Le charme est rompu. Cellezéceux qui ont suivi le discours du porte-avions se sont surpris à vagabonder en esprit, à décoller, voire à bailler, le petit moulin à paroles ne moulait plus le grain de la rhétorique macronnienne, on entendait Canteloup !
La charge présidentielle ayant été rabaissée à sa fonction de communication, celle-ci compte plus que tout mais ne supporte pas l'à-peu-près. Puisque le titulaire "doit" vendre sa politique aux sondeurs et aux éditocrates qui font l'opinion, autant que ce soit un professionnel de la publicité. Ce qui n'est pas le cas. Bévues et embarras ont été nombreux au nom de la transparence, les hésitations "meurtrières" parfois. Comme on dit dans l'arme blindée - cavalerie : « si tu fais une connerie, fais-la vite !» Or M. Macron n'a pas fait de service militaire.
Nous pourrions faire cent lignes de reproches à hauteur de la déception, mais ce qu'il reste de neutralité ou plus rarement d'approbation dans le peuple tient uniquement à l'incurie voire au ridicule en posture de ses adversaires politiques. Pour une fois on va les citer. A tout seigneur...
Marine Le Pen est sur les rails de la doxa frontiste dont "la colonne vertébrale idéologique est faible" comme le dit le politologue Jean-Yves Camus dans Le Bien Commun de novembre (p.15), et sortie de trois thèmes populaires, elle ne montre aucune capacité à gouverner, ses adjoints pas plus !
Laurent Vauquiez n'est pas audible, ou bien n'est pas même écouté. Sans doute est-ce facile de simplifier sa pensée au maximum pour la faire avaler par les moins intelligents de nos concitoyens mais à la fin, c'est la classe moyenne qui te prend pour un con. D'accord, et il bénéficie du renfort d'Eric Ciotti !
François Bayrou - ne vous étonnez pas de le trouver ici - commence à évaluer l'action du chouchou légèrement en-dessous de ses propres capacités réflexives. Il pourrait faire mieux. La statue figée du sage palois va devenir le reproche permanent du Commandeur de Dom Juan. Le soutien des centres va se déliter à l'approche des Européennes sans pour autant que le château soit pris d'assaut.
Olivier Faure n'imprime pas. C'est une question de personnalité et une conséquence du syndrome Hollande. Le succès d'icelui a convaincu que le plus fade ou le plus foireux avait ses chances pour décoller, ce qui convoqua bien du monde socialiste sur le pont d'envol. Il n'existe plus de socialiste en capacité d'accéder.
Jean-Luc Mélenchon a usé son registre clownesque jusqu'à la corde mais tout le monde en rit encore chez les humoristes, ce qui ne va pas arranger ses affaires au sein du parti de La France Insoumise. Sans majuscules, la France insoumise sera dans la rue le 17 novembre en dehors de lui et de ses aboiements. Le capital de sympathie populaire a coulé entre ses doigts comme le sable du garde-temps. Il ne le sait pas bien sûr !
C'est bien le désamour des Français pour le fringant président qui le met en péril. Certes argue-t-il : il n'est pas comme Donald Trump arrimé à des élections de mi-mandat et il se sent élu pour cinq ans sans que cela ne se discute, sauf outrage constitutionnel... mais si le putsch est improbable, il y a pire.
J'explique. La France bénéficie d'un régime de faveur des agences de notation parmi les grands débiteurs de l'OCDE parce que c'est un pays de fiscalité facile et que le patrimoine public et privé couvre largement la dette souveraine. L'impôt, très lourd en terme de PIB, rentre. On le dit partout dans la galaxie financière.
Justement et tout est là : la révolte des gilets jaunes brise le consentement général à l'impôt. Les gens moins favorisés ont parfaitement compris que leur travail, leurs pensions sont une ressource puisable sans limite pour continuer un Etat obèse et une classe bourgeoise qui en profite. Les calculs savants du bulletin de salaire ne parlent pas. Les primes à la casse des vieux Diesel n'intéressent que ceux qui n'en ont pas besoin et profiteront de l'aubaine pour acheter une seconde voiture pour le gosse. Les gens voit des taxes partout comme Blanche-Neige des nains !
Depuis le temps que la manifestation des gilets jaunes est annoncée, le gouvernement aurait dû se souvenir de la jacquerie bretonne des Bonnets Rouges qui avait enrôlé tout le monde jusqu'aux conseillers municipaux de bien des villes. Au lieu de quoi, le gouvernement menace, ce qu'il n'a jamais su faire contre les blocages agricoles, les poids-lourds escargots, les manifestations en tout genre qui emmerdent le monde ; parce qu'il y a des syndicats impliqués. Mais les gilets jaunes vomissent les syndicats qui, pour eux, font partie du problème puisqu'ils sont insatiables et vampirisent les travailleurs, salariés ou indépendants, dans leur défense du dernier modèle soviétisé d'Europe occidentale, à peu d'effet puisque le chômage semble incompressible !
Il est trop tôt pour pronostiquer une suite à la manifestation du 17 novembre, mais si le gouvernement la fait déraper par des coercitions inutiles, c'est une jacquerie nationale qui pourrait bien se déclencher sur tout le territoire en dehors de quelques grandes métropoles. Il sera trop tard pour raisonner cellezéceux qui auront franchi le Rubicon de la désobéissance civile. Il y a analogie avec le Vaffanculo-Day italien !
