Pour que Rocket-Man sorte le train blindé et aille à Pékin, il fallait un besoin pressant de soulager les entraves mis par les Chinois à la nucléarisation de la péninsule coréenne. Il n'est pas besoin d'intercepter le trafic télégraphique mais simplement les statistiques disponibles, ce que le Financial Times s'est empressé de faire (c'est l'heure des pros !) aussitôt le tyran revenu sur ses bases :
Au premier bimestre 2018, la Chine n'a exporté que 350 tonnes d'essence en Corée du Nord, soit presque rien comparé au premier semestre 2017 où sont sorties de Chine 81316 tonnes d'essence.
Pour le charbon et l'acier, ce n'est pas meilleur : de décembre à février 2018 rien n'est sorti de Chine (zéro) alors que les exportations au premier semestre 2017 atteignait 51762 tonnes. Pour l'acier on parle de 514 tonnes seulement au premier bimestre 2018 contre 90660 tonnes au premier semestre 2017.
Certes il y a la contrebande. Mais la mise sous séquestre par l'ONU de bateaux nord-coréens, indépendamment du pavillon sous lequel ils naviguent, l'entrave sérieusement : 28 navires sont touchés et 21 compagnies de commerce maritime voient leurs comptes bloqués, et pas des moindres quand on relève dans la liste Huaxin Shipping, Shanghai Dongfeng Shipping et Weihai World Shipping Freight !
A noter également que le traitement de la question nord-coréenne relève de la stratégie d'Etat et qu'il n'en faut pas beaucoup pour charger les contrebandiers d'atteinte à la sûreté nationale, ce qui se traduit en clair par une balle dans la nuque sur la place du marché à 11 heures !
La Chine a sorti les longues queues de billard. Elle montre qu'elle règle à sa guise l'oxygénation du régime de Pyongyang et qu'il ne faut pas trop pousser sur les droits de douanes à l'importation aux Etats-Unis. On est dans le grand jeu. Trump est au pied du mur, sera-t-il de taille ? Quand il hésite sur le traité sud-coréen, ces messieurs de Pékin s'activent dans une juteuse coopération avec le petit tigre dont l'industrie hypertrophiée peut équilibrer les atermoiements de certains pays occidentaux qui cherchent à protéger leurs emplois.
Pâques
La grosse manifestation du désespoir des Gazaouis contre leurs conditions d'existence imposées par le blocus israélien en réponse à la résistance du Hamas s'est soldée parquinze, seize, dix-sept... morts et mille ou quinze cents blessés dans leurs rangs. Les pétochards en frontière protégée ont tiré à balles réelles parce qu'on leur jetait des pierres et des bouteilles d'essence. Il n'en faut pas beaucoup aujourd'hui pour que Tsahal chie au froc. Ce n'est pas cette armée de Marie-Louise fébriles qui gagnera une nouvelle guerre des six-jours. L'infanterie juive a tourné en armée d'occupation et c'est un poison dans lequel elle a perdu son âme parce qu'il est un ferment de haines recuites, réciproques, insolubles.
Les justifications brandies par le gouvernement de Netanyahou, comme quoi leurs soldats ont identifié des activistes palestiniens dans la foule, sont misérables. Ouvrir le feu contre des pierres, pendant le temps de la Pessa'h en plus, il fallait oser... mais c'est à ça qu'on les reconnaît.
Rien n'arrêtera plus la jeunesse palestinienne, surtout celle concentrée dans le camp clos de Gaza. C'est bien plus que leur légitimité que les Juifs israéliens vont perdre, mais le soutien moral du reste du monde. Ils s'en foutent, me dit-on dans l'oreillette. Alors, qu'ils n'attendent pas de pleurs de commisération de l'étranger si ça tourne mal. Il ne reste plus que l'Europe à endosser son soutien sur le souvenir de l'Holocauste, mais jusqu'à quand ? La réprobation de façade des années noires se lézarde, il n'y a plus d'écho européen aux revendications israéliennes sauf dans les communautés juives qui, ce faisant, se marginalisent. Aveugles à ce point, c'est sidérant.
Au premier bimestre 2018, la Chine n'a exporté que 350 tonnes d'essence en Corée du Nord, soit presque rien comparé au premier semestre 2017 où sont sorties de Chine 81316 tonnes d'essence.
Pour le charbon et l'acier, ce n'est pas meilleur : de décembre à février 2018 rien n'est sorti de Chine (zéro) alors que les exportations au premier semestre 2017 atteignait 51762 tonnes. Pour l'acier on parle de 514 tonnes seulement au premier bimestre 2018 contre 90660 tonnes au premier semestre 2017.
Certes il y a la contrebande. Mais la mise sous séquestre par l'ONU de bateaux nord-coréens, indépendamment du pavillon sous lequel ils naviguent, l'entrave sérieusement : 28 navires sont touchés et 21 compagnies de commerce maritime voient leurs comptes bloqués, et pas des moindres quand on relève dans la liste Huaxin Shipping, Shanghai Dongfeng Shipping et Weihai World Shipping Freight !
A noter également que le traitement de la question nord-coréenne relève de la stratégie d'Etat et qu'il n'en faut pas beaucoup pour charger les contrebandiers d'atteinte à la sûreté nationale, ce qui se traduit en clair par une balle dans la nuque sur la place du marché à 11 heures !
La Chine a sorti les longues queues de billard. Elle montre qu'elle règle à sa guise l'oxygénation du régime de Pyongyang et qu'il ne faut pas trop pousser sur les droits de douanes à l'importation aux Etats-Unis. On est dans le grand jeu. Trump est au pied du mur, sera-t-il de taille ? Quand il hésite sur le traité sud-coréen, ces messieurs de Pékin s'activent dans une juteuse coopération avec le petit tigre dont l'industrie hypertrophiée peut équilibrer les atermoiements de certains pays occidentaux qui cherchent à protéger leurs emplois.
Pâques
La grosse manifestation du désespoir des Gazaouis contre leurs conditions d'existence imposées par le blocus israélien en réponse à la résistance du Hamas s'est soldée par
Les justifications brandies par le gouvernement de Netanyahou, comme quoi leurs soldats ont identifié des activistes palestiniens dans la foule, sont misérables. Ouvrir le feu contre des pierres, pendant le temps de la Pessa'h en plus, il fallait oser... mais c'est à ça qu'on les reconnaît.
Rien n'arrêtera plus la jeunesse palestinienne, surtout celle concentrée dans le camp clos de Gaza. C'est bien plus que leur légitimité que les Juifs israéliens vont perdre, mais le soutien moral du reste du monde. Ils s'en foutent, me dit-on dans l'oreillette. Alors, qu'ils n'attendent pas de pleurs de commisération de l'étranger si ça tourne mal. Il ne reste plus que l'Europe à endosser son soutien sur le souvenir de l'Holocauste, mais jusqu'à quand ? La réprobation de façade des années noires se lézarde, il n'y a plus d'écho européen aux revendications israéliennes sauf dans les communautés juives qui, ce faisant, se marginalisent. Aveugles à ce point, c'est sidérant.