Il court, il court, François Normal. A fond les manettes ! Plein nord, chef ! Pendant que les oracles débitent des thèses au mètre sur les délicats équilibres de la sous-région, il se fout du tiers comme du quart de leur avis et avait prévenu tout le monde : ce ne sont pas des islamistes, mec ! Des terroristes ! Des tueurs, a-t-on répété au Quai d'Orsay, peu friand de franchise. On ne capture pas ces animaux car aucun zoo ne les prendra ; alors on les chasse au Tigre, au Caracal, au drone, on les zigouille, les incinère, on les carbonise. Et tant pis pour les émirs du Golfe qui ne reconnaissent plus la douce France molle de la couille et souple des reins ! Il a quatre mille kilomètres de safari devant lui, le pied ! Ça change du petit bureau de Solférino... mais rino c'est rosse, mec ! ...quand il fallait recevoir les satrapes pleureurs des fédérations départementales venus quémander les investitures, les places, les prébendes sous un horizon fini.
Là-bas, pas d'horizon, il recule à mesure que tu avances, vrai de chez sûr, mec ! Je casse sans jacasser, j'efface, j'érode, je pulvérise et je ne parle pas aux cons, ça les instruit ! Ecrasé le Sarkoléon avec ses idées en jabot, ses fracasseries préparées, les piaillements de sa basse-cour aux abois médiatiques ! J'élimine et parle ensuite. Traînent-ils leurs pieds noirs que je n'attends personne, j'ai de l'essence et des cartouches, bon pied, bon oeil grâce à l'électronique, je sais où dévaster le banc de cons quand j'allume le sonar ! Sous le sable, sous le soleil, exactement !
Là-bas, pas d'horizon, il recule à mesure que tu avances, vrai de chez sûr, mec ! Je casse sans jacasser, j'efface, j'érode, je pulvérise et je ne parle pas aux cons, ça les instruit ! Ecrasé le Sarkoléon avec ses idées en jabot, ses fracasseries préparées, les piaillements de sa basse-cour aux abois médiatiques ! J'élimine et parle ensuite. Traînent-ils leurs pieds noirs que je n'attends personne, j'ai de l'essence et des cartouches, bon pied, bon oeil grâce à l'électronique, je sais où dévaster le banc de cons quand j'allume le sonar ! Sous le sable, sous le soleil, exactement !
Surprenante métamorphose d'un président de Corrèze plutôt terne, d'un secrétaire national magouilleur et moqué, d'un chef d'Etat indécis au départ. La fonction crée l'organe. Dans l'affaire malienne, le président Hollande y voit clair et prend ou laisse prendre les bonnes décisions. Le secret de la réussite au désert c'est la vitesse. On n'attend personne, on rattrape et on coxe les cibles en provoquant de la résistance car il n'y a nulle part où les mettre après. Il ne s'agit pas de repousser, mais de détruire, et les voisins du Mali sont désormais rassurés, qui vont donner la main à leur frontière, faire la mâchoire fixe de l'étau.
Mais le temps qui passe est aussi celui où naîtront les déconvenues, où viendront au jour de dures vérités. Au moins deux déjà : en dehors de la production de textes, rapports, projets, conférences en tout genre, l'Europe n'existe pas, Mme Ashton n'existe pas, M. Barroso n'existe pas, M. Van Rompuy n'existe pas. Plus embêtant, les armées de l'Afrique de l'ouest sont des gendarmeries rurales, des soupapes au chômage, des cantines à galons. Elles ne vainquent que contre des civils mal organisés. C'est leur première vraie guerre hors de la sphère nègre, comme au temps béni des ... tirailleurs. Vont-elles apprendre en marchant comme cela arrive parfois ? Sinon elles vont vite devenir encombrantes. Un rayon d'espoir, l'engagement de bataillons tchadiens plus aguerris qui combattront de nuit.
Bien sûr, à la fin, les tendances lourdes de la géopolitique auront le dernier mot, mais n'en déplaise aux experts qui voyaient tomber nos avions comme des mouches à cause des Sam7 pris chez Kadhafi, la vérité du moment au Sahara se rencontre derrière la dune pas sur les rayonnages ou derrière le clavier. Les aéronefs français volent et tirent, les hélicos algériens volent et tirent, les gros porteurs anglais, américains, danois, volent et se posent.
Alors, du néocolonialisme, de la françafrique, de la croisade revenue, les populations enfin libérées des pitécanthropes islamisés s'en foutent. Merci la France, bravo la France ! Allez en entendre l'écho en banlieue parisienne, c'est édifiant, pour une fois.
Ces peuples en valent la peine |
Pour ceux qui ont le temps, je signale un travail fouillé d'Aymeric Chauprade (clic) sur la question, même si ne partage pas toujours ses analyses, et un avis autorisé de Bernard Lugan (clac) que je propose avec les mêmes réserves.