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Bataclan 2017

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Très réticent à ramener ma fraise sur la commémoration de la tragédie du Bataclan ainsi qu'on la nomme pour désigner l'attaque islamiste des terrasses de café et du music hall éponyme le 13 novembre 2015, je succombe néanmoins à une sourde colère au spectacle d'une "compréhension" des causes, qui va jusqu'à laisser dire à une journaliste de Mediapart que "l'islamisme n'est pas un phénomène grave".

Au plan des statistiques froides, c'est vrai, la route tue plus que l'islamisme. Mais la lutte contre le carnage routier est incessante et s'accompagne de mesures de plus en plus sévères ou contraignantes comme le nouveau contrôle technique de 2018 ou la multiplication des radars fixes non signalés et des radars embarqués. A dire vrai, la lutte contre l'islamisme radical (paraît-il que l'intégrisme n'en fait pas partie) me semble vraiment cool et n'atteint que les cons ! C'est d'ailleurs cette indicible connerie qui nous sauve ; seraient-ils intelligents qu'ils nous dévasteraient. On ne va pas expliquer ce point ici, évidemment !!! Le film anglais Four Lions a tout dit en son temps (2010).

Des structures d'intelligence richement dotées sur fonds publics réfléchissent aux causes et conséquences de ces évènements, et pour ce qu'en donnent les rapports qu'elles diffusent, il s'agit plus entre elles d'un concours de compilations que de recherche des remèdes. On les appelle "think tank" mais où est le "think" dans tout ça.
On ne se trompe pas si on énonce une seule vérité qui écrase toutes les autres : la haine de nous. Ces gens recuisent dans leur cœur une haine de nous, Français et occidentaux, depuis l'enfance parfois comme l'a démontré le procès d'Abdelkader Merah. Tout le reste en découle mais c'est bien la source originelle de leurs abominations.

L'islamo-gauchisme français a bien détecté cette source mais pense y remédier en nous faisant aimer d'eux. C'est puéril ou naïf. La haine recuite ne s'étanche jamais ! Inutile de les "comprendre", eux ne le veulent même pas et resteront sourds à nos explications, faveurs, repentirs, bougies et peluches ! Bizarrement ce sont les femmes nées en milieu musulman qui ont compris la niaiserie de l'islamo-gauchisme et je suis heureux de ne pouvoir les citer toutes tant elles deviennent nombreuses, à l'exception de Wafa Sultan qui la première à ma connaissance, avait parfaitement décortiqué dès 2009 la morbidité de l'islam dans son fameux A God Who Hates.

Si j'avais la recette pour venir à bout de la haine islamiste à notre endroit, je la vendrais et serais riche. A défaut, il y a quand même des précautions simples qui n'exigent pas de réviser la constitution ni de promulger des lois tapageuses (donc aucune gloire politique, hélas) :
- Ne pas naturaliser des gens qui n'ont pas démontré leur respect du pays ;
(donc pas de naturalisation sans casier vierge et avis motivé de la DGSI)
- Déchoir de leur nationalité les combattants français de groupements armés hostiles (art. 25 du Code civil à lire ici). Contourner le risque d'apatridie en créant une nationalité exotique comme on le fait des pavillons de complaisance ; les Kerguelen c'est bien !
- Lutter intelligemment contre les discours de haine qui sont le fonds de commerce de certaines associations comme le PIR, mais il y en a beaucoup d'autres non déclarées. J'ai la recette mais je ne la donne pas !!!
- Rendre la vie impossible aux semeurs de haine en les poussant à l'expatriation, comme l'a pratiquée l'Algérie avec succès après le putsch de 1991. Renseignez-vous, moi je sais déjà !
- Muscler encore plus le renseignement avec les pays originels qui partagent le même intérêt que nous dans l'éradication des malfaisants.

Cela fait-il "intellectuel" de rajouter qu'il serait temps que l'institution judiciaire prenne la mesure du désastre social auquel aboutit l'absence politique de toute gestion de la haine ? Alors je le dis. La Justice porte un lourde responsabilité dans le mépris que manifestent certains groupes délinquants à l'endroit des services publics dont profitent leurs familles.

D'aucuns diront que ce blogue ne manie que la répression et ignore la prévention. Oui, aujourd'hui, 13 novembre ! Au Bataclan, tandis que la Préfecture de Police peinait à réunir en plein Paris des moyens lourds (voir le rapport Fenech à partir de la page 53), les enfants perdus de la républiqueéventraient, étripaient, émasculaient, énucléaient, égorgeaient les blessés au nom d'un Dieu qui les vomit sans doute. Mais cela il n'est bon ni de dire ni de voir ! On va demander des explications aux think-tanks. Les âmes des victimes reposent-elles en paix ? J'en doute !


le massacre enfoui


Acqua Alta au Grand Canal

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Venu voir la grande marée d'automne qui préfigure le naufrage d'une cité promise au fond depuis toujours mais qui jamais ne sombre, je m'étonnais d'entendre derrière les carreaux la pulsation du Grand Canal dont on ne distinguait plus au bord que les pieux de quai dans la lumière grise du soir. On eut dit que la ville se lavait dans un immense bidet. Les palazzi éclairés qui dansaient sur l'eau participaient de cette éternité vénitienne que rien ne trouble, un miracle unique au monde. Et mon portable tinta. Quelqu'un rompait le charme pour me rappeler qu'on était vendredi et que rien n'était fait pour le billet promis :

Si jamais un consensus monarchique se fait en France, je ne l’imagine pas passéiste, mais au contraire éblouissant de nouveautés (Vladimir Volkoff dénoncé par Cheyenne Carron).

Et c'est bien là que tout commence !

Les royalistes français sont-ils un obstacle à la restauration monarchique ?
Question subsidiaire : pourquoi cela n'a pas vraiment d'importance ?

Soyez concis, je ramasse les copies dans trois quarts d'heure.


Le royalisme français est-il capable de porter un projet monarchique gagnant au XXI° siècle, c'est la question que ne se posent plus la majorité de ceux qui furent un temps et souvent demeurent, monarchistes. Non. Si le principe prime le prince, il n'a aucune concurrence de ce côté, les descendants de la vieille dynastie sont largement under average et le savent, mais les chapelles veulent ignorer ce défaut dirimant des projets royalistes !

Les chapelains pourraient brandir une autre citation de Vladimir Volkoff : Le discrédit des valeurs traditionnelles est destructeur de l'identité d'un peuple, même sans mauvaises intentions de la part d'un tiers (VV in La Désinformation), sauf que les valeurs traditionnelles du pays ne gisent pas toutes dans ce qui procède aujourd'hui des derniers Capétiens. La nation a expulsé de son corps une race finie et à défaut d'avoir pu la remplacer par une dynastie nouvelle aux yeux grand ouverts, instruite et décidée à commander, elle a dû se débrouiller pour faire avec ! Avec rien. Avec elle-seule ! Avec un régime pour lequel elle ne fut jamais faite, sauf à périr comme en 40. Elle va depuis lors comme un bateau sans capitaine de Charybde en Scylla jusqu'à attendre sans même y croire sa submersion par des peuples jeunes et pleins de vie, qui peut-être l'enterreront, du moins s'ils ne s'intègrent pas dans la matrice française. Nous en doutons de plus en plus. Dans Peuples & Patries Nietzsche n'anticipait pas la négrification de l'espace français mais sa probable germanisation sous la pression démographique, suivie d'une assimilation. Il fondait sa réflexion sur les valeurs éternelles de la France, mère de toutes les civilisations à l'ouest de l'Oural, et nous croyait capables de liquéfier le Hun, de digérer la barbarie importée. Il ne savait rien bien sûr des temps actuels et serait étonné de voir aujourd'hui qui digère qui. Mais sous la république faillie, à moitié dévorée, les valeurs sont toujours là ; il suffirait pour les sauver d'y ajouter la force de les défendre en imposant leur apprentissage, mais l'Etat nous tuerait plutôt, tant l'Ailleurs qui vient de loin a beau mentir !

