Le Nobel de la paix 2012 a surpris tout le monde. Un peu comme s'il n'y avait rien d'indépassable à désigner qu'on en soit réduit à consacrer un "Machin". Et déjà les politiciens s'empoignent sur les mérites et les démérites d'une construction géopolitique qui leur échappe complètement et qu'ils devront subir jusqu'à leur mort. Bigre ! La paix par la technocratie, est-ce bien le message que veut faire passer le Comité norvégien du Nobel ? Même s'ils s'en défendent pour respecter le prêt-à-penser en tête de gondole de l'OCDE, leur choix signe le triomphe de l'adémocratie.
L'Europe s'est construite du début jusqu'à aujourd'hui à côté des peuples car c'est une problématique trop compliquée pour la faire débattre par les tribuns de préaux. C'est bien ce qui enrageait tout à l'heure M. Dupont-Aignan dans l'émission Europe 1-Soir : l'usurpation de souveraineté de cabinets opaques non élus ne pouvait être légitimée de cette façon, la politique suivie depuis 1986 étant tout à fait anti-démocratique. A quoi ses interlocuteurs , comme Olivier Duhamel en pleine transe, n'ont pas eu la présence d'esprit de lui répondre que la situation lamentable des comptes publics de bien des Etats européens était le résultat direct de la perversité démocratique de chaque pays, qui récompense les majorités d'un jour en les basculant sur celles d'hier. La crise européenne n'est pas due à la technocratie irresponsable qui passerait ses nuits et ses jours à détruire les peuples au bénéfice de la Banque et de la Forge comme sous la Monarchie de Juillet, mais à la gabegie des nations purement démocratiques arrosant en permanence leur clientèle pour des prébendes politiciennes misérables au niveau de l'enjeu.
L'approbation dithyrambique de Javier Solana, super-maoïste bien plus fort que Cohn-Bendit puisqu'il parvint au poste de secrétaire général de l'OTAN, ne m'émeut pas, pas plus que celle d'un autre maoïste (décidément !), José Barroso, président de la Commission, qui parvint à tirer des larmes à Papy Rompoye. Ces gens ne comptent pas. Comme dans Matrix, c'est le système qui prévaut et se protège. D'ailleurs ne voit-on pas déjà la ruée aux estrades de ces "démocrates" que les gnomes aux manettes observent à la jumelle depuis le Berlaymont ? Le Figaro nous signalait tantôt : La course pathétique aux micros et à Twitter à laquelle se sont livrés vendredi les chefs de la Commission, du Conseil et du Parlement n'a sûrement pas rehaussé l'estime du public pour les institutions européennes. Rivaliseront-ils aussi pour recevoir, à Oslo, la médaille, le diplôme et le chèque de 8 millions de couronnes qui viennent avec le prix Nobel ? Le dilemme de préséance ne semble pas résolu, plus de trente ans après que Henry Kissinger a moqué l'Europe en lui demandant de préciser son numéro de téléphone. Laissons-là cette dispute d'employés.
L'Union européenne dans ses institutions ne mérite pas le prix.
Si l'Europe intégrée est une oeuvre de longue haleine qui convoque à la manoeuvre la résilience du soutier ; elle est toujours prise au dépourvu par les évènements extérieurs. Elle n'a aucune réactivité au niveau de son exécutif, c'est à dire le Conseil européen, à ne pas confondre avec le Conseil de l'Europe à Strasbourg. La Commission est pour sa part toujours en dehors de l'épure ; imagine-t-on Barroso avoir une idée ? Puisqu'il est question de "paix", nous ne citerons que trois dossiers, mais il y en a d'autres.
L'Union européenne est à un tournant. Sacré tournant, me direz-vous, quand vous aurez compris que c'est d'Europe allemande qu'il va s'agir désormais. L'Allemagne a cinq ans, pas plus.. comme en 39 !
Et ils sont devenus pacifistes, ces salauds !
Heureusement.
