Il n'y a rien à changer au billet du 6 février 2012. Le IV° Reich avance comme au Sahel le désert, sans murmures ni reproches, sans bruit. Mais un blogue monarchiste ne peut se contenter de recopier un texte d'occasion, il doit témoigner. Témoignons ! L'émeute du 6 février 34 fut un assaut antiparlementaire contre la démocratie de représentation qui avait basculé dans la prévarication, la concussion et tous les synonymes de la corruption. Le "tous-pourris" déjà. Si le 79ème anniversaire ne verra pas l'assaut des colonnades du Palais Bourbon, le 80ème pourrait être moins calme, à voir à quelle vitesse la spirale de la République perfore les réalités d'un déclin maintenant sûr avec les mêmes. Si notre économie a de gros problèmes qui ne sont pas tous politiques, notre Etat réclamé en faillite pour la deuxième fois par un ministre important n'assure plus ses fonctions régaliennes, et le régime qui le commande cache son impéritie derrière des disputes clivantes sur le sexe des anges, le trou des démons, l'élevage des foetus, le recyclage des vieux en biscuits protéinés et la liberté de chacun d'enculer ses chèvres avant de les épouser. Au motif d'un abrutissement décadent, le pays qui se brandit valeur morale illuminant le monde, patrie des droits, empire de la loi (en chinois), argue d'avancées sociétales chez ses voisins pour abolir deux millénaires d'une civilisation construite patiemment sur le droit naturel. Quel progrès !
La représentation nationale est utilisée aujourd'hui pour parer le coup décisif que serait un référendum populaire sur la question de l'homoparentalité ; et bien que les dispositions projetées convoquent la liberté de conscience, le groupe majoritaire demande la discipline de vote au péril d'investiture. L'apparatchik Le Roux, chef des godillots socialistes, n'y va pas par quatre chemins : Quand on a été élu avec le soutien du Parti socialiste, on respecte les promesses de la campagne présidentielle. Il faut assumer et être cohérent. Que les pouvoirs exécutifs et législatifs soient séparés ne l'impressionne pas ; pas plus que les râleurs de la chiourme. On dit que le suppléant de Benoît Hamon ne votera pas l'homofolie. Un homme.
En face de quoi, les arguments de l'opposition ne sont pas d'un niveau qui tranche vraiment ; mais on savait déjà, pour avoir suivi la bagarre de cour de récréation entre MM. Fillon et Copé, qu'élever le débat aurait été surhumain. Alors, je suis allé chercher de l'intelligence comme on va à la pêche avec une bouteille à bouidelles. Elle s'appelle Sylviane Agacinski, agrégée de philosophie, intéressée par le rapport des sexes, épouse d'un premier ministre au teint de lavabo qui n'avait pas trop démérité sachant d'où il procédait. L'homoparentalité pour elle, c'est niet. Il faut revenir à un article qu'elle avait donné au Monde le 21 janvier 2007 ; c'est du lourd :
Déjà homoparentalité et mariage homosexuel c'est du pareil au même, un mot-valise où se nichent plusieurs questions différentes qui toutes s'affrontent à l'éthique de la race humaine. Pour bâtir ce concept il faut lui créer une opposition, d'où la naissance des hétérosexuels auxquels on va rapporter les droits existants. L'institution du mariage n'est pas une construction étrangère à la sexuation et à la génération mais complètement dédiée à la bilatéralité de la création. "En résumé, si l'ordre humain, social et symbolique, donne aux individus une filiation double, mâle et femelle, ce n'est pas en raison des sentiments qui peuvent lier les parents entre eux, des désirs qui les animent ou des plaisirs qu'ils se donnent, c'est en raison de la condition sexuée de l'existence humaine et de l'hétérogénéité de toute génération dont la culture a jusqu'ici voulu garder le modèle".
Dans le doute permis, je préfère suivre l'avis de Mme Agacinski ou M. Gilles Bernheim que celui d'un type comme Pierre Bergé qui, avec juste un baccalauréat de couturière, loue du ventre comme une chambre de bonne. Il se vante d'en avoir tous les moyens, il devrait monter un gynécée pour homos durs avec les poules en batterie.
Mais passer le débat de la rue au parlement produit l'effet inverse de celui prévu par le modèle. On s'attendrait à y trouver plus de sagesse et un niveau plus élevé d'arguments. Au lieu de quoi, l'opposition dépose plus de cinq mille amendements de pilonnage qui n'expliquent rien, et la majorité édicte une règle de présence obligatoire pour conserver plus de voix que les autres en hémicycle. Facile, plus de la moitié des députés de l'opposition ne prendront même pas la peine de siéger en séance plénière. Le "grand" débat sociétal tourne à la foire d'empoigne politicienne, CQFD : ce parlement est inutile et cher. Les privilèges parlementaires sont devenus insupportables à l'aune du travail rendu. Quant à "justifier" un projet par le pourcentage de soutien qu'il reçoit de l'Opinion, ce n'est pas exactement le profil de ce blogue qui se méfie de la loi du Nombre. A refaire un six-février, il ne faut pas s'arrêter en chemin.
Cette commémoration de l'émeute de la Concorde est le troisième marronnier royaliste (galette, messe, 6-février) et il nous faudra attendre le quatrième pour dire à nouveau quelque chose d'utile (enfin, j'essaie !) : le CMRDS du mois d'août. Puis nous patienterons jusqu'à la galette des rois 2014. Ceci pour suggérer affectueusement qu'à ce rythme, le roi d'au-delà des mers peut faire la planche et dériver jusqu'au Gulf Stream, nous ne sommes pas pressés. Nos chapelles se "battent" courageusement contre des avancées sociétales qui confirment le pourrissement général, mais le peuple, lassé de la logorrhée extravagante d'un pouvoir hystérisé par son renouvellement aux prébendes juteuses, s'est choisi un gouvernement normal qui lui ressemble. Médiocre donc ! Et si d'aventure, l'emploi et un peu d'argent à dépenser se trouvaient sous un caillou, il le laisserait gouverner comme bon lui semble. Ce qu'il fait finalement. Téléphonez-moi si des préfectures brûlent.
Pour le mouvement royaliste, la participation à ces batailles de société, si elle occupe les militants, ne fait pas propagande des principes monarchistes qui pourraient sauver le pays, noyés que nous sommes dans le Nombre et la tonitruance ambiante. Les réformes de société passeront au parlement puisque le gouvernement a les deux majorités, aussi est-il revenu le temps de s'occuper d'autre chose, de revenir à nos "fondamentaux".
Par "chance" ces fondamentaux sont attaqués. Il s'agit des pouvoirs régaliens de l'Etat laissés aux ambitieux, aux lobbies, aux circonstances électorales quand ce n'est pas aux étrangers prétendument européens. Passons un pacte avec la nation de restaurer nos pouvoirs régaliens à l'excellence afin de libérer et décentraliser les pouvoirs publics. Quelle belle réputation ce beau pays retrouverait-il avec une police inflexible et formée, une justice démaotisée, juste et sévère, une armée indépendante des soutiens alliés, une diplomatie ramassée sur l'essentiel, une politique monétaire de bon sens, et un chef d'Etat détaché de toute coterie, parti, loge ou ligue, qui promènerait ses gosses au jardin du Luxembourg ! Il ne resterait qu'à le faire savoir ! Vous souvenez-vous du Million du Roi (clic) ?
La représentation nationale est utilisée aujourd'hui pour parer le coup décisif que serait un référendum populaire sur la question de l'homoparentalité ; et bien que les dispositions projetées convoquent la liberté de conscience, le groupe majoritaire demande la discipline de vote au péril d'investiture. L'apparatchik Le Roux, chef des godillots socialistes, n'y va pas par quatre chemins : Quand on a été élu avec le soutien du Parti socialiste, on respecte les promesses de la campagne présidentielle. Il faut assumer et être cohérent. Que les pouvoirs exécutifs et législatifs soient séparés ne l'impressionne pas ; pas plus que les râleurs de la chiourme. On dit que le suppléant de Benoît Hamon ne votera pas l'homofolie. Un homme.
En face de quoi, les arguments de l'opposition ne sont pas d'un niveau qui tranche vraiment ; mais on savait déjà, pour avoir suivi la bagarre de cour de récréation entre MM. Fillon et Copé, qu'élever le débat aurait été surhumain. Alors, je suis allé chercher de l'intelligence comme on va à la pêche avec une bouteille à bouidelles. Elle s'appelle Sylviane Agacinski, agrégée de philosophie, intéressée par le rapport des sexes, épouse d'un premier ministre au teint de lavabo qui n'avait pas trop démérité sachant d'où il procédait. L'homoparentalité pour elle, c'est niet. Il faut revenir à un article qu'elle avait donné au Monde le 21 janvier 2007 ; c'est du lourd :
Sylviane Agacinski |
Dans le doute permis, je préfère suivre l'avis de Mme Agacinski ou M. Gilles Bernheim que celui d'un type comme Pierre Bergé qui, avec juste un baccalauréat de couturière, loue du ventre comme une chambre de bonne. Il se vante d'en avoir tous les moyens, il devrait monter un gynécée pour homos durs avec les poules en batterie.
Mais passer le débat de la rue au parlement produit l'effet inverse de celui prévu par le modèle. On s'attendrait à y trouver plus de sagesse et un niveau plus élevé d'arguments. Au lieu de quoi, l'opposition dépose plus de cinq mille amendements de pilonnage qui n'expliquent rien, et la majorité édicte une règle de présence obligatoire pour conserver plus de voix que les autres en hémicycle. Facile, plus de la moitié des députés de l'opposition ne prendront même pas la peine de siéger en séance plénière. Le "grand" débat sociétal tourne à la foire d'empoigne politicienne, CQFD : ce parlement est inutile et cher. Les privilèges parlementaires sont devenus insupportables à l'aune du travail rendu. Quant à "justifier" un projet par le pourcentage de soutien qu'il reçoit de l'Opinion, ce n'est pas exactement le profil de ce blogue qui se méfie de la loi du Nombre. A refaire un six-février, il ne faut pas s'arrêter en chemin.
Il n'y a plus de races ! |
Cette commémoration de l'émeute de la Concorde est le troisième marronnier royaliste (galette, messe, 6-février) et il nous faudra attendre le quatrième pour dire à nouveau quelque chose d'utile (enfin, j'essaie !) : le CMRDS du mois d'août. Puis nous patienterons jusqu'à la galette des rois 2014. Ceci pour suggérer affectueusement qu'à ce rythme, le roi d'au-delà des mers peut faire la planche et dériver jusqu'au Gulf Stream, nous ne sommes pas pressés. Nos chapelles se "battent" courageusement contre des avancées sociétales qui confirment le pourrissement général, mais le peuple, lassé de la logorrhée extravagante d'un pouvoir hystérisé par son renouvellement aux prébendes juteuses, s'est choisi un gouvernement normal qui lui ressemble. Médiocre donc ! Et si d'aventure, l'emploi et un peu d'argent à dépenser se trouvaient sous un caillou, il le laisserait gouverner comme bon lui semble. Ce qu'il fait finalement. Téléphonez-moi si des préfectures brûlent.
Pour le mouvement royaliste, la participation à ces batailles de société, si elle occupe les militants, ne fait pas propagande des principes monarchistes qui pourraient sauver le pays, noyés que nous sommes dans le Nombre et la tonitruance ambiante. Les réformes de société passeront au parlement puisque le gouvernement a les deux majorités, aussi est-il revenu le temps de s'occuper d'autre chose, de revenir à nos "fondamentaux".
Par "chance" ces fondamentaux sont attaqués. Il s'agit des pouvoirs régaliens de l'Etat laissés aux ambitieux, aux lobbies, aux circonstances électorales quand ce n'est pas aux étrangers prétendument européens. Passons un pacte avec la nation de restaurer nos pouvoirs régaliens à l'excellence afin de libérer et décentraliser les pouvoirs publics. Quelle belle réputation ce beau pays retrouverait-il avec une police inflexible et formée, une justice démaotisée, juste et sévère, une armée indépendante des soutiens alliés, une diplomatie ramassée sur l'essentiel, une politique monétaire de bon sens, et un chef d'Etat détaché de toute coterie, parti, loge ou ligue, qui promènerait ses gosses au jardin du Luxembourg ! Il ne resterait qu'à le faire savoir ! Vous souvenez-vous du Million du Roi (clic) ?
AVIS DE MESSE
L'Action française fera dire une messe
à l'intention des victimes du 6 février 1934
en la chapelle de la Crypte de la Madeleine à Paris,
ce mercredi 6 février 2013 à 18h30
(entrée latérale)
L'Action française fera dire une messe
à l'intention des victimes du 6 février 1934
en la chapelle de la Crypte de la Madeleine à Paris,
ce mercredi 6 février 2013 à 18h30
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