Nous ne commémorerons pas l'échec du 6 février 34 cette année. Qui était l'âne, où étaient les lions ? Mais nous prenons prétexte du marronnier pour relancer le doute sur les cibles et moyens de la revendication monarchiste en France. La Méthode de Raisonnement Tactique de l'unité élémentaire d'infanterie (MRT) commence par exprimer le résultat attendu et se termine par la déclaration de deux exigences : un chef, des moyens.
Je ne connais aucun des résultats attendus d'aucune structure royaliste sauf une, l'Alliance royale. Mais l'utopie exprimée semble si disproportionnée aux yeux des gens qu'elle n'invite pas assez de parrains électoraux à se compromettre à son soutien. Les autres acteurs du microcosme n'ont pas une exigence de résultat, ce qui leur évite d'en mesurer l'éloignement à l'heure des bilans, bilans qu'ils détestent.
A l'instar des princes de hamac qui nous encouragent du bout des doigts, nos présidents de cercles, clubs et chapelles sucent leur rente de position dans sa gloire éphémère comme une glace à fondre, à nul effet pour la cause royaliste. Mais il s'agit d'un malentendu. Il y a deux motivations dans le monde royaliste : l'exaltation d'un passé glorieux et le souci du salut des trépassés d'un côté, l'activisme pour une restauration monarchique de l'autre. Il serait plus clair d'appeler par convention les premiers, royalistes et les seconds, monarchistes. Si les deux activités peuvent mutuellement se renforcer, leur séparation libérerait sans doute des énergies nouvelles.
Oui, les deux se renforcent : la commémoration, la mise en scène de l'Ancien régime, de nos rois, de leurs travaux, ensemencent l'opinion à l'idée de temps anciens où la France était grande naturellement par son génie propre qui tient à la convergence d'avantages géographiques, démographiques et structurels dont le projet capétien était la colonne vertébrale. Au moment de la rupture de paradigme que tout annonce, y aura-t-il un projet de même nature permettant d'aimanter toute la limaille populaire vers un avenir commun ? Les royalistes doivent diffuser ça. Le concours des princes est assez facile à obtenir puisqu'il n'y a rien à inventer (au sens premier de redécouvrir) et tout à vendre.
Les monarchistes de leur côté ont un but éminemment politique : rétablir la monarchie. Ils savent que les commémorations ne feront pas avancer le schmilblick autant que la mise en œuvre d'une physique sociale élaborée dans leur meilleure école de pensée, celle de l'Action française, pour autant qu'on se prépare quand même à reprendre le pouvoir. Ceci implique que le projet technique soit analysé, synthétisé, écrit et assimilé par tous ses acteurs comme le font très tranquillement les factions subversives de l'Etat bourgeois actuel, trotskystes et autres anars. Que celui de mes lecteurs qui sait décrire le régime promu par les monarchistes français lève le doigt et passe à la section Commentaires. Merci.
Cet activisme éclaire d'un jour nouveau les activités des royalistes et les renforce au sens où il montre à leur public que le modèle n'est pas mort pour la France. En revanche il n'est pas performant de faire cohabiter les deux axes dans une même organisation, ils se gênent.
On ne peut pas tout faire, les requiem et l'agit'prop ! Si l'exploitation patrimoniale est assez facile (une liste des organisations est donnée en bas de page), la propagande politique est une autre affaire. La priorité serait de définir le projet constitutionnel, soit par le raisonnement de vrais sages en conclave, soit par le débat en Assises. Une fois le projet dressé, il serait mis en développement avec la méthode d'une gestion par objectifs à choisir dans un bon programme de management, et les responsables en demanderaient quitus à la fin de leur mandat. Parce qu'il devrait y avoir mandat. Fini de mourir debout à la tâche comme les escargots, au milieu des toiles d'araignée.
Une fois le projet publié dans ses tenants et aboutissants, la Méthode de Raisonnement Tactique demande à la fin de déclarer UN chef, des moyens. Pour le chef c'est très facile puisqu'il n'y en a aucun au moment. On ne fera de peine ni de tort à personne à s'en choisir un, parmi ceux qui savent commander avec une autorité naturelle. Pour les moyens c'est une autre paire de manche car il s'agit d'abord et avant tout d'argent, puis d'argent et enfin d'argent. Cela fait soixante ans qu'on recrute des jeunes formidables et pleins de courage sans disposer des moyens financiers nécessaires à leur plein engagement qui leur permettraient de réussir à chaque niveau du projet ; ceux qui font cela sont des fumistes - et je suis dans un bon jour. Il ne viendrait à l'idée d'aucun entrepreneur de start-up d'embaucher en précisant que les employés ne seront payés que lorsque la société entrera en bourse, même si certains aimeraient bien ! Donc tout chapelain futur devrait d'abord être riche et disposer du carnet d'adresses ad hoc en capacité de venir sur un business plan avec leurs chéquiers. Les vieux scouts impécunieux nous font perdre du temps dans la section activisme et épuisent les jeunes énergies qui, arrivées à l'âge adulte, désertent le mouvement. On peut sur ce chapitre des moyens faire un tour sur le site du Million du Roi ou pas.
Je ne connais aucun des résultats attendus d'aucune structure royaliste sauf une, l'Alliance royale. Mais l'utopie exprimée semble si disproportionnée aux yeux des gens qu'elle n'invite pas assez de parrains électoraux à se compromettre à son soutien. Les autres acteurs du microcosme n'ont pas une exigence de résultat, ce qui leur évite d'en mesurer l'éloignement à l'heure des bilans, bilans qu'ils détestent.