La plus reconnue de nos valeurs est la finesse d'esprit portée par une langue mathématique qui l'améliore ; un art consommé aux fourneaux ; puis une certaine frivolité jusque dans le malheur qui permet de renaître ; un furieux enthousiasme à l'assaut malgré l'indiscipline génétique gauloise ; une prodigalité générale mâtinée de générosité ; un caractère inventif ; l'amour éperdu des chevaux et des femmes qui nous le rendent bien. Cette nation est faite d'ingénieurs-escrimeurs galants. Elle mérite sa perpétuation.


Pourquoi la monarchie est-elle la solution ? Pourquoi le retour de l'ancienne ne l'est pas ?

D'abord et surtout parce que dans le tumulte de la mondialisation, notre nation au tempérament dispersé a besoin de tenir le cap sur la longue durée si elle veut se retrouver en elle-même à la fin de la grande guerre des migrations. Mais tenir le cap, ce n'est pas résister aux éléments cramponnés à la barre comme le Cdt Delage sur le Danton, mais les créer ! Ceux qui ont lu l'histoire de France de Jacques Bainville savent que le pays avança autant que le roi tirait le char. Dès qu'il y montait pour se laisser conduire, ça partait en tous sens. Les Lois n'ont pas toujours choisi un Louis XI au moment décisif. Quand il eut fallu un politique immoral, elles nous offrirent Louis XVI le pieux. Malheureux roi qui porte une part de responsabilité dans la mort du principe parce qu'il ne sut prendre à bras-le-corps la Révolution annoncée par les meilleurs esprits du temps (qu'il avait lus en plus). Il disposait des hommes pour le faire et aurait pu acheter ceux qui lui manquaient. Dominer la Constituante en l'abreuvant de réformes pour lui montrer que l'imagination était au pouvoir (selon une formule récente) aurait consolidé sa fonction nouvelle. Tout changer, que rien ne change ! La plupart sinon toutes les réformes votées pendant ces deux années de transition étaient dans les tiroirs des ministres des trois derniers rois. Il fallait oser. Il préféra une carrière de saint que Rome ne canonisa pas, bien qu'il ait refusé la constitution civile du clergé qui participait du démontage de la charpente féodale mais demeurait subalterne en politique.

Si Louis XVIII parvint à recoller les morceaux d'une nation fatiguée, son frère Charles X n'osa pas être intelligent ; son propre fils Angoulême était un chevalier pré-Renaissance avec une belle tenue au feu mais moins attentif à la nation ; son neveu Chambord n'osa jamais quoique ce soit de plus que la chasse et un voyage discret à Versailles pour attendre les ordres de la chambre des députés. Du côté de l'Usurpation, on avait fini couleur muraille, claquemuré dans une masure à guetter la malle du Havre et embarquer incognito pour l'Angleterre. Cette dynastie passée par pertes et fracas dans trois guerres civiles devint une étude notariée où se pèsent les droits de chacun à régner sur du vent. La querelle actuelle entre Bourbons d'Espagne ou de partout et les D'Orléans de Juillet est le parangon du ridicule, puisqu'il s'agit de départager qui portera jamais une couronne que personne n'a les moyens (ni peut-être l'envie) de rapporter.

C'est quoi déjà le scénario du film ?

Feed your King
Il sera une fois quelqu'un de plus intelligent que la moyenne, qui ressentira un amour profond du pays où il vit, la France, et qui construira le projet de le maintenir au premier rang des nations sur un demi-siècle. Outre un esprit supérieur et une résilience à toute épreuve, il aura prouvé des capacités de leader et des compétences d'innovation dans les domaines du futur, ceux qui donneront forme demain aux civilisations de cette planète. Afin de poursuivre le projet national jusqu'à son terme, on lui laissera du temps sans autre limite que celle de sa vie ou de son propre mental. Et cerise sur le gâteau, il emportera l'enthousiasme, non des foules, mais de tous les innovateurs qui comptent en son "royaume". Y reconnaissez-vous quelqu'un ? Moi, pas pour l'instant ! Mais c'est bien celui-là que j'attends, sans compter sur la "Providence" que je suis las d'espérer.

Bien sûr nous entrons dans un monde quantique où les mathématiciens français ont une place éminente, mais on me dit aussi dans l'oreillette qu'Elon Musk lance un tracteur semi-remorque électrique de 40 tonnes et 500 milles d'autonomie. Tiens, un Français, Alain Thébault, va lancer sous régime VTC un taxi hydroptère Sea Bubble sur la Seine à Paris pour décongestionner le trafic. Uber et la NASA planchent sur un taxi volant sans pilote pour s'approcher du Cinquième Element de Luc Besson. Des licornes françaises performantes sautent dans le grand bain des GAFA (clic). Mon neveu est une pointure dans l'intelligence artificielle de la Silicon Valley. Les exemples de réussites françaises sont nombreux (ESA, Airbus Group...). Les pépinières innovatrices sont pleines. C'est dans le vivier de l'intelligence que l'on doit puiser les éléments du renouveau national, sans chercher à répéter des schémas perdants (les royalistes ont le choix) ni à suivre des parcours encombrés de renonciations honteuses comme les fameuses "carrières" politiques. On peut avoir une évocation concrète de cette révolution culturelle dans le succès inattendu d'Emmanuel Macron, même s'il n'a pas tracé à l'équerre l'épure qui nous sera indispensable pour continuer avec les autres grands pays. Mais ce sera un bon début pour nous s'il parvient à mettre en décharge les termites insatiables de la république obèse puis de comprimer la voracité de l'Etat ramené au régalien.

Est-ce pour autant l'homme providentiel qu'attend la France ? Oui, en un sens, à cause du vieux fonds gaulois, et c'est pourquoi le scrutin présidentiel donne au pays parfois un homme différent de la sélection autorisée, parce qu'il est désespéré et joue son va-tout. L'époque n'est plus à Cincinnatus ou au général Boulanger mais plutôt à Solon d'Athènes, un visionnaire constructif ex-nihilo. Un autre exemple plus proche de notre obsession nationale est Vladimir Poutine qui a ramassé la vieille Russie au ruisseau et l'a ramenée à la table des décisions, au prix d'un despotisme intérieur pas toujours éclairé mais efficace, ce qui lui vaut la reconnaissance des Russes humiliés. Notre pays a beaucoup d'atouts, outre sa légendaire beauté, mais consomme son capital en bien-être indu au lieu de l'augmenter pour le faire fructifier. Il faudra une main de fer pour rompre l'accumulation des facilités à compte d'autrui, autrui étant les enfants de nos enfants. Honte !

