Quantcast
Channel: Royal Artillerie Blog
Viewing all articles
Browse latest Browse all 1224

Réponse à Charles Barbanes

$
0
0
Le blogue Royal-Artillerie a quelquefois nourri les réflexions de l'honorable webmestre de la CRIL17. Pour cela nous nous sommes senti convoqué par son appel à phosphorer ensemble (brain storming dans le texte) sur l'absence dans l'actualité des descendants de Louis XVI. Son appel est rédigé en ces termes :
Comment serait-il possible qu’il existe aujourd’hui encore, quelque part dans le monde, un Bourbon-Habsbourg, descendant de Louis XVII, exfiltré du Temple après le 3 juillet 1793, qui soit resté inconnu de tous et/ou qui pourrait même ignorer sa propre identité, comme nous avons pu parfois le lire ou l’entendre dire, ici ou là ? C’est la question à laquelle nous nous proposerons d’esquisser d’une réponse, au cours des prochains jours, avec le concours de tous ceux qui souhaiteront nous apporter le concours de leurs réflexions, de quelque nature que ce soit, en utilisant même la méthode américaine de management du brainstorming (source)

Les ruptures de paradigme (ou catastrophes nationales) ont été sévères dans notre pays qui s'est toujours mêlé de ses voisins à temps et contretemps, et ni Louis XVII ni ses descendants éventuels n'ont jamais apparu. Nous pouvons en citer trois ci-dessous. Nous n'avons pas retenu d'autres passages douloureux car ils ne pouvaient pas créer de réelles opportunités : émeutes parisiennes de 1830 et de 1848, guerre atroce de 1914-18 acceptée par la Nation en armes, fin de la deuxième guerre mondiale avec une France supplétive. Restent :

*1814 Campagne de France perdue et occupation de Paris par les cosaques russes, changement brutal de régime politique atténué par le retour des deux frères de Bourbon

*1870 Défaite de Sedan et occupation prussienne, détachement de l'Alsace-Moselle, énorme tribut de guerre imposé par Bismarck, changement de régime après une guerre civile à Paris, démonstration ultérieure de l'inanité des positions royalistes

*1940 Capitulation générale et occupation allemande, effondrement du régime, avachissement du pays soulagé par l'armistice, le déshonneur, pillage sans retenue de l'économie française au bénéfice du III° Reich

*La quatrième est à venir, si nous passons sous la tutelle européenne pour banqueroute.

Aucune de ces tragédies nationales n'a suscité le surgissement d'un recours salvateur en la personne soit du dauphin, soit de son fils ou petit-fils etc. Aujourd'hui nous avons peine à imaginer le choc d'un Louis XVII revenu. Pourquoi cette absence des Descendants du Temple® ? Je reprends mes trois réponses laissées sur la Charte de Fontevrault :
Il n’est que trois motifs à cette absence :
(1) ils n’existent pas ;
(2) ils ne savent pas qu’ils existent ;
(3) ils ont décidé de rester cachés pour une raison que nous ignorons.

Inutile d'épiloguer si le dauphin est mort avant de procréer. Resterait la piste Louvel (clic) de notre ami Pilayrou, mais les coïncidences fortuites sont pour moi trop sollicitées (désolé et on sortirait du sujet du jour).

La deuxième hypothèse conviendrait très bien si le dauphin avait été arraché à la fureur révolutionnaire et expatrié en Amérique à la condition de se taire. Eut-il tenu parole qu'il n'en aurait pas parlé à ses enfants s'il en eut (se souvenant de la terrible phrase du testament de son père : Je recommande à mon fils, s'il avait le malheur de devenir roi...). Il y aurait peut-être encore une descendance inconsciente aux Etats-Unis ou ailleurs.

La troisième assertion relève de la spéculation pure, et nous laissons aux romanciers les hypothèses les plus échevelées, autour de Fersen... par exemple.

Quant aux dauphins qui firent la fortune des imprimeurs, on comprendra facilement qu'il étaient détectés immédiatement par la famille de Bourbon, les trois frères, leurs familles et leur entourage ayant vécu tous ensemble au château de Versailles et pouvant trier facilement le vrai du faux.

En résumé (provisoire, comme tout ce qui touche à l'énigme du Temple), les tenants de la survivance devraient creuser la question d'outremer, en se souvenant qu'il n'était pas si difficile de traverser l'Atlantique à cette époque, les échanges étant nombreux et fréquents. Un coup de lampe gratuit : les îles françaises de la Mer des Caraïbes étaient trop petites pour cacher un dauphin de France, les plantations de la côte étaient infestées de Français des deux camps, mais le Sud-Dakota auquel on accède facilement en remontant le Missouri et où les Indiens comprenaient le français aurait pu convenir.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 1224

Trending Articles