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Perception du grand débat

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On the road again, j'ai écouté Le Grand Débat sur ma radio de bord, à partir de dix heures seulement. Je n'en puis faire l'exégèse mais en partager simplement la perception portée par la bande FM. Surprenants, les dit-petits candidats. De l'inouï dans tous les sens du terme et chez chacun d'eux des schémas de gouvernement contruits, fondés, raisonnés, critiqués, assumés. Même les développements marxistes-léninistes de Philippe Poutou et de Nathalie Arthaud tenaient la route... jusqu'à La Havane. Ils en étaient émouvants de zombitude.
Faisons un sort à la conduite des opérations par la pie jacassante de la station-hôte qui bouffait du temps qui ne lui appartenait pas à accélérer le discours des candidats pour respecter sa montre. Pitoyable.

Allons-y. Dans l'espace d'écoute, j'ai trouvé Marine Le Pen rébarbative, François Fillon éteint, Benoît Hamon laborieux surtout dans sa conclusion, et Emmanuel Macron absent. Nicolas Dupont-Aignan est desservi par une voix de roquet et par l'incapacité à ramasser son discours sur un axe efficace. François Asselineau et Jacques Cheminade souffrent du même cancer dialectique de la digression. On s'y perd, surtout à l'approche d'un carrefour en pleine nuit. Leurs projets se doivent d'être étudiés à plat sur une table, le crayon à la main, ce qui n'est pas un défaut même à l'heure du fast speech. Le moins malmené - chacun craint la fulgurance de ses réparties - fut Jean-Luc Mélenchon, mais il commence à s'user lui-aussi ; la VIè République revient trop souvent dans son argumentaire et l'électeur finira par se demander pourquoi élirait-il un président qui quittera sa fonction avant la fin de l'année pour s'exiler à Caracas. Mais un président est choisi aussi pour sa personnalité, sa carrure et le port naturel du grand collier.

De Vouillé au Somport, l'électeur a choisi l'homme qui toise les nains sous le signe du taureau : Jean Lassalle. Audible seulement sur la partie ensoleillée du territoire, nous avons rencontré chez le grand Béarnais l'enthousiasme, l'enracinement et le souci sincère des générations montantes. Pas de calculs, pas de flatteries, pas de racolage, un grand bol d'air frais des Pyrénées. Il détonnait vraiment par rapport à la concurrence des marquis dépoudrés de la classe politique en cour distribuant les milliards. Ses sympathies allaient visiblement à Poutou et Mélenchon au prétexte de la vérité de leurs propos ! Rare ce soir !

On entendra son analyse post-débat chez Jean-Jacques Bourdin ce matin en cliquant sur ce lien : RMC(nous n'avons pas le code d'intégration). Comme lui, je n'ai vu personne d'autre dans la fonction hier soir mais un seul candidat vraiment à l'aise, dominant son sujet en se libérant des mathématiques trop vites apprises et mal comprises de ses concurrents. Son axe très napoléonien part des communes de base aux compétences universelles jusqu'à l'État central en revivifiant la circonscription administrative la mieux adaptée et éprouvée, le département. Toutes les autres strates sont effacées. De l'air !

In fine, le Piéton du roi renouvelle son soutien à Jean Lassalle et convie ses lecteurs à voter pour lui au premier tour de l'élection présidentielle du 23 avril pour une seule raison s'il n'en fallait qu'une, pour l'espoir entrevu du bonheur !

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Jean Lassalle 2017



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