Une chose énorme est advenue samedi dernier, que la presse d'alarme a loupé, occupée qu'elle est à courir les petites phrases, insultes et grivoiseries du microcosme : Jean-Luc Mélenchon aurait envoyé Nathalie Saint-Cricq se faire foutre après l'enregistrement de L'Emission politique de Léa Salamé, ce qui déjà est un défi !
Oui, énorme :
Pour mettre les points sur les "i" quant à l'installation d'une base iranienne près de Damas et à 50km de ses lignes, Tsahal a envoyé trois missiles détruire trois bâtiments. Les forces syriennes en ont détruit deux, un seul a tapé. Certaines sources parlent de quatre missiles, mais l'un deux n'aurait été que dévié par une détonation à proximité. Jusqu'ici le Dôme de Ferétait israélien, jusqu'ici !
Les boucliers anti-missiles développés par les Américains (Patriot), les Européens (Aster) et les Russes (S-300 S-400 et S-500) - les Indiens et les Chinois en développent aussi sous licence russe - doivent être étanches dans un conflit nucléaire puisqu'un seul raté cause des dommages irréparables. Mais dans un conflit conventionnel, sous une cloche de sûreté comme exposé en 2010 sur Royal-Artillerie (clic), le pays en défense peut encaisser un trou dans le bouclier. C'est ce qu'il vient de se passer à 13km au sud-ouest de Damas avec un système russe S-300. Un dépôt de munitions a sauté et la déflagration a été entendue dans la capitale, mais c'est tout. Enfin, douze morts à al-Kiswah (supposés iraniens) selon une agence arabe digne de foi. En septembre déjà, l'aviation israélienne avait détruit un dépôt d'armes du Hezbollah à côté de l'aéroport international de Damas. Apparemment cela a servi de leçon, aux Syriens.
Dans la conduite de la guerre intérieure, l'armée syrienne a peu d'entraînement dans sa défense aérienne puisque aucun de ses ennemis ne disposent d'aéronefs, et même avec un monitoring russe l'état de préparation doit s'améliorer. Mais un score de 2/3 ou 3/4 est un bon début pour les opérateurs syriens. Israël vient de perdre une supériorité tactique aérienne sur son plus proche ennemi. La prochaine étape est la musculation de la DCA automatique syrienne faisant du pays une véritable no-fly zone. Pour peu que les Russes laissent derrière eux leurs avions performants SU-35 en Syrie, Israël verra se dresser un véritable mur aérien sur sa frontière du nord-est.
Ce n'est pas fini, désolé ! Au moment où le Hezbollah rentre à la maison et déstabilise à nouveau le Liban, le président Trump semble avoir décidé de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem-ouest. Ce qui induit la reconnaissance officielle de Jérusalem comme capitale officielle de l'Etat hébreu. Lequel met toujours en avant l'indivisibilité de sa capitale, une façon explicite de nier les limites de Jérusalem-est (pseudo capitale d'un futur et improbable Etat palestinien). Peu de temps avant sa mort, alors qu'on le pressait de négocier, Yasser Arafat avait dit qu'il n'était "pas encore né celui qui donnerait Jérusalem" en échange de quoique que ce soit.
La ville est sainte pour l'Islam et indisponible dans aucune négociation. Comme elle l'est tout autant pour les Juifs, on ne voit pas la motivation de Donald Trump à décider d'allumer cet incendie après sa tournée triomphale de vieux nouveau riche chez les Séouds, à moins que le Département d'Etat de Rex Tillerson n'ait sorti les algorithmes gagnants. Jusqu'à plus ample informé c'est un terrible shitstorm que de tenir cette promesse électorale. Le pas de clerc va rallumer le terrorisme palestinien comme semble-t-il le Hamas s'y prépare s'il perd ses positions à Gaza. La diplomatie américaine va-t-elle coaguler les sections de guerre asymétrique de l'Etat islamique, d'Al-Qaïda et les groupuscules de terreur palestiniens ?
