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Il savior suona sempre due volte

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Ce n'est pas un gag !

C'est un outrage que le "jeu démocratique" fait à la République italienne, afficher publiquement l'impossible retour du cavaliere et effacer de l'épure du redressement économique et financier Mario Monti. Si la scission probable du parti beslusconien, Le Peuple de la Liberté, entre centristes et droitistes (comme à l'UMP) priverait le démagogue d'un accès au Palais Chigi, la remise en jeu de la réforme structurelle en cours par une campagne législative intempestive peut entamer le début de confiance retrouvée dans l'avenir de la Péninsule.
Or une grande partie du travail de redressement est faite paradoxalement par les investisseurs étrangers qui prennent de la dette italienne ou qui viennent sur des positions industrielles dans la deuxième industrie de l'Union européenne.
La bonne santé retrouvée d'un pays de 61 millions d'habitants ne peut que déteindre sur ses voisins, d'autant que les fondamentaux sont sains, l'Italie n'a pas de déficit primaire¹. C'est d'ailleurs ce que disait la nouvelle directrice du FMI au G20 de Cannes, il y a un an : l'Italie a d'abord un problème de gouvernance.

Les bons esprits ne voient dans la déclaration spontanée de Silvio Berlusconi qu'une tentative désespérée de gagner l'immunité attachée à la fonction. On peut aussi penser qu'il est une fois de plus convaincu d'être le meilleur ! Le meilleur quoi ? Le tapage imbécile du milliardaire scandaleux aurait dû rester au niveau du bruit et, pour nous, la démission de Mario Monti est précipitée, prématurée, injustifiée, sauf élément caché que bien sûr nous ignorons.
L'Italie ne mérite pas ça.




(1) Déficit des comptes publics avant imputation du service de la Dette publique.

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