L'Europe s'est construite du début jusqu'à aujourd'hui à côté des peuples car c'est une problématique trop compliquée pour la faire débattre par les tribuns de préaux. C'est bien ce qui enrageait tout à l'heure M. Dupont-Aignan dans l'émission Europe 1-Soir : l'usurpation de souveraineté de cabinets opaques non élus ne pouvait être légitimée de cette façon, la politique suivie depuis 1986 étant tout à fait anti-démocratique. A quoi ses interlocuteurs , comme Olivier Duhamel en pleine transe, n'ont pas eu la présence d'esprit de lui répondre que la situation lamentable des comptes publics de bien des Etats européens était le résultat direct de la perversité démocratique de chaque pays, qui récompense les majorités d'un jour en les basculant sur celles d'hier. La crise européenne n'est pas due à la technocratie irresponsable qui passerait ses nuits et ses jours à détruire les peuples au bénéfice de la Banque et de la Forge comme sous la Monarchie de Juillet, mais à la gabegie des nations purement démocratiques arrosant en permanence leur clientèle pour des prébendes politiciennes misérables au niveau de l'enjeu.
L'approbation dithyrambique de Javier Solana, super-maoïste bien plus fort que Cohn-Bendit puisqu'il parvint au poste de secrétaire général de l'OTAN, ne m'émeut pas, pas plus que celle d'un autre maoïste (décidément !), José Barroso, président de la Commission, qui parvint à tirer des larmes à Papy Rompoye. Ces gens ne comptent pas. Comme dans Matrix, c'est le système qui prévaut et se protège. D'ailleurs ne voit-on pas déjà la ruée aux estrades de ces "démocrates" que les gnomes aux manettes observent à la jumelle depuis le Berlaymont ? Le Figaro nous signalait tantôt : La course pathétique aux micros et à Twitter à laquelle se sont livrés vendredi les chefs de la Commission, du Conseil et du Parlement n'a sûrement pas rehaussé l'estime du public pour les institutions européennes. Rivaliseront-ils aussi pour recevoir, à Oslo, la médaille, le diplôme et le chèque de 8 millions de couronnes qui viennent avec le prix Nobel ? Le dilemme de préséance ne semble pas résolu, plus de trente ans après que Henry Kissinger a moqué l'Europe en lui demandant de préciser son numéro de téléphone. Laissons-là cette dispute d'employés.
L'Union européenne dans ses institutions ne mérite pas le prix.
Si l'Europe intégrée est une oeuvre de longue haleine qui convoque à la manoeuvre la résilience du soutier ; elle est toujours prise au dépourvu par les évènements extérieurs. Elle n'a aucune réactivité au niveau de son exécutif, c'est à dire le Conseil européen, à ne pas confondre avec le Conseil de l'Europe à Strasbourg. La Commission est pour sa part toujours en dehors de l'épure ; imagine-t-on Barroso avoir une idée ? Puisqu'il est question de "paix", nous ne citerons que trois dossiers, mais il y en a d'autres.
(1) La convergence au fonds n'a pas fonctionné lors de la guerre de Yougoslavie. Quatre pays étaient impliqués qui n'ont pu que transmettre le bon à tirer aux Etats-Unis : France, Allemagne, Autriche et Italie. Ils n'ont pas su non plus faire barrage à la sécession américaine du Kosovo, colonie abritant le camp Bonded Steel qui tient toute la sous-région (mais bloque les Russes).
(2) Le débondage de fonds en direction de l'Autorité palestinienne est fait sans vouloir peser dans la dispute diplomatique, pire même, Israël fait la loi sur le régime d'échanges commerciaux et nous envoie paître régulièrement. Pourquoi couver le sionisme et payer la revendication du Fatah ? Quel intérêt y avons-nous ? Nous ne tirons d'aucun bord aucune reconnaissance et nous ne contribuons pas plus à la paix locale. Qu'ils se dém... entre fils d'Abraham !
(3) Les peuples dans l'est du Congo vivent en enfer depuis des lustres. Le territoire est disputé âprement par les puissances régionales en frontières qui usent de toutes les faiblesses du Congo, ses milices, ses "armées" privées, sa corruption endémique. L'Europe a déployé des moyens humanitaires et d'observation sous la couverture onusienne alors qu'il s'agit de pacification lourde. Quelques compagnies de bandits font la loi qu'on laisse courir au profit de conférences qui s'emboîtent comme des poupées russes à la grande satisfaction de Mme Ashton. Quand mettra-t-on au tapis pour l'exemple le bataillon M23 qui sème la terreur ? C'est l'affaire d'une journée ! On a depuis longtemps dépassé les trois millions de morts dans ce quartier du monde. Trois millions, une paille.
L'Union européenne est à un tournant. Sacré tournant, me direz-vous, quand vous aurez compris que c'est d'Europe allemande qu'il va s'agir désormais. L'Allemagne a cinq ans, pas plus.. comme en 39 !
Et ils sont devenus pacifistes, ces salauds !
Heureusement.