Oui, énorme :
Pour mettre les points sur les "i" quant à l'installation d'une base iranienne près de Damas et à 50km de ses lignes, Tsahal a envoyé trois missiles détruire trois bâtiments. Les forces syriennes en ont détruit deux, un seul a tapé. Certaines sources parlent de quatre missiles, mais l'un deux n'aurait été que dévié par une détonation à proximité. Jusqu'ici le Dôme de Ferétait israélien, jusqu'ici !
Les boucliers anti-missiles développés par les Américains (Patriot), les Européens (Aster) et les Russes (S-300 S-400 et S-500) - les Indiens et les Chinois en développent aussi sous licence russe - doivent être étanches dans un conflit nucléaire puisqu'un seul raté cause des dommages irréparables. Mais dans un conflit conventionnel, sous une cloche de sûreté comme exposé en 2010 sur Royal-Artillerie (clic), le pays en défense peut encaisser un trou dans le bouclier. C'est ce qu'il vient de se passer à 13km au sud-ouest de Damas avec un système russe S-300. Un dépôt de munitions a sauté et la déflagration a été entendue dans la capitale, mais c'est tout. Enfin, douze morts à al-Kiswah (supposés iraniens) selon une agence arabe digne de foi. En septembre déjà, l'aviation israélienne avait détruit un dépôt d'armes du Hezbollah à côté de l'aéroport international de Damas. Apparemment cela a servi de leçon, aux Syriens.
Dans la conduite de la guerre intérieure, l'armée syrienne a peu d'entraînement dans sa défense aérienne puisque aucun de ses ennemis ne disposent d'aéronefs, et même avec un monitoring russe l'état de préparation doit s'améliorer. Mais un score de 2/3 ou 3/4 est un bon début pour les opérateurs syriens. Israël vient de perdre une supériorité tactique aérienne sur son plus proche ennemi. La prochaine étape est la musculation de la DCA automatique syrienne faisant du pays une véritable no-fly zone. Pour peu que les Russes laissent derrière eux leurs avions performants SU-35 en Syrie, Israël verra se dresser un véritable mur aérien sur sa frontière du nord-est.
Pause-clope sur un lanceur S-300 russe |
Ce n'est pas fini, désolé ! Au moment où le Hezbollah rentre à la maison et déstabilise à nouveau le Liban, le président Trump semble avoir décidé de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem-ouest. Ce qui induit la reconnaissance officielle de Jérusalem comme capitale officielle de l'Etat hébreu. Lequel met toujours en avant l'indivisibilité de sa capitale, une façon explicite de nier les limites de Jérusalem-est (pseudo capitale d'un futur et improbable Etat palestinien). Peu de temps avant sa mort, alors qu'on le pressait de négocier, Yasser Arafat avait dit qu'il n'était "pas encore né celui qui donnerait Jérusalem" en échange de quoique que ce soit.
La ville est sainte pour l'Islam et indisponible dans aucune négociation. Comme elle l'est tout autant pour les Juifs, on ne voit pas la motivation de Donald Trump à décider d'allumer cet incendie après sa tournée triomphale de vieux nouveau riche chez les Séouds, à moins que le Département d'Etat de Rex Tillerson n'ait sorti les algorithmes gagnants. Jusqu'à plus ample informé c'est un terrible shitstorm que de tenir cette promesse électorale. Le pas de clerc va rallumer le terrorisme palestinien comme semble-t-il le Hamas s'y prépare s'il perd ses positions à Gaza. La diplomatie américaine va-t-elle coaguler les sections de guerre asymétrique de l'Etat islamique, d'Al-Qaïda et les groupuscules de terreur palestiniens ?
C'est vrai qu'avec la paix possible en Syrie, on risquerait de s'emmerder !
Postscriptum :
Sur le bouclier antimissile israélien, on fera son profit du dernier article du Times Of Israel qui revient sur l'annulation du test Arrow 3 prévu aujourd'hui lundi en cliquant ici. La proximité des systèmes S-400 russes de Tartous y est-elle pour quelque chose ? Les essais de qualification effectués en 2013 au-dessus de la Méditerranée orientale avaient passablement énervé les Russes qui avaient mimé une interception par une batterie de S-300.