Première contribution programmatique de Royal-Artillerie au projet de Jean Lassalle : les libertés basses.
« La France peut retrouver sa grandeur en prenant le temps de la construction d’une voie originale vers le bonheur. Elle part de la commune pour aller à l’infini. C’est le sens de ma candidature à la Présidence de la République.» (Jean Lassalle)
Une petite mairie de mon enfance |
Communes ou paroisses de l'ancien temps sont la chaîne et trame de notre pays et tant pis si nos voisins ne sont pas administrés comme nous, ce qui est bien normal puisque nous sommes ici en pays gaulois. Pourquoi faudrait-il uniformiser les découpages administratifs en Europe ? Les tentatives d'imitation ont jusqu'ici surajouté des strates inutiles et dispendieuses quand ce n'est pas créer des satrapies persanes au bénéfice des élus battus à l'étage national venus chercher une position sociale dans nos provinces. Voici ce que Jean Lassalle dit des communes et de leurs fonstions :
« J’ai ressenti, tout au long de mes marches, l’attachement de mes concitoyens à leur commune. En France, la conquête de nos libertés s’est réalisée à partir des communes. Elles ont été le point de départ de la construction de notre espace national. Combien de nos villes ou villages ont dans leur nom le mot «Villefranche » ?
J’ai appris à l’école que la France avait plus de 36500 communes. Certains ont prétendu qu’il y avait autant de communes en France que dans toute l’Europe des Douze. Et alors, où est le problème ? D’où vient cette volonté de politiques sans mémoire à vouloir en réduire le nombre ? Les structures sans âmes au sein desquelles la loi NOTRe veut les regrouper sont à la démocratie ce que les barres d’immeuble sont au vivre ensemble : une impasse.
Dans toutes les communes que j’ai traversées, j’ai établi des contacts avec leurs habitants. Essayez ! Vous verrez que c’est plus facile que dans la plus grande galerie commerciale. La commune respecte l’homme. Il s’agit d’une démocratie à hauteur d’homme. Je me bats pour l’avenir de mes enfants, de nos enfants. Je ne repars pas dans le passé.
J’ai été frappé de voir en Syrie la richesse, maintenant détruite, de ces « grappes » de villes et de villages qui occupaient l’espace. Il ne reste maintenant que des familles parquées dans des camps ou des habitations de fortune. La liberté a toujours favorisé la diversité. Mais sans cadre commun d’expression, la diversité se transforme en chaos.
Emmanuel Lévinas affirmait que « l’homme moderne est né de père inconnu ». Je connais mes ancêtres. Ils me donnent le courage de me battre aujourd’hui. A quoi bon mon existence, si je ne transmets rien d’autres à mes fils que des biens matériels ? Ils ont ma gueule, ma trogne. Mais si je veux leur transmettre mes valeurs, mon histoire, notre histoire, je dois sauvegarder mon éco-système démocratique communale. Difficile de tricher, de ne pas tenir parole quand vous êtes sous le regard et le jugement des autres. La démocratie s’apprend chaque jour. Elle ne supporte pas les compromissions. Elle n’a pas besoin d’expert. Mais elle exige pour fonctionner des hommes et femmes expérimentés. Elle est plus proche de l’artisanat que de la production en chaîne.
Dans la mondialisation, tout devient interchangeable. Tout doit se décider tout de suite. Bien sûr qu’il y a des urgences. Mais lors de la grève de la faim, j’ai éprouvé dans mon corps l’évidence qu’il est des choses trop fondamentales pour être abandonnées à une structure bureaucratique quelconque. J’ai également appris, lors de ce combat, le rôle du temps.
La France peut retrouver sa grandeur en prenant le temps de la construction d’une voie originale vers le bonheur. Elle part de la commune pour aller à l’infini. C’est le sens de ma candidature à la Présidence de la République.»
J’ai appris à l’école que la France avait plus de 36500 communes. Certains ont prétendu qu’il y avait autant de communes en France que dans toute l’Europe des Douze. Et alors, où est le problème ? D’où vient cette volonté de politiques sans mémoire à vouloir en réduire le nombre ? Les structures sans âmes au sein desquelles la loi NOTRe veut les regrouper sont à la démocratie ce que les barres d’immeuble sont au vivre ensemble : une impasse.
Dans toutes les communes que j’ai traversées, j’ai établi des contacts avec leurs habitants. Essayez ! Vous verrez que c’est plus facile que dans la plus grande galerie commerciale. La commune respecte l’homme. Il s’agit d’une démocratie à hauteur d’homme. Je me bats pour l’avenir de mes enfants, de nos enfants. Je ne repars pas dans le passé.