Comme nous l'ont montré les trente dernières années du déclin français, nous attendrons d'être rendus aux dernières extrémités pour donner l'exequatur au vidangeur de toute cette merde ! Cela ne se fera pas sans larmes de sel parce que la "longue maladie" est bien trop avancée parmi la nation. Elle a métastasé dans les propres cerveaux de ceux qui la dénoncent pour l'extirper, même le mien ; je m'en rends compte à l'occasion par des réflexes pavloviens de collectivisme, acquis au fil de l'immersion sociale, que je combats quand je me réveille ensuite.

L'avenir pourrait aussi s'écrire en deux temps et deux personnages : nettoyage à l'acide d'une démocratie usée et construction d'une France nouvelle par l'aristocratie scientifique du moment qui nommerait... peut-être un Doge, même si un prince de tradition issu de la génération montante faciliterait le plébiscite de la nation en transmettant dix siècles d'histoire. Les voyages forment la jeunesse s'ils déforment le pli du pantalon.


FIN


Reste plus qu'à attendre la note !




Angela Merkel nous plante !

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L'hémicycle du Bundestag d'octobre 2017 ci-dessous montre à l'évidence que la coalition de Mme Merkel est très minoritaire, et plus encore si l'on sait que seulement 200 sièges sur 709 lui appartiennent en propre, 46 étant détenus par la CSU bavaroise. Si elle demande de nouvelles élections c'est parce qu'avec un noyau dur de 28,21% elle ne peut "menacer" aucune formation concurrente et qu'elle espère améliorer sa communication de campagne sur les thèmes qui bloquent, dont l'invasion consentie n'est pas le moindre. La démocratie parlementaire dans tous ses états.

Voir l'analyse des services du Bundestag en cliquant ici

Croit-elle améliorer ses positions dans un nouveau scrutin qui ne pourrait intervenir avant Pâques ? Rien ne l'assure d'expérience puisque la République fédérale n'a jamais été confrontée à cet émiettement démocratique depuis le régime de Weimar, et sous le regard amusé d'une extrême-droite à 92 sièges dont les motifs d'élection n'ont ni disparu ni faibli. D'aucun pensent à l'inverse qu'avec une participation très honorable de 76% en septembre, de nouvelles élections ne feront pas bouger les lignes suffisamment pour relancer les dés. Une reconduction de la coalition sortante ne produira pas la même politique car Martin Schulz n'y est pas à l'aise. La CSU sera tentée de durcir le ton et le SPD de se gauchiser pour offrir une réelle alternative au régime patriarcal rhénan. Une coalition reconduite, malgré l'hémorragie des voix, pourrait s'entendre sur toute une série de mesures mais devrait aller au Bundestag pour arbitrer librement les antagonismes qui surgiront immanquablement au conseil des ministres. Ce ne sera plus du tout la même gouvernance. Il faudra en permanence convaincre, démontrer, prouver, ce qui affaiblira la chancelière.

Le pronostic est que la carrière d'Angela Merkel est en phase terminale. Elle n'est plus la solution mais le problème¹. Le doute à ce niveau est un ferment de désintégration de la coalition démo-chrétienne où vont s'éveiller des sauveurs. Quoiqu'il en soit le charme est rompu et avec lui l'autorité naturelle de la Chancelière, tant au plan intérieur qu'au niveau européen.

Mutti devrait avoir la sagesse de quitter la scène et laisser les autres s'arranger sans elle, bien que la politique soit toute la vie de ce parfait caméléon, opportuniste en diable², élevé et marié deux fois dans le monde universitaire, sans enfants à elle. On devine le crèvecœur que représente ce genre de décision à seulement 63 ans. Quant à l'Allemagne ?
Les tirages augmentent, les radios-télévisions montent le son, mais la Deutschland AG s'en bat lec ! L'usine tourne à fond, les carnets de commande sont pleins, le chômage est au taquet, les soutiers affluent de partout, le fric rentre comme jamais. Alors la politique, vous savez... L'Allemagne n'ira pas plus mal, de quoi pousser Jean-Luc Mélenchon au bouillon de ciguë !


Mais c'est bien à Paris que les choses se compliquent. "Houston, on a un problème !".
Le plan Macron, qui malgré un savant emballage ne visait rien d'autre que l'émission d'eurobons de mutualisation des pertes sous une forme sophistiquée, est plus qu'en péril. Les Libéraux n'en veulent pas, mais pas qu'eux. Pourquoi dépenser le bon argent teuton à sauver la république des cochons français qui se vautrent dans leur bauge collectiviste ? D'autant que les promesses de redressement structurel se font attendre. Même Bruxelles en doute de plus en plus, qui annonce la non-conformité du projet de budget 2018 et suppute un magouillage futur pour sortir de la procédure de déficit excessif, qui nous est appliquée comme aux mauvais élèves de la classe européenne.

Si l'Allemagne fait défaut sur l'engagement merkélien, le château de cartes de la réforme européenne qui sauverait la France par injection de crédits européens d'investissement s'écroule, puisqu'il était convenu d'amorcer quelque chose à Paris pour pouvoir revenir à Berlin aux petits-déjeuners de la Chancellerie du Reich. La complicité, feinte ou réelle, entre les deux parrains de l'Europe n'aboutit pas. Encore moins si les Libéraux du FDP entraient dans la coalition jamaïcaine. Et on ne va pas tarder à ressentir un frisson d'excitation chez le groupe de Visegrád renforcé de l'Autriche, comme en éprouvent des colonies avant l'indépendance ; mais aussi chez les bons élèves efficaces en gestion publique, négligés pour leur moindre taille par la team'com de l'Elysée, que sont les Pays-Bas, le Danemark, la Suède et la Finlande, la vieille Hanse en sorte.

En résumé et pour la France, qui est, je le répète, notre souci, les réformes courageuses du code du Travail et du système de formation professionnelle ne sont, vues d'ailleurs, que du simple bon sens qui a bien trop tardé chez le "pays qui sait tout". Elles ne peuvent cacher longtemps la perpétuation du cancer français avec son armée de feignants sur crédits publics, ses régimes communistes spéciaux, ses caisses vides. L'aura du sémillant président que le monde nous envie pourrait rapidement pâlir sans le soutien de l'Allemagne. Si le pronostic du retrait définitif d'Angela Merkel se confirmait, son successeur se ferait, n'en doutons pas, un plaisir de remettre en cause les facilités accordées au beau baratineur français, notre Justin Trudeau à nous, pour replacer la France face à sa gabegie éhontée. Contrairement à bien d'autres pays européens (Grèce comprise) nous n'équilibrons même pas notre budget primaire (avant service de la Dette) en écrasant le pays d'impôts et taxes ; de quoi recevoir un jour à la table du Conseil européen le fameux ¡cállate!³ du roi d'Espagne à Hugo Chavez. Ainsi disparaîtrions-nous du cercle décisif comme sous la présidence Hollande et nous n'accéderions même pas à la couronne de Reine des Gitans, lesquels sont bien meilleurs en gouvernance sans nous ! Ciel sombre pour une République soviétisée toujours en retard sur ses voisins !
(vendredi 24.11.2017)

