérités de France2 pour nous vendre des lendemains qui chantent au jour de la publication des chiffres de l'emploi, si mauvais qu'ils ne peuvent être dus qu'aux amis de M. Sarkozy. M. Sapin est socialiste, il répartit le travail et ne saurait l'accroître autrement qu'en injectant des fonds publics dans des projets gaulliens, et en période de pénurie budgétaire, il n'en peut mais. Tous les plans de transports structurants¹ sont abandonnés pour verser leurs traitements aux électeurs du pouvoir. C'est le drame de ce gouvernement Ayrault, il n'a pas le logiciel qui tourne en temps de crise. Il n'a de toute façon pas les hommes qui le comprendraient. « Rien ne se crée, tout se transforme » heurte la contemplation statique d'une économie administrée dans les livres. Chômage ? Interdisons les licenciements boursiers ! Qui va les juger "boursiers" ? Gouvernement de raisonneurs, il n'a aucun "entrepreneur" en son sein, aussi n'est-il pas étonnant qu'il ne ressente intimement aucune indication sur la voie à prendre d'instinct.
Une économie, mondialisée ou pas, est une structure vivante soumise à la loi universelle d'impermanence. Ses cellules vieilles meurent et régénèrent des cellules neuves. Dans tous les bassins d'emploi, depuis toujours des entreprises cessent leur activité. La nouvelle économie du moment aura normalement ou sera sur le point de créer des structures de production pour des biens qui ont leur marché, remplaçant les biens qui n'en avaient plus assez. Or le problème, que dis-je, le drame de ce pays, est que la création des nouvelles structures est entravée par le mauvais esprit entretenu à l'endroit de l'entreprise et de l'entrepreneur. Patrick Robin sort du bois dans le Huffington Post avec un pamphlet révélateur ; entrepreneur et business angel, il en connaît un rayon². L'initiative, la créativité sont empêchés parce qu'ici le succès du risque est puni par ceux qui n'en prendront jamais aucun. En contrechamp, trois hurluberlus encouragent dans Libération les jeunes créateurs à quitter le pays gouverné par une gérontocratie pétrifiée. Nous ajouterons à cette défiance générale que les fruits de l'activité sont engloutis par une armée d'assistés qui trouve son compte dans le modèle social de l'Etat-providence en banqueroute³.
Pour 2013, "les économistes sont de plus en plus nombreux à revoir à la baisse leurs perspectives de croissance en France, ce qui renforce le doute sur la capacité du pays à tenir son objectif pour l'an prochain. Le gouvernement a récemment abaissé sa prévision de croissance à 0,8% contre 1,2% auparavant. Mais les analystes anticipent deux fois moins. Le consensus Forecasts qui compile 24 estimations s'attend en effet à une hausse de 0,4% du PIB français en 2013 (contre 0,5% anticipé il y a un mois), et 0,1% en 2012" (L'Agefi 21.09.12). Nous faisons le pari qu'au mois de janvier (bien après que le budget aura été voté) la prévision reviendra à zéro comme nous l'avons déjà dit, à écouter Pierre et Paul dans des réunions professionnelles. Ce seront dix milliards de plus (que les 37-40 en cours) qui manqueront à l'appel pour entrer dans les clous du nouveau traité de gouvernance, autant dire que nous divorcerons de l'Allemagne, sinon de toute la gauche de la Gauche qui va ouvrir les hostilités comme en 36. Bonjour les dégâts !
Qu'y peuvent les entreprises ? Rien !
Mme Parizot s'effraie des dispositions budgétaires soumises au Parlement qui annoncent une ponction de dix milliards sur les sociétés alors que leur taux de marge n'a jamais été aussi bas. "Le taux de marge, qui rapporte l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée et mesure la profitabilité des entreprises, connaît une forte détérioration depuis début 2010, avec un recul de deux points à 28%, soit son plus bas niveau depuis le milieu des années 1980. C'est le talon d'Achille de l'économie française aujourd'hui" (Hélène Baudchon, BNParibas). La locomotive mange son charbon sans donner de vitesse ! Le chauffeur, qu'il s'appelle Moscovici, Sapin, Ayrault ou Hollande, n'y comprend rien, qui tourne vannes et manettes en désespoir de cause, à nul effet. Nous sommes gouvernés par des inadaptés.