La charge présidentielle ayant été rabaissée à sa fonction de communication, celle-ci compte plus que tout mais ne supporte pas l'à-peu-près. Puisque le titulaire "doit" vendre sa politique aux sondeurs et aux éditocrates qui font l'opinion, autant que ce soit un professionnel de la publicité. Ce qui n'est pas le cas. Bévues et embarras ont été nombreux au nom de la transparence, les hésitations "meurtrières" parfois. Comme on dit dans l'arme blindée - cavalerie : « si tu fais une connerie, fais-la vite !» Or M. Macron n'a pas fait de service militaire.
Nous pourrions faire cent lignes de reproches à hauteur de la déception, mais ce qu'il reste de neutralité ou plus rarement d'approbation dans le peuple tient uniquement à l'incurie voire au ridicule en posture de ses adversaires politiques. Pour une fois on va les citer. A tout seigneur...
Marine Le Pen est sur les rails de la doxa frontiste dont "la colonne vertébrale idéologique est faible" comme le dit le politologue Jean-Yves Camus dans Le Bien Commun de novembre (p.15), et sortie de trois thèmes populaires, elle ne montre aucune capacité à gouverner, ses adjoints pas plus !
Laurent Vauquiez n'est pas audible, ou bien n'est pas même écouté. Sans doute est-ce facile de simplifier sa pensée au maximum pour la faire avaler par les moins intelligents de nos concitoyens mais à la fin, c'est la classe moyenne qui te prend pour un con. D'accord, et il bénéficie du renfort d'Eric Ciotti !
François Bayrou - ne vous étonnez pas de le trouver ici - commence à évaluer l'action du chouchou légèrement en-dessous de ses propres capacités réflexives. Il pourrait faire mieux. La statue figée du sage palois va devenir le reproche permanent du Commandeur de Dom Juan. Le soutien des centres va se déliter à l'approche des Européennes sans pour autant que le château soit pris d'assaut.
Olivier Faure n'imprime pas. C'est une question de personnalité et une conséquence du syndrome Hollande. Le succès d'icelui a convaincu que le plus fade ou le plus foireux avait ses chances pour décoller, ce qui convoqua bien du monde socialiste sur le pont d'envol. Il n'existe plus de socialiste en capacité d'accéder.
Jean-Luc Mélenchon a usé son registre clownesque jusqu'à la corde mais tout le monde en rit encore chez les humoristes, ce qui ne va pas arranger ses affaires au sein du parti de La France Insoumise. Sans majuscules, la France insoumise sera dans la rue le 17 novembre en dehors de lui et de ses aboiements. Le capital de sympathie populaire a coulé entre ses doigts comme le sable du garde-temps. Il ne le sait pas bien sûr !
C'est bien le désamour des Français pour le fringant président qui le met en péril. Certes argue-t-il : il n'est pas comme Donald Trump arrimé à des élections de mi-mandat et il se sent élu pour cinq ans sans que cela ne se discute, sauf outrage constitutionnel... mais si le putsch est improbable, il y a pire.
J'explique. La France bénéficie d'un régime de faveur des agences de notation parmi les grands débiteurs de l'OCDE parce que c'est un pays de fiscalité facile et que le patrimoine public et privé couvre largement la dette souveraine. L'impôt, très lourd en terme de PIB, rentre. On le dit partout dans la galaxie financière.
Justement et tout est là : la révolte des gilets jaunes brise le consentement général à l'impôt. Les gens moins favorisés ont parfaitement compris que leur travail, leurs pensions sont une ressource puisable sans limite pour continuer un Etat obèse et une classe bourgeoise qui en profite. Les calculs savants du bulletin de salaire ne parlent pas. Les primes à la casse des vieux Diesel n'intéressent que ceux qui n'en ont pas besoin et profiteront de l'aubaine pour acheter une seconde voiture pour le gosse. Les gens voit des taxes partout comme Blanche-Neige des nains !
Depuis le temps que la manifestation des gilets jaunes est annoncée, le gouvernement aurait dû se souvenir de la jacquerie bretonne des Bonnets Rouges qui avait enrôlé tout le monde jusqu'aux conseillers municipaux de bien des villes. Au lieu de quoi, le gouvernement menace, ce qu'il n'a jamais su faire contre les blocages agricoles, les poids-lourds escargots, les manifestations en tout genre qui emmerdent le monde ; parce qu'il y a des syndicats impliqués. Mais les gilets jaunes vomissent les syndicats qui, pour eux, font partie du problème puisqu'ils sont insatiables et vampirisent les travailleurs, salariés ou indépendants, dans leur défense du dernier modèle soviétisé d'Europe occidentale, à peu d'effet puisque le chômage semble incompressible !
Il est trop tôt pour pronostiquer une suite à la manifestation du 17 novembre, mais si le gouvernement la fait déraper par des coercitions inutiles, c'est une jacquerie nationale qui pourrait bien se déclencher sur tout le territoire en dehors de quelques grandes métropoles. Il sera trop tard pour raisonner cellezéceux qui auront franchi le Rubicon de la désobéissance civile. Il y a analogie avec le Vaffanculo-Day italien !