Oriol Junqueras |
Les sondages donnent à nouveau les unionistes et les catalanistes au coude à coude mais un fait nouveau peut rebattre les cartes : les trois partis indépendantistes se bouffent le nez, Oriol Junqueras depuis sa prison dénie toute légitimité à Carles Puigdemont qu'il traite de fuyard. Les points de dispute dépassent cette querelle, à mon avis justifiée, mais ne sauraient affaiblir l'addition des voix tant la quête d'une libération est ardente dans ce camp du départ. 50-50 ! Et monsieur Rajoy aura lancé les dés pour rien parce qu'une courte victoire de Ciudadanos et du Partido Popular ne ruinera pas le coup d'Etat rampant initié par le défunt gouvernement Puigdemont il y a quelques mois ! Et à l'inverse, ne permettra pas à la coalition catalaniste de gouverner mieux avec la masse de dissensions entre eux.
Bien sûr les Catalinistes revendiqueront la victoire des Catalans de souche. Sans les aliens et les traîtres, ils seraient, pensent-ils, vainqueurs haut la main. Ira-t-on un jour jusqu'à diviser les listes électorales entre résidents de la Généralité et aborigènes de la Province, seuls les seconds ayant la capacité de choisir le destin catalan, les autres votant sur les questions subalternes d'écoles et de tramways ? Quel sera le critère de "tri" ? Quatre grands-parents catalans ? Appartenance à l'haplogroupe des Macaboundeus ? Le fond d'œil ? Ne pas rire, les Corses phosphorent là-dessus.
Ines Arrimadas |
Reste que l'Union européenne aura sa partition à jouer, ce qu'elle ne fait pas actuellement. Pour rassurer les peuples, elle doit les défendre ! Et ce ne sont pas les accords de libre-échange à tout va qui y arriveront. Le marché unique de cinq cents millions de consommateurs solvables (britanniques comptés) n'est pas sommé de s'ouvrir ou périr ! Il serait temps que l'équipe Tusk-Juncker cède sa place à des gens moins dogmatiques et plus attentifs aux intérêts des productions européennes. Défendre, c'est renforcer la cohésion.