Ce sera sans doute le billet le plus corrosif de la série. Il parle du flux migratoire poussé vers nous par tous les pouvoirs.
Jorge Bergoglio, SJ, S.S. François |
Qui pourra endiguer et refouler l'islamisation de l'Europe occidentale ? L'Eglise ? Jean Sobieski ? Il s'agit de notre mode de vie, de notre civilisation même. Peut-être, comme le dit Michel Houellebecq dans Soumission, en avons-nous assez de cette molle décadence d'un Occident putréfié jusqu'à appeler à sa régénérescence une règle de fer forgée ailleurs.
L'histoire a prouvé que les divers monothéismes ne sont pas miscibles. Fondamentalement antagonistes, totalitaires par essence, ils sont en guerre entre eux, larvée aujourd'hui jusqu'à une paix hypocrite, sinon en guerre ouverte au prétexte que "mon Dieu est plus grand que le tien et le seul vrai". Si le catholicisme a prohibé les conversions militaires, l'islam est revenu sur une trajectoire de conquête sous divers visages, il faut être demeuré pour ne pas s'en apercevoir.
Mgr Fonlupt, évêque de Rodez² |
Laissons pour une fois la parole à Ernest Renan qui, dans Patrice(à Rome, 1849), charge à fond la catholicité pour son déni des lois naturelles de bon sens et bonheur :
Si nous avions été païens, ou moins profondément imbus de christianisme, notre vie se fût écoulée normale et vulgaire. Si à cette époque nous eussions habité l'Italie, si j'eusse compris l'antiquité comme je la comprends maintenant, je n'eusse pas quitté les sentiers doux et faciles de la plaine pour les pics aigus et romantiques de la montagne. Je manquais radicalement à cette époque de cette mesure, de ce modus optimus qu'enseigne si bien cette terre classique. Apollon, Castor et Pollux, Diane, Minerve, Vénus me paraissaient insipides, parce qu'ils représentent la nature saine et normale. Je leur préférais une Vierge mère de Dieu, et la maigre image d'un Dieu tiraillé par des clous. Préférence donnée à l'anormal, à l'exceptionnel, au maladif, voilà l'esthétique chrétienne ; voilà les idées qui nous ont perdus. Maintenant je comprends à merveille que le beau n'est que dans le simple, dans le naturel, dans le vulgaire ennobli ; j'ai fait justice de ce prétendu attirail de finesse et de profondeurs, au moyen duquel on arrive à prouver que le laid, c'est le beau, que la pâle et hystérique sainte Thérèse est plus belle que Sapho. A cette étrange doctrine qui a bouleversé toutes nos idées sur le beau et le bien, je préfère la droiture antique ; à cette paradoxale théorie : Heureux ceux qui pleurent ! Heureux ceux qui ont faim ! Heureux ceux qui se privent ! Je préfère la prière de Solon :« Charmants enfants de Mnémosyne et de Jupiter Olympien, muses qui habitez le Piérion, écoutez ma prière ! Obtenez-moi des dieux le bonheur et d'avoir toujours une bonne réputation aux yeux des hommes. D'être doux à mes amis et amer à mes ennemis, aimable pour ceux-là, terrible pour ceux-ci. Je souhaite d'avoir des richesses, je ne veux pas souffrir d'injustice...».Voilà le vrai, le simple, le naturel. Voilà ce que le christianisme a profondément interverti par son surnaturalisme, en prêchant sans cesse le renoncement, le combat contre la nature, en subtilisant à l'infini sur le bien moral et le bonheur. Il nous a accoutumés à chercher les choses dans leur contraire, à chercher bien loin ce qui est tout près. Toutes les idées fausses qui sont dans le monde en fait de morale sont venues du christianisme. La Grèce, avec un tact divin, avait saisi la parfaite mesure, fugitive et insaisissable nuance qu'on entrevoit sans raisonnement par l'instinctive finesse de sa nature, mais où l'on ne peut se maintenir. La mesure d'ailleurs paraît froide et insipide à la longue ; on se fatigue de la proportion et du bon goût ; on en vient à préférer l'étrange, l'anormal.
(Fragments intimes, Calmann-Lévy, Paris 1914)
Nous y sommes en plein ! L'anormalité islamique fascine nos épiscopes. L'étrangeté d'une religion de chameliers jaillie de rien la leur coupe ! L'Eglise, qui jusqu'à hier structurait nos sociétés dans ses codes d'ordre, aspire aujourd'hui ses propres ennemis sur son territoire historique sans se préoccuper, semble-t-il, du devenir de ses "ouailles" promises un jour à la dhimmitude, comme c'est parti. Dans certains discours, nous avons la désagréable impression d'être devenus pour elle des obstacles à l'entropie universelle qu'elle promeut ! Les derniers Mohicans bas du front et vieux-jeu, nous gâchons l'enthousiasme des associations de secours exotiques. Nous ne comprenons pas "le" message.
L'Eglise du rempart de Charles Maurras s'est évanouie et sa justification structurelle disparaît. On fait place au culte de la sensiblerie, renouant avec les origines bitumineuses, gémissantes et carrément socialistes de son Chemin de Paradis. Qu'aurait-on pensé au tournant de la Seconde Guerre mondiale si l'on avait prédit que l'Eglise catholique pouvait représenter un jour un danger civilisationnel en s'associant au déclin de l'Occident chrétien ?
Qu'il soit bien clair que Royal-Artillerie milite pour l'accueil des Chrétiens d'Orient sans mesurer leurs effectifs. Incapables que nous sommes de les défendre chez eux, nous, en France, avons en conséquence le devoir de leur faire leur place ici. Ces gens sont les Chrétiens aborigènes des origines. Nous devons les respecter pour eux-mêmes et pour l'histoire qu'ils nous enseignent. Aparté : ils sont bien plus réalistes sur le dessein islamique que les monsignori du Vatican et leurs relais humanitaires, véritables chevaux de Troie.
(1) Mgr Henryk Hoser (Pologne) et Mgr Laszlo Kiss-Rigó (Hongrie)
(2) L'évêque de Rodez est l'héritier des Cardaillac, de François d'Estaing, de Georges d'Armagnac, de Colbert Seignelay de Castlehill et bien d'autres puissances en Languedoc, qui ne s'inclinaient que devant le pape ou le roi, et plus proche de nous, de Jean Ménard, dynamiteur de l'extension du camp du Larzac. La moustache rigolarde de Mgr Fonlupt fait bon marché des anciens titulaires ; il quitte le palais épiscopal qu'il ne peut plus chauffer pour un petit couvent de ville qui l'accueillera, lui et sa maigre escorte. Paix à son âme de liquidateur.
(2) L'évêque de Rodez est l'héritier des Cardaillac, de François d'Estaing, de Georges d'Armagnac, de Colbert Seignelay de Castlehill et bien d'autres puissances en Languedoc, qui ne s'inclinaient que devant le pape ou le roi, et plus proche de nous, de Jean Ménard, dynamiteur de l'extension du camp du Larzac. La moustache rigolarde de Mgr Fonlupt fait bon marché des anciens titulaires ; il quitte le palais épiscopal qu'il ne peut plus chauffer pour un petit couvent de ville qui l'accueillera, lui et sa maigre escorte. Paix à son âme de liquidateur.
Postscriptum : Sur la question d'immigration elle-même, on peut se reporter au billet RA sur la thèse du Pr Hans Hermann Hoppe : La démocratie sociale force l'intégration des étrangers (clic).