Note (1):
Le président SPD Steinmeier consulte à tout va mais la répartition des sièges parle d'elle-même : tous les groupes sont en position de chantage. Les voici par ordre décroissant :
  • CDU (démocratie chrétienne) : 200
  • SPD (gauche sociaux-démocrates) : 153
  • AfD (extrême-droite) : 92
  • FDP (libéraux) : 80
  • Die Linke (gauche radicale) : 69
  • Les Verts (RFA charbon et RDA lignite) : 67
  • CSU (sous-groupe démo-chrétiens bavarois): 46
  • Non-inscrits : 2
  • Total 19è législature : 709 sièges
On remarque que l'alliance hypothétique des gauches et des verts (153+69+67=289) dépasse l'alliance CDU+CSU (=246). La majorité étant à 355, chaque coalition convoquerait 66 sièges dans le premier cas et 109 sièges dans le second. Plutôt que la coalition jamaïcaine de Mme Merkel menacée du chantage permanent des Libéraux, c'est un gouvernement minoritaire des gauches qui serait logique avec les résultats électoraux de septembre. Que fait M. Steinmeier ? Cherche-t-il 66 réponses ou 109 ? Ou les 153 permettant de reconduire la coalition sortante ?

note (2) : lire l'article d'Odile Benyahia Kouider dans L'OBS en cliquant ici.

Note (3) : La ferme !

Le QUAD ! Réponse à "One Belt One Road" ?

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Le projet impérialiste des Routes de la Soie rencontre un indéniable succès dès lors qu'il draine d'énormes investissement chinois sur ses axes. Pour mémoire, le faisceau septentrional historique va déjà de la frontière du Turkestan chinois au pont d'Orsk sur l'Oural, par autoroute, pipeline et voie ferrée contiguës, à ce que dit la propagande céleste. Orsk est le poste-frontière entre Europe et Asie. Plus haut, le passage du nord-est que se réservait la Russie confiante en ses brise-glaces nucléaires est déjà parcouru par la marine marchande chinoise. Les travaux avancent bien sur le fuseau méridional qui aboutira à Singapour avec une dérivation à travers le Triangle d'Or vers le Rakhine birman (tiens !) et le Bangladesh (voir la carte et l'article de Royal-Artillerie en cliquant ici). La voie persique traditionnelle est assez avancée, jusqu'au port "alexandrin" de Gwadar. Gwadar est sur la mer d'Oman au débouché du Golfe persique ; Singapour est sur la charnière insulindienne. Tout ça pour dire que Pékin a largement dépassé discours et proclamations, ça bosse dur ! On n'est pas sur le canal Seine-Nord !

La tentative de capter toute la Mer de Chine méridionale par des moyens aussi insidieux que spectaculaires (bétonnage de récifs coralliens inhabités les transformant en porte-avions statiques) a fait comprendre aux grands pays du Pacifique que l'ambition de la nouvelle Chine ne se limiterait pas aux mers éponymes, mais atteindrait forcément les océans pour se protéger par un glacis liquide. L'idée de sécuriser l'Océan pacifique revient au Japon qui en 2007 proposa une Entente à l'Inde, aux Etats-Unis et à l'Australie. C'est après le grand tsunami en mer d'Adaman le 26 décembre 2004, quand les quatre marines se coordonnèrent pour porter assistance aux victimes, que l'idée d'un dialogue stratégique était venue à Shinzo Abe.

La première mouture organisationnelle se heurta aux réticences explicites de l'Australie, fournisseur important de la Chine, qui se retira du projet en 2008. Camberra jugea à l'époque que la manœuvre d'escadres dans l'Océan indien attiserait la paranoïa d'encerclement de Zhongnanhai* et provoquerait un surarmement de la Chine. Dix ans plus tard, l'Australie reconnaît que rien n'a empêché l'hégémonisme chinois et le saccage des équilibres géopolitiques qu'il entraîne, encore moins sa propre retenue qui fut vaine en tous domaines même si elle a préservé ses échanges commerciaux avec son plus grand consommateur de produits miniers.
(*) nom de la cité interdite moderne de Pékin

Le dialogue stratégique vient de renaître sous l'acronyme QUAD aux Philippines en marge du sommet de l'ASEAN : Quadrilateral Security Dialogue. Moins romantique que l'arc démocratique du Pacifique comme le voyaient Shinzo Abe et Barack Obama, le QUAD réunit pour faire la guerre quatre pays qui en ont les moyens et qui ne se laisseront pas berner par les proclamations pacifistes de Pékin. On peut raisonnablement soutenir que l'élévation de Xi Jinping au trône impérial lors du 19è Congrès n'est pas étrangère à la décision australienne de rejoindre les trois autres. Sans une mèche au front ni la petite moustache, le projet de Xi est écrit, et en vente libre ! Pragmatique, l'Australie constate une posture chinoise très agressive en mer, que ce soit aux Paracels, aux Senkakus voire Taïwan, et que se multiplient les patrouilles de provocation en Mer de Chine méridionale et orientale où passent les vracs australiens. Les protestations n'ont aucun effet sauf à déclencher dans la presse communiste une logorrhée antédiluvienne sur la propriété imprescriptible des routes maritimes qui fatigue tout le monde.


Les quatre déclarations finales de Manille sont peu différentes quant à la sécurité, liberté de navigation, connectivité indo-pacifique, mais l'Inde y ajoute une fenêtre qui ouvre sur la participation d'autres pays dans l'avenir. L'Indonésie, les Philippines, le Vietnam et la Corée du Sud y réfléchissent déjà, quand passe l'escadre chinoise dans leurs eaux.

La Chine a bien senti le vent du boulet qui tua Nelson. Elle a réagi précautionneusement en signalant qu'elle espérait qu'aucune tierce partie ne soit visée par les déclarations de Manille. Demeure la question à dix balles :

Est-ce par le réarmement que l'on éloigne la guerre ou qu'on la rend inéluctable ?

On sait depuis le 19è Congrès national du Parti communiste chinois qu'un saut a été fait vers la dictature d'un homme dont la "pensée" vient d'être formellement inscrite dans la Constitution de la République populaire. Ce qui veut dire qu'il n'y aura qu'une ligne stratégique exposée, la sienne, toute autre étant passible d'assignation pour atteinte à la sûreté de l'Etat, critique de la loi fondamentale, mise en péril du Parti et tout le diable son train. D'où la balle méritée dans la nuque sur la place du marché à 11 heures du matin. Qui peut rester tremblant devant pareil défi ?


On peut aimer la Chine, sa culture trimillénaire intacte, son art de vivre spécifique, adorer les Chinoises, tout en gardant les yeux ouverts sur une oppression politique que rien ne fera mollir désormais. Une dernière remarque pour la route : quand le prince-héritier Xi Jinping fut confirmé au 18ème Congrès (en 2012), la victoire de la ligne d'ouverture libérale commencée par Deng Xiaoping était scellée contre la coterie néo-maoïste qui poussait vers la magistrature suprême le charismatique prince-héritier Bo Xilaï, empereur-maire de Chongqing. On peut douter que celui-ci (aujourd'hui en prison) aurait osé aller aussi loin dans la réhabilitation d'une discipline d'un autre temps autour de préceptes intangibles ayant fleuri sous la Révolution culturelle, et pour ce qui concerne l'étranger, dans la promotion d'un impérialisme à découvert sur toute l'Asie du sud-est. Comme quoi, la fonction créé l'organe.