A l'instar des princes de hamac qui nous encouragent du bout des doigts, nos présidents de cercles, clubs et chapelles sucent leur rente de position dans sa gloire éphémère comme une glace à fondre, à nul effet pour la cause royaliste. Mais il s'agit d'un malentendu. Il y a deux motivations dans le monde royaliste : l'exaltation d'un passé glorieux et le souci du salut des trépassés d'un côté, l'activisme pour une restauration monarchique de l'autre. Il serait plus clair d'appeler par convention les premiers, royalistes et les seconds, monarchistes. Si les deux activités peuvent mutuellement se renforcer, leur séparation libérerait sans doute des énergies nouvelles.
Oui, les deux se renforcent : la commémoration, la mise en scène de l'Ancien régime, de nos rois, de leurs travaux, ensemencent l'opinion à l'idée de temps anciens où la France était grande naturellement par son génie propre qui tient à la convergence d'avantages géographiques, démographiques et structurels dont le projet capétien était la colonne vertébrale. Au moment de la rupture de paradigme que tout annonce, y aura-t-il un projet de même nature permettant d'aimanter toute la limaille populaire vers un avenir commun ? Les royalistes doivent diffuser ça. Le concours des princes est assez facile à obtenir puisqu'il n'y a rien à inventer (au sens premier de redécouvrir) et tout à vendre.
Les monarchistes de leur côté ont un but éminemment politique : rétablir la monarchie. Ils savent que les commémorations ne feront pas avancer le schmilblick autant que la mise en œuvre d'une physique sociale élaborée dans leur meilleure école de pensée, celle de l'Action française, pour autant qu'on se prépare quand même à reprendre le pouvoir. Ceci implique que le projet technique soit analysé, synthétisé, écrit et assimilé par tous ses acteurs comme le font très tranquillement les factions subversives de l'Etat bourgeois actuel, trotskystes et autres anars. Que celui de mes lecteurs qui sait décrire le régime promu par les monarchistes français lève le doigt et passe à la section Commentaires. Merci.
Cet activisme éclaire d'un jour nouveau les activités des royalistes et les renforce au sens où il montre à leur public que le modèle n'est pas mort pour la France. En revanche il n'est pas performant de faire cohabiter les deux axes dans une même organisation, ils se gênent.
On ne peut pas tout faire, les requiem et l'agit'prop ! Si l'exploitation patrimoniale est assez facile (une liste des organisations est donnée en bas de page), la propagande politique est une autre affaire. La priorité serait de définir le projet constitutionnel, soit par le raisonnement de vrais sages en conclave, soit par le débat en Assises. Une fois le projet dressé, il serait mis en développement avec la méthode d'une gestion par objectifs à choisir dans un bon programme de management, et les responsables en demanderaient quitus à la fin de leur mandat. Parce qu'il devrait y avoir mandat. Fini de mourir debout à la tâche comme les escargots, au milieu des toiles d'araignée.
Une fois le projet publié dans ses tenants et aboutissants, la Méthode de Raisonnement Tactique demande à la fin de déclarer UN chef, des moyens. Pour le chef c'est très facile puisqu'il n'y en a aucun au moment. On ne fera de peine ni de tort à personne à s'en choisir un, parmi ceux qui savent commander avec une autorité naturelle. Pour les moyens c'est une autre paire de manche car il s'agit d'abord et avant tout d'argent, puis d'argent et enfin d'argent. Cela fait soixante ans qu'on recrute des jeunes formidables et pleins de courage sans disposer des moyens financiers nécessaires à leur plein engagement qui leur permettraient de réussir à chaque niveau du projet ; ceux qui font cela sont des fumistes - et je suis dans un bon jour. Il ne viendrait à l'idée d'aucun entrepreneur de start-up d'embaucher en précisant que les employés ne seront payés que lorsque la société entrera en bourse, même si certains aimeraient bien ! Donc tout chapelain futur devrait d'abord être riche et disposer du carnet d'adresses ad hoc en capacité de venir sur un business plan avec leurs chéquiers. Les vieux scouts impécunieux nous font perdre du temps dans la section activisme et épuisent les jeunes énergies qui, arrivées à l'âge adulte, désertent le mouvement. On peut sur ce chapitre des moyens faire un tour sur le site du Million du Roi ou pas.
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Postscriptum : lire aussi dans ce domaine le raisonnement exquis de Paul de Beaulias subordonnant le régime monarchique à la royauté transcendantale sur le site Vexilla Regis.
C'est parfait et malheureusement inutilisable dans le champ politique : «Monarchie ou Royauté ?» (clic).
Liste des organisations royalistes - cénacles
Union des cercles légitimistes (22 clubs)
Institut de la Maison de Bourbon
Institut de la Maison royale de France
Présence du Souvenir Bourbonien
Association de l'Unité capétienne
Fédération légitimiste bretonne
Charte de Fontevraut
Gens de France
Les Lys de France
Liste des organisations monarchistes actives
Centre royaliste d'Action française
Alliance royale
Restauration nationale
Nouvelle action royaliste
Groupe Action Royaliste
Union royaliste Bretagne Vendée militaire
Information monarchiste (par cadence)
Conseil dans l'espérance du roi (quotidien numérique)
La Faute à Rousseau (quotidien numérique)
Vexilla Galliae (quotidien numérique)
Action française 2000 (bimensuel)
Royaliste (bimensuel)
Politique magazine (mensuel)
Le Lien légitimiste (bimestriel)
La Blanche Hermine (bimestriel)
La Gazette royale (trimestriel)