"Nous" avons vaincu l'Etat islamique, ISIS et Daech tous ensemble. Gloire aux fantassines kurdes, aux forces spéciales d'Occident, aux spotters, snipers, aux drones et lasers de guidage, aux satellites, aux Russes... gloire à tous du plus haut des cieux redevenus bleus, depuis que retombe sur les ruines de Raqqa la poussière des bombardements. Rien du tout ! Nous n'avons rien gagné du tout.
Avant de s'applaudir, il aurait fallu vaincre la nature humaine dans sa barbarie affleurante qui ne demande qu'à émerger. Les monstruosités ont été perpétrées par des hommes et des femmes libres, volontaires, à fond sur la pédale. Ils étaient normaux avant de s'engager, les rescapés vont le redevenir progressivement. Alors cherchera-t-on les pourquoi et comment, les "motivations" comme ils disent, pour y porter remède ? Idiot !
L'histoire de l'espèce humaine est un musée de l'horreur et les Daechiens ne furent pas les pires sinon les plus médiatisés. Le torrent d'atrocités n'a jamais réellement cessé sur terre, quand un hémisphère s'apaisait, l'autre prenait feu, et cela dure depuis toujours. Il n'est besoin d'aucun exemple, chacun sent le démon en lui caché, tapi. Il n'y a pas de progrès, le temps n'y fait rien, les hommes de l'Antiquité ont déjà fouillé toute la pensée humaine et regardé les malheurs qu'elle sait provoquer et s'y complaire. La civilisation n'est pas une évolution, rien n'a changé depuis. Si, nous avons compliqué l'analyse à l'infini mais la réalité, elle, est toujours aussi simple : nous sommes damnés par construction, désespérance.
Par son exterritorialisation, Daech va morpher en quelque chose de luciférien, insaisissable jusqu'à la future apocalypse (littéralement), son vivier est inépuisable.
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... in fine Raqqa chut !
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