Il est à moi. Je lâche la planche à voile, lance le grappin, grimpe et cours à la passerelle déserte. Les deux mains sur la barre, je plisse les yeux vers l'horizon infini, ajuste la casquette chamarrée sur mon œil droit et change la pipe de bord. Je suis le vrai capitaine Haddock. Lyubov Orlova, quel joli nom, celui d'une célèbre actrice soviétique disparue en 1975 après deux prix Staline. Y a-t-il ses cassettes vidéo dans la cabine du commandant, parce que je risque de trouver le temps long à arpenter mon nouveau navire.
Pour en faire quoi ?
L'idée m'est venue d'une radio anarchiste internationale émettant depuis le pot au noir - à vot'bon cœur, il me faudrait un peu de soutes pour y descendre - à destination des continents cousins que sont l'Afrique occidentale et l'Amérique du Sud. On y passerait du reggae et des informations sur la Lutte. On y tiendrait de sanglants débats politiques et culturels ou cultuels, le vaudou contre les évangéliques. Enfin on s'occuperait...
L'autre idée est un hébergeur web géant pour hackers sympas ou pour Kim Dotcom. Il y a toute la place en cale pour des batteries de serveurs. Il faudrait peut-être se piquer sur un câble transatlantique. Des idées ? Un tuba ?
A défaut de tout ça, un lupanar, à condition de le poster sur une route maritime fréquentée. Comme font les citernes sur la Seine qui s'amarrent au bateau-client pour l'approvisionner en route, le navire rose, rebaptisé d'un nom français coquin pour qu'il n'y ait pas de confusion - c'est un bordel en fait - accompagnerait le porte-conteneurs géant le temps d'éponger tout l'équipage.
J'ai oublié de vous dire que le navire à la dérive est abandonné à 2400 kilomètres de l'Irlande dont il s'approche, vide, proie de pirate et fortune de mer. Beau de loin ! Le Lyubov Orlova est sous pavillon des Îles Cook. Pas cher, fils !
Pour en faire quoi ?
L'idée m'est venue d'une radio anarchiste internationale émettant depuis le pot au noir - à vot'bon cœur, il me faudrait un peu de soutes pour y descendre - à destination des continents cousins que sont l'Afrique occidentale et l'Amérique du Sud. On y passerait du reggae et des informations sur la Lutte. On y tiendrait de sanglants débats politiques et culturels ou cultuels, le vaudou contre les évangéliques. Enfin on s'occuperait...
L'autre idée est un hébergeur web géant pour hackers sympas ou pour Kim Dotcom. Il y a toute la place en cale pour des batteries de serveurs. Il faudrait peut-être se piquer sur un câble transatlantique. Des idées ? Un tuba ?
A défaut de tout ça, un lupanar, à condition de le poster sur une route maritime fréquentée. Comme font les citernes sur la Seine qui s'amarrent au bateau-client pour l'approvisionner en route, le navire rose, rebaptisé d'un nom français coquin pour qu'il n'y ait pas de confusion - c'est un bordel en fait - accompagnerait le porte-conteneurs géant le temps d'éponger tout l'équipage.
J'ai oublié de vous dire que le navire à la dérive est abandonné à 2400 kilomètres de l'Irlande dont il s'approche, vide, proie de pirate et fortune de mer. Beau de loin ! Le Lyubov Orlova est sous pavillon des Îles Cook. Pas cher, fils !