J’ai été frappé de voir en Syrie la richesse, maintenant détruite, de ces « grappes » de villes et de villages qui occupaient l’espace. Il ne reste maintenant que des familles parquées dans des camps ou des habitations de fortune. La liberté a toujours favorisé la diversité. Mais sans cadre commun d’expression, la diversité se transforme en chaos.
Emmanuel Lévinas affirmait que « l’homme moderne est né de père inconnu ». Je connais mes ancêtres. Ils me donnent le courage de me battre aujourd’hui. A quoi bon mon existence, si je ne transmets rien d’autres à mes fils que des biens matériels ? Ils ont ma gueule, ma trogne. Mais si je veux leur transmettre mes valeurs, mon histoire, notre histoire, je dois sauvegarder mon éco-système démocratique communale. Difficile de tricher, de ne pas tenir parole quand vous êtes sous le regard et le jugement des autres. La démocratie s’apprend chaque jour. Elle ne supporte pas les compromissions. Elle n’a pas besoin d’expert. Mais elle exige pour fonctionner des hommes et femmes expérimentés. Elle est plus proche de l’artisanat que de la production en chaîne.
Dans la mondialisation, tout devient interchangeable. Tout doit se décider tout de suite. Bien sûr qu’il y a des urgences. Mais lors de la grève de la faim, j’ai éprouvé dans mon corps l’évidence qu’il est des choses trop fondamentales pour être abandonnées à une structure bureaucratique quelconque. J’ai également appris, lors de ce combat, le rôle du temps.
La France peut retrouver sa grandeur en prenant le temps de la construction d’une voie originale vers le bonheur. Elle part de la commune pour aller à l’infini. C’est le sens de ma candidature à la Présidence de la République.»
Qu'ajouter ? Rien ou presque et c'est justement beaucoup.
Chacun de nous s'identifie spontanément par sa commune de naissance ou résidence, et aussi par son département. Notons en passant que les équipes de sport émanent toutes d'une commune. Les autres strates administratives sont surimposées, artificielles. La commune doit redevenir une petite république ayant compétence sur tout, dans la mesure de ses capacités locales, contributives et de gestion.
Tout cela vient de loin. Les consuls de jadis n'ont eu besoin de personne pour arracher les franchises municipales à la Justice seigneuriale locale. Au chapitre, délicat pour l'époque, de la sûreté, ils en référèrent à leurs propres administrés qu'ils protégeaient par les milices bourgeoises et un service municipal du guet. Chaque ville faisait feu de tout bois au bénéfice de ses libertés souvent remises en cause par un nouveau seigneur ou le roi (tel qu'on appelait l'intendant). Il y eut aussi de grandes révoltes urbaines au temps des guerres de religion pour s'arracher au carcan du Premier ordre et la zone d'effort fut toujours la ville, sauf dans la guérilla des Camisards. C'est Louis XIV qui, le premier, a maté les communes en fonctionnarisant le maire, nommé par le subdélégué. La centralisation forcée était lancée, le jacobinisme plus tard écrasera la Gironde jusqu'à ce que l'on comprenne aujourd'hui que le gouvernement de ces bureaux distants devient vite insupportable et parfois inhumain.
Qu'on se débarrasse des encombrants, qu'on débande leur bureaucratie, et qu'on applique strictement le principe de subsidiarité qui veut que la structure au contact d'un problème n'en appelle à l'étage supérieur que lorsqu'elle est dépassée ; et que l'étage référent ne s'implique pas dans le gouvernement de l'étage subordonné tant qu'il n'y est pas invité. En trois mots : Vive la Liberté !, et c'est devenu en France soit-disant démocratique une REVOLUTION !
L'État invasif actuel ne comprendra jamais sa nocivité intrinsèque pour le développement des responsabilités personnelles et citoyennes. La providence normée et caporalisée est une calamité sociale et mentale en ce qu'elle suce les énergies pour nourrir sa propre perpétuation. A force d'aider, d'assister, de redistribuer, et donc d'assujettir, contrôler, canaliser, on lève une génération de pleutres mais aussi de malins, habiles à capter les ressources gratuites. Des villages entiers vivent aujourd'hui de subsides publics d'al brès à la toumbo, qu'apprennent leurs enfants ? à s'orienter dans le maquis de la rente sociale !!!
Il faut revenir au fondamentaux des franchises municipales pour débonder les ressources créatives de croissance locale, et remonter l'essartage bureaucratique jusqu'au sommet, sans dramatisation ni faire droit au vacarme des déboisés. Cette proposition simple et puissante, fondamentale dans son exécution puisqu'elle s'assure du socle institutionnel premier, est le marqueur de la campagne de Jean Lassalle.
Versailles |
Et maintenant, la meilleure des conclusions, la déclaration de Jean Lassalle devant l'Association des Maires de France, un appel au courage (courtoisie du candidat):
Prochain billet à l'autre bout de la chaîne de gouvernement : l'Europe.