Une économie, mondialisée ou pas, est une structure vivante soumise à la loi universelle d'impermanence. Ses cellules vieilles meurent et régénèrent des cellules neuves. Dans tous les bassins d'emploi, depuis toujours des entreprises cessent leur activité. La nouvelle économie du moment aura normalement ou sera sur le point de créer des structures de production pour des biens qui ont leur marché, remplaçant les biens qui n'en avaient plus assez. Or le problème, que dis-je, le drame de ce pays, est que la création des nouvelles structures est entravée par le mauvais esprit entretenu à l'endroit de l'entreprise et de l'entrepreneur. Patrick Robin sort du bois dans le Huffington Post avec un pamphlet révélateur ; entrepreneur et business angel, il en connaît un rayon². L'initiative, la créativité sont empêchés parce qu'ici le succès du risque est puni par ceux qui n'en prendront jamais aucun. En contrechamp, trois hurluberlus encouragent dans Libération les jeunes créateurs à quitter le pays gouverné par une gérontocratie pétrifiée. Nous ajouterons à cette défiance générale que les fruits de l'activité sont engloutis par une armée d'assistés qui trouve son compte dans le modèle social de l'Etat-providence en banqueroute³.
Pour 2013, "les économistes sont de plus en plus nombreux à revoir à la baisse leurs perspectives de croissance en France, ce qui renforce le doute sur la capacité du pays à tenir son objectif pour l'an prochain. Le gouvernement a récemment abaissé sa prévision de croissance à 0,8% contre 1,2% auparavant. Mais les analystes anticipent deux fois moins. Le consensus Forecasts qui compile 24 estimations s'attend en effet à une hausse de 0,4% du PIB français en 2013 (contre 0,5% anticipé il y a un mois), et 0,1% en 2012" (L'Agefi 21.09.12). Nous faisons le pari qu'au mois de janvier (bien après que le budget aura été voté) la prévision reviendra à zéro comme nous l'avons déjà dit, à écouter Pierre et Paul dans des réunions professionnelles. Ce seront dix milliards de plus (que les 37-40 en cours) qui manqueront à l'appel pour entrer dans les clous du nouveau traité de gouvernance, autant dire que nous divorcerons de l'Allemagne, sinon de toute la gauche de la Gauche qui va ouvrir les hostilités comme en 36. Bonjour les dégâts !
Qu'y peuvent les entreprises ? Rien !
Mme Parizot s'effraie des dispositions budgétaires soumises au Parlement qui annoncent une ponction de dix milliards sur les sociétés alors que leur taux de marge n'a jamais été aussi bas. "Le taux de marge, qui rapporte l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée et mesure la profitabilité des entreprises, connaît une forte détérioration depuis début 2010, avec un recul de deux points à 28%, soit son plus bas niveau depuis le milieu des années 1980. C'est le talon d'Achille de l'économie française aujourd'hui" (Hélène Baudchon, BNParibas). La locomotive mange son charbon sans donner de vitesse ! Le chauffeur, qu'il s'appelle Moscovici, Sapin, Ayrault ou Hollande, n'y comprend rien, qui tourne vannes et manettes en désespoir de cause, à nul effet. Nous sommes gouvernés par des inadaptés.
(1) Canal Seine-Nord, ferroutage Lyon-Turin, plusieurs LGV...
(2) Lire son entretien donné au Point et son pamphlet dans le Huffington Post.
(3) L'exemple de la petite ville de Sumène (Gard) envahie d'allocataires est une mine d'informations.
(2) Lire son entretien donné au Point et son pamphlet dans le Huffington Post.
(3) L'exemple de la petite ville de Sumène (Gard) envahie d'allocataires est une mine d'informations.