Le gozzo de Djamel

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Le bateau d'abord !

La précision du trait suggère qu'il fut dessiné face et profil au poste de carénage avant que d'être couché sous l'aquarelle. La carène de travail ventrue, son étrave forte sans capion, la falque large sur liston et le plat-bord sans cordon signalent presque à coup sûr un gozzo napolitain, du modèle connu dans tous les ports du sud de la méditerranée occidentale. Facile, l'artiste est algérois.

La poupe a été entamée ou coupée par l'artiste pour alléger un dessin très chargé. Du pont, il ne reste presque rien, emporté sans doute lors de l'échouement violent. La mer a défoncé le bordage tribord jusqu'à l'ambon de bouchain. Une grande antenne de voile au tiers, improbable encore à poste, un moignon de maître-mât très avancé pour dégager l'espace de travail mais qui exigerait de cabusser la grande antenne au beaupré en latine ou gênerait l'amure de foc en plan carré ; la fine antenne brisée d'un perroquet qui se déchire et les cornes à tramail que l'on devine à la proue laissant partir des filins, le bateau est bien observé. La voile verdâtre devient une toile à pourrir... Sur la grève la bourriche en osier, le petit fût bleu qui sert à tout, les avirons impuissants, les corps disparus des pêcheurs, l'histoire est achevée mais la mer s'acharne. Il y a surtout le ciel de la mer. Toute la force du tableau est dans le poids du ciel sur l'épave, carrément oppressant. Le bateau drossé à la côte finira dévoré entre l'indigo de l'orage et la turquoise des hauts fonds. Aucune autre issue à la tragédie que du bois flotté.


L'artiste ensuite !

Son nom ne vous dira rien. Il n'expose pas, enfin... non, il n'expose pas. Il s'appelle Djamel Ameziane et il a 50 ans ! Des gens informés ont reconstitué son curriculum vitæ sur la Wikipedia, que vous lirez en cliquant ici. Pendant son séjour à Guantánamo Bay il a peint plusieurs aquarelles, l'exercice faisant partie d'un programme de déradicalisation dont on a pu voir les productions dans une exposition Ode to the Sea au John Jay College (of criminal justice) de Manhattan (expo jusqu'au 26 janvier 2018 - catalogue ici). Les frémissements d'enthousiasme des marchands d'art ont convaincu le Pentagone que les œuvres appartenaient au programme, n'étaient pas monnayables et ne pourraient être remises à leurs auteurs, à part celles qui étaient déjà sorties du circuit, et pourquoi pas incinérées un jour pour faire de la place aux archives.

Je ne juge pas M. Ameziane, pour une raison très simple : il a été interrogé pendant six ans à partir de techniques de bavardage difficiles à affronter pour, à la fin, être extrader sans charge aucune vers son pays natal, l'Algérie. On sait que les Aussaresse de Gitmo pouvaient t'arracher n'importe quoi mais le bonhomme, capturé en 2001 aux FATAs par un chef de tribu locale et vendu à l'ISI pakistanaise, fut revendu aux Américains dans un lot de prisonniers, sans qu'il soit crédité d'un flagrant délit. D'un autre côté, les experts en confessions ne sont pas parvenus à l'abrutir complètement puisqu'il réclame cinquante millions de dollars de réparations pour onze ans de détention abusive, en sus des 8838 dollars qu'il portait sur lui et que les Pakistanais n'auraient pas trouvé lors de sa remise aux Américains en Afghanistan et qui lui furent confisqués. J'y crois pas :)


La conclusion

Il y a des justifications sérieuses qui prendraient trois pages écrites serré, pour justifier cette rétention administrative d'œuvres. Mais justement ce sont trois pages de trop pour convaincre. Quand le prisonnier est reconnu innocent (sans débat contradictoire ni jugement au pénal), quel motif invoquer pour lui retenir son argent et ses peintures ? Tant les méthodes utilisées pour briser les volontés que la longueur extravagante de détention préventive, sont les ferments d'une haine inextinguible des anciens détenus de Guantánamo Bay envers les Etats-Unis, à moins d'être atteints du syndrome de Stockholm.
Depuis le début de l'aventure américaine au Moyen Orient on se demande si quelqu'un réfléchit ! Est-ce un maraboutage général des cerveaux au Pentagone et au Département d'Etat ? La guerre au fondamentalisme islamiste sanglant (rien ne dit qu'Ameziane y ait pris part) est autant psychologique que polémologique. D'ailleurs les Peace Corps de jadis travaillaient par l'esprit comme les officiers SAS français aux colonies. Les Etats-Unis ont-ils la légitimité de leur brutalité ? Non. Et tout commence ou recommence !



La note d'art

Shipwreck de Djamel Ameziane, Guantánamo Bay 2011, est une marine inspirée par la situation de prisonnier, que l'artiste a traité comme une nature morte, l'eau de la crique est calme. Œuvre aboutie de la meilleure facture, ne déparerait pas un catalogue de naufrages. Aquarelle de dimensions inconnues, format A3 supposé. Le cadre du tirage jet d'encre couleur fait par son frère au Canada en 2016 mesure 635mm sur 508 (25in.x20).

Un bateau navigant sous le même type de gréement, mais plus petit que le gozzo, à tonture prononcée et non ponté (c'est une filadière), vous est offert ci-dessous:



Derniers jours tranquilles à Jérusalem

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Une chose énorme est advenue samedi dernier, que la presse d'alarme a loupé, occupée qu'elle est à courir les petites phrases, insultes et grivoiseries du microcosme : Jean-Luc Mélenchon aurait envoyé Nathalie Saint-Cricq se faire foutre après l'enregistrement de L'Emission politique de Léa Salamé, ce qui déjà est un défi !

Oui, énorme :

Pour mettre les points sur les "i" quant à l'installation d'une base iranienne près de Damas et à 50km de ses lignes, Tsahal a envoyé trois missiles détruire trois bâtiments. Les forces syriennes en ont détruit deux, un seul a tapé. Certaines sources parlent de quatre missiles, mais l'un deux n'aurait été que dévié par une détonation à proximité. Jusqu'ici le Dôme de Ferétait israélien, jusqu'ici !


Les boucliers anti-missiles développés par les Américains (Patriot), les Européens (Aster) et les Russes (S-300 S-400 et S-500) - les Indiens et les Chinois en développent aussi sous licence russe - doivent être étanches dans un conflit nucléaire puisqu'un seul raté cause des dommages irréparables. Mais dans un conflit conventionnel, sous une cloche de sûreté comme exposé en 2010 sur Royal-Artillerie (clic), le pays en défense peut encaisser un trou dans le bouclier. C'est ce qu'il vient de se passer à 13km au sud-ouest de Damas avec un système russe S-300. Un dépôt de munitions a sauté et la déflagration a été entendue dans la capitale, mais c'est tout. Enfin, douze morts à al-Kiswah (supposés iraniens) selon une agence arabe digne de foi. En septembre déjà, l'aviation israélienne avait détruit un dépôt d'armes du Hezbollah à côté de l'aéroport international de Damas. Apparemment cela a servi de leçon, aux Syriens.

Dans la conduite de la guerre intérieure, l'armée syrienne a peu d'entraînement dans sa défense aérienne puisque aucun de ses ennemis ne disposent d'aéronefs, et même avec un monitoring russe l'état de préparation doit s'améliorer. Mais un score de 2/3 ou 3/4 est un bon début pour les opérateurs syriens. Israël vient de perdre une supériorité tactique aérienne sur son plus proche ennemi. La prochaine étape est la musculation de la DCA automatique syrienne faisant du pays une véritable no-fly zone. Pour peu que les Russes laissent derrière eux leurs avions performants SU-35 en Syrie, Israël verra se dresser un véritable mur aérien sur sa frontière du nord-est.

Pause-clope sur un lanceur S-300 russe

Ce n'est pas fini, désolé ! Au moment où le Hezbollah rentre à la maison et déstabilise à nouveau le Liban, le président Trump semble avoir décidé de transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem-ouest. Ce qui induit la reconnaissance officielle de Jérusalem comme capitale officielle de l'Etat hébreu. Lequel met toujours en avant l'indivisibilité de sa capitale, une façon explicite de nier les limites de Jérusalem-est (pseudo capitale d'un futur et improbable Etat palestinien). Peu de temps avant sa mort, alors qu'on le pressait de négocier, Yasser Arafat avait dit qu'il n'était "pas encore né celui qui donnerait Jérusalem" en échange de quoique que ce soit.

La ville est sainte pour l'Islam et indisponible dans aucune négociation. Comme elle l'est tout autant pour les Juifs, on ne voit pas la motivation de Donald Trump à décider d'allumer cet incendie après sa tournée triomphale de vieux nouveau riche chez les Séouds, à moins que le Département d'Etat de Rex Tillerson n'ait sorti les algorithmes gagnants. Jusqu'à plus ample informé c'est un terrible shitstorm que de tenir cette promesse électorale. Le pas de clerc va rallumer le terrorisme palestinien comme semble-t-il le Hamas s'y prépare s'il perd ses positions à Gaza. La diplomatie américaine va-t-elle coaguler les sections de guerre asymétrique de l'Etat islamique, d'Al-Qaïda et les groupuscules de terreur palestiniens ?

C'est vrai qu'avec la paix possible en Syrie, on risquerait de s'emmerder !



Postscriptum :
Sur le bouclier antimissile israélien, on fera son profit du dernier article du Times Of Israel qui revient sur l'annulation du test Arrow 3 prévu aujourd'hui lundi en cliquant ici. La proximité des systèmes S-400 russes de Tartous y est-elle pour quelque chose ? Les essais de qualification effectués en 2013 au-dessus de la Méditerranée orientale avaient passablement énervé les Russes qui avaient mimé une interception par une batterie de S-300.

Trump rallume la mèche

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Jérusalem serait donc la capitale impérissable des Hébreux, comme Pékin celle des Hans et Moscou celle des Russes. Nul n'y avait pensé avant monsieur Trump. Ce président est un génie. Les Arabes ont le choix entre plusieurs capitales des califats successifs comme Damas, Bagdad ou Le Caire dans un autre genre. Pourquoi se fixent-ils sur Jérusalem ?

En fait, ils s'en foutent. Je m'explique : les gouvernements arabes parrains des Palestiniens en ont ras la chéchia du malheur des Palestiniens, jusqu'à entendre il y a trois jours le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud suggérer à Mahmoud Abbas de prendre le village d'Abu Dis comme capitale (et d'arrêter de le gonfler avec toutes leurs récriminations). Dans l'esprit des dirigeants arabes, la guerre a été perdue trois fois contre Israël à leur dépens et débours. Il est plus que temps d'encaisser la défaite et de passer à autre chose.

Le seul problème est que les Palestiniens n'ont jamais fait la guerre et considèrent donc qu'ils n'ont pu la perdre ! Ce sont les armées d'Egypte, Syrie et Jordanie, renforcées de contingents venus d'ailleurs et d'Irak qui se sont battues pour les Palestiniens, pas eux !

Dans le cas qui nous occupe, les jours à venir seront remplis de proclamations définitives et de menaces, mais à part des émeutes et des caillassages dans les Territoires, il ne se passera rien de majeur et surtout pas la guerre ouverte puisque il faut être deux pour la faire. Donald Trump est-il passé par ce raisonnement en cherchant à conclure la négociation par l'écrasement de la partie faible ? C'est cynique mais parfaitement dans les cordes d'un magnat newyorkais.

Une fois encore les Palestiniens sont les dindons de la farce. Leurs deux revendications majeures, Jérusalem-Est et le retour des réfugiés, ne peuvent pas être acceptées. On se dirige vers un apartheid avec deux bantoustans (reliquat cisjordanien et bande de Gaza) organisés sur des terrils de haine incandescente. Les Juifs semblent s'y résigner, aux Arabes d'en faire autant, pensent-ils. C'est bien pourquoi la lutte palestinienne va passer du tapis vert aux caves à bombes. Le terrorisme est rechargé sans que personne n'ait à le décider, les cibles sont désormais les Américains, les Juifs, partout et jusqu'ici ! Dommages collatéraux attendus. Nous, Français, nous sommes des collatéraux. Il y a beaucoup de soldats démobilisés qui cherchent une solde au Djihad.


Mirage de la Corse libre

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Malgré une participation américaine - la moitié des électeurs n'a pas cru aux élections - la coalition nationaliste a vaincu. La Corse est sur les rails d'une indépendance, sans que l'on connaisse encore la longueur de la voie ferrée. La collectivité unique ou région corse est dès à présent nationaliste. De quelque bord qu'ils se réclament, les partis français sont réputés "continentaux". Dans peu de temps on va sortir les tondeuses.

Plus sérieusement, on ne peut plus parler de dérive comme aux temps détonants du FLNC, mais de route ! Reste à la coalition nationaliste a bien jouer le coup pendant la courte législature qui s'ouvre au premier de l'an afin de reconfirmer la tendance en 2021, et c'est à partir de la nouvelle législature sexennale que les choses devraient s'enclencher.

D'aucuns dont je fus ont pu penser que le sang des douze nations aborigènes mêlé à celui des Ligures, Vandales, Lombards et autres Ostrogoths métropolitains menacerait le mouvement de riacquistu(réappropriation) par le concours de bites à la récré, mais tant Gilles Simeoni que Jean-Guy Talamoni et Jean-Christophe Angelini ont montré qu'ils savaient faire de la politique, de la vraie politique.

Le fait saillant, c'est bien d'avoir réussi en-dehors des partis traditionnels en créant des structures partisanes sur la base des croix du cimetière corse mais sans l'esprit de vengeance qui prévalait jusque là. Il a fallu du temps pour faire comprendre aux impatients que la lutte armée et les assassinats étaient la meilleure garantie du statu quo. A croire que le pouvoir central s'y complaisait. Déroulant des programmes économiques et sociaux qui se discutent mais qui sont articulés et logiques, les chefs nationalistes ont convaincu cette fois d'une approche politique et programmatique du défi. Et même certains continentaux, venus s'intégrer dans une région délimitée à forte identité, se sont pris au jeu de l'autonomie. Quand tu viens de Vesoul ou de Chaminadour, tu peux en avoir envie. Reste à dire pourquoi ça va marcher, avant de démontrer pourquoi ça ne marchera pas, et synthèse ;)


Ça va marcher

Pour des causes exogènes, mondialisation, dévolutions de souveraineté, l'Etat français recule et n'assure plus la protection morale des citoyens s'il maintient encore des conditions sanitaires satisfaisantes. Tous les Français doutent, même si les chiffres qui tuent ne les terrifient pas plus que ça, parce qu'ils n'en assimileront la létalité que lorsque les virements mensuels de l'Etat et de ses caisses seront amputés (voire taris pour certains). Le séquestre de l'épargne afin de faire face aux injonctions de payer venues de l'étranger sera le coup de gong. Si les taux de place remontent brusquement, nous y aurons droit puisque nous n'avons aucune autre marge de manœuvre pour dégager des liquidités que de piller les ménages.

Le turbo du moteur dépressif est la cause endogène : le pays change de couleur sous les yeux de tous, l'islam s'affiche - à mon sens trop imprudemment depuis le million de fidèles à La Madeleine avant-hier - et le vacarme continu de révolutionnaires de pacotille prend de plus en plus d'espace dans des médiats abonnés au scandale et au scoop, en laissant de moins en moins de place au... bon sens. Les gens assourdis de conneries impossibles n'arrivent plus à imaginer l'avenir de leurs enfants comme avant.


Alors il est tentant de réduire le périmètre des perceptions. L'insularité propose un périmètre net, indiscutable. La forte identité des Corses et des "colons" assimilés qui en rajoutent comme tout nouveau prosélyte, est le gage d'un effort en commun possible pour s'éloigner de cet ouragan noir de la mondialisation. La "guerre au monde extérieur" est gérable dans une petite région dont on connaît tous les recoins, tous les atouts, toutes les souffrances ; ingérable dans une grande région continentale découpée comme une colonie d'Afrique où seul le département conserve une identité. La décentralisation a échoué puisque la province est toujours perfusée depuis Paris (et Bruxelles maintenant) pour n'avoir jamais obtenu la responsabilité fiscale qui signale une véritable autonomie de gestion (comme en bénéficient les COM françaises* et la Nouvelle Calédonie). Alors si l'on fait confiance au génie d'un peuple que l'on célèbre depuis si longtemps, l'indépendance est une formalité avant le bonheur.
*COM = Collectivité d'outremer : Polynésie, Wallis & Futuna, Saint-Martin, Saint-Barthélémy, Saint-Pierre & Miquelon

Mais cela échouera !

Quand on lit le programme du parti modéré Femu a Corsica on comprend vite que le ressort économique n'est bandé que par les aides, les crédits spéciaux et les subventions de toutes provenances. On peut lire un bref article de Corse-Matin qui date de deux ans où le programme est explicité dans ses grandes lignes (clic). C'est clair : on refuse le tourisme de masse, on éconduit les programmes de BTP et on développe... le rêve.
Transition écologique, énergie renouvelable, croissance verte, agriculture de montagne de qualité, économie numérique etc... tous domaines en déficit notoire, soutenus par des fonds structurels ou de fonctionnement virés de "l'étranger". C'est la France et l'Europe qui pontent. Drôle d'indépendance que celle qui vous convoque chaque année à sucer les bailleurs de fonds. Plus vous recevez de subventions, plus vous tissez de liens, moins vous commandez, plus vous abrutissez par contrecoup chez vous les innovateurs et les créateurs. L'invention naît de la pénurie.

On me dit dans l'oreillette qu'il serait plus malin de donner des pistes plutôt que de critiquer Madame Maupertuis, professeur d’économie à la faculté de Corte (c'est elle qui a répondu au journaliste). OK ! D'abord je suis à jeun d'avoir rencontré un économiste de faculté ayant réussi en économie appliquée, mais je n'en ai pas vus assez pour généraliser sur la supercherie du siècle.

Si le PIB par habitant est dans la moyenne des provinces françaises métropolitaines (26432€ en 2014), son volume global est trop faible avec seulement 8 milliards et 597 millions d'euros pour concourir dans la zone d'effort, la Méditerranée occidentale, et encore s'agit-il souvent de transferts. Ce PIB est au niveau de celui de la Martinique ou de la Guadeloupe, deux collectivités qui ont fait le tour de la question. Il y a une taille économique critique que certes l'archipel de Malte fait mentir, mais c'est un exemple unique dans une position maritime unique, avec un arsenal réputé, des armateurs et une tradition financière inconnue en Corse. Cette taille critique peut en plus être handicapée par la géographie du territoire. Aménager une île montagneuse coûtera beaucoup plus cher à chaque habitant que de le faire en plaine ; un pays difficile (comme la Suisse par exemple) exige une plus forte valeur ajoutée de son activité économique. A ce que nous percevons (de loin, je l'avoue) les économistes corses semblent hypnotisés par les soutiens extérieurs, sans aucun projet domestique, lourd, structurant.

A titre d'exemple, la Calabre pauvre a aménagé sur fonds européens un port d'éclatement des porte-conteneurs géants qui donne beaucoup d'emplois à la région et passe aujourd'hui trois millions de boîtes. A titre de comparaison, Marseille-Fos espère en passer la moitié en 2018 ! L'activité de Gioia Tauro permettrait le remboursement des crédits européens si l'UE le réclamait, mais l'investissement aurait pu être préfinancé par n'importe quelle banque de développement hors d'Europe. Un port de transbordement n'est pas pertinent en Corse mais pour développer l'île de manière autonome, il faut un ou deux grands projets rentables dont l'évocation se heurte aux limites de mon imagination. Je ne les vois pas non plus dans l'imagination des autres.


C'est au plan de l'échec économique autonome que je situe l'échec de l'indépendance. En résumé, sans même parler de son concurrent radical Corsica Libera dont le programme audacieux est accessible ici, Femu a Corsica veut prendre toutes les décisions économiques et sociales à condition que la métropole continue les virements. Avec une métropole endettée jusqu'au cou, c'est osé ! L'île indépendante pourra-t-elle réaccéder au Marché commun et à ses guichets ? La question est débattue en Catalogne.


La vraie question

Comme la soulevait Camisard dans un commentaire récent « Un pas de plus vers la séparation (morale) d'avec la France. Ce pays se délite dans une indifférence générale absolue » la Corse, dont le mirage scintillant est visible au-delà de l'horizon depuis la moyenne corniche niçoise, est une pièce historique de l'édifice national, grâce surtout à l'épopée napoléonienne qui continue de nos jours dans nos codes et nos institutions. La fierté corse n'est pas toute entière dans la saurisserie, le brocciu passu et le rosé d'Aleria. La France l'a emportée avec elle dans sa grande aventure impériale sur tous les continents, dans ses administrations, ses armées, ses milieux d'affaires. Que serait la contribution des Corses au monde sans la France ? Plus petite certainement !

Bien sûr, l'impéritie républicaine (et oui, on est sur un blogue monarchiste) a copieusement rabougri le destin français et les Français de la périphérie ressentent moins leur attachement à la métropole. Nos gloires sont largement du passé. Mais dans un monde surchauffé comme le nôtre, rien ne dit que l'ancien royaume ne puisse encore prendre son billet au balcon en instrumentalisant tous ses atouts, dont l'Île de Beauté fait partie, si elle le veut bien.

Perdre la Corse ne serait pas un drame national pour la France, un chagrin sans doute, mais aussi un certain remords de savoir partir à la dérive un territoire sous éternelle perfusion qui se vendra au plus habile. Depuis le temps des grandes migrations méditerranéennes de l'Antiquité, l'île a toujours dépendu de quelqu'un, sauf à l'époque des guerres sarrazines où elle fut livrée à elle-même. Trois siècles de résistance ont forgé les caractères et débouché sur la construction d'une charpente féodale pour organiser l'espace coupé en tous sens, jusqu'à la domination de Pise ; puis de Gênes dans un tumulte ravageur de 450 ans ! La colonie fut mise en coupe réglée et se souleva maintes fois ; la paix n'est arrivée et non sans mal qu'après le rachat de l'île aux Gênois par le roi Louis XV. Juste avant cela, entre 1755 et 1769, un Etat national corse avait montré des prédispositions sérieuses à se gouverner en pleine justice ; ses acquis fonderont plus tard le programme du FLNC. Napoléon Bonaparte naquît en 1769 pour, entre autres choses, achever l'amarrage sans y parvenir totalement, c'est dire la difficulté du projet ! (wikisource : Histoire de la Corse).

Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes est fondé (par Jean-Jacques Rousseau) sur l'inaliénabilité de la souveraineté du peuple qui tranche et coupe tout en dernier ressort. Mais la logique impeccable du Contrat social se heurte parfois au principe de réalité de l'époque moderne : les difficultés et menaces du temps sur une planète rapetissée par l'explosion des échanges mènent les communautés humaines à s'agréger pour être plus fortes ou pour former une entité politique viable plus grande qu'elles. Il y a partout dans le monde actuel une marche à l'empire, quelque chose comme un ressac des libérations, parce que tout le monde a peur du futur et de désordres fracassants dont les échantillons en modèle réduit s'étalent aux yeux de tous par ces guerres réputées de basse intensité. Les Corses pensent-ils pouvoir y faire face seuls ? Eux le croient. Leur histoire les y incite, dangereusement. C'est Charles Bonaparte, le père de l'empereur, qui parlera lors de la guerre franco-corse de 1769, d'une nation qui a "le cœur plus grand que sa fortune".



Mort des rois

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L'office public de la pensée conforme a beau faire à jet continu la promotion des valeurs républicaines, sans jamais souligner ce qu'elles ont de spécifiquement républicain, l'intérêt que portent les gens à la vie des familles royales devrait le faire douter de la pertinence de son combat. D'ailleurs au niveau zéro de l'analyse sociologique le micro-trottoir révélerait l'incapacité de la plupart des piétons à citer pour valeurs plus que la devise aux frontons des bâtiments : liberté, égalité, fraternité.

Au vu de la marche du monde dans ce pays, il serait petit jeu de se foutre royalement de ces valeurs, incompatibles et bafouées en permanence par l'Etat français ; ce n'est pas non plus l'objet de ce billet. Par contre on reconnaît la ferveur populaire dans la joie et l'affliction qui marquent une certaine fraternité nationale. Les obsèques surmédiatisées d'un roi du rock cramé à la nicotine mais populaire en diable, ont précipité une forme de cohésion inattendue entre un monde d'en-haut qui pense celui d'en-bas et les foules qui le méprisent. Outre la masse immobile d'un million de gens, le plus étonnant fut le silence général pour écouter la retransmission de la cérémonie religieuse à l'extérieur de l'église de La Madeleine. Sans le froid de décembre, on aurait pu entendre à la Concorde une mouche voler.


A l'autre bout de l'Europe, jeudi dernier, le peuple était si nombreux à Bucarest à vouloir entrer au palais pour saluer le cercueil du roi Michel Ier de Roumanie que les portes qui devaient fermer à 22 heures ont été maintenues ouvertes toute la nuit. Les funérailles sont nationales même si le roi ne règne plus parce que tout simplement, il règne dans le cœur des Roumains. Le sens politique des dirigeants a parfaitement capté la puissance de l'affect populaire puisque le roi et sa famille ont été chargés en diverses occasions de représenter le pays. Leurs biens immobiliers leur furent rendus pour assurer ce service. Les funérailles de samedi furent grandioses (une photo ci-dessous).

On en attend autant sinon plus quand le Csar des Bougres Simeon II disparaîtra. Sa position est semblable à celle de Michel Ier à la différence près qu'il gouverna effectivement à son retour d'exil, comme premier ministre, et travailla à faire adhérer son pays à la Communauté européenne, un pays aussi mafieux jadis que l'Ukraine aujourd'hui. Les Bulgares lui doivent beaucoup, le savent-ils vraiment ? On verra ça le temps venu.


La fraternité est la plus sûre des valeurs sociales. Convoquant les sentiments et l'émotion de leur expression, elle aplanit tout, répare tout. Elle est spontanée, n'a besoin d'aucune directive, ni recommandation ou inscription dans la pierre des frontons. La seule condition qui maximise ses effets est la cohésion nationale, le plébiscite quotidien d'Ernest Renan, une situation de plus en plus difficile à trouver dans les pays de brassage démographique comme le nôtre. La fonction d'incarnation d'une histoire et d'un destin assurée par une famille royale est amoindrie par l'importation de nationalités étrangères chez qui ne se déclenche pas naturellement l'affectio. La pointe de pyramide est déstabilisée si la base est en désordre et c'est toute l'organisation de la société qui en pâtit. On pourrait dramatiser et promettre la ruine, mais d'autres le font mieux que nous.

Il faut absolument propager dans nos discussions la chance qu'ont certains pays de vivre en monarchie. Les royautés du Nord ou d'Espagne projettent l'image vivante d'un peuple à la face du monde en même temps qu'elles lui servent de miroir, à telle enseigne que des républiques comme la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie et peut-être le Monténégro et l'Albanie bientôt, se servent de ces familles comme atout diplomatique mais aussi comme liant national. C'est donc bien qu'il s'y trouve un avantage ! En France, la fonction est vacante, comme le constatait Emmanuel Macron en campagne qui, comme des millions d'autres, ne se sentait pas représenté par M. Hollande, amusant bonhomme de peu de poids. La fonction est toujours vacante de par le clivage du pays entretenu par les partis politiques qui sinon mourraient et leurs prébendes avec ; même si un dynamitage des séparations partisanes est en cours. Macron est un habile, Macron n'est pas un "roi".


Si vous avez un peu de temps, (re)lisez sur ce blogue un article de février 2007 qui explique les fonctions actuelles du monarque anglais : Changing The Guard (clic). Vous y verrez entre autre que le système de gouvernement monarchique tire sa force de ce qu'il sépare les devoirs officiels du chef d'Etat de la vie tumultueuse des partis politiques. La stabilité institutionnelle est assurée par la pérennité incarnée dans son roi (ou reine) qui préside au carrousel des cabinets démocratiques. Ou encore sur la subtilité de la mécanique royale de précision : Les rois du Nord sont plus "puissants" que ne l'imaginent les Français. En cause chez nous le substrat national de violence, qui en temps de guerre s'épanouissait dans la furia francese, et qui conduit à déconsidérer ici tout pouvoir qui ne s'appuie pas sur la force. Et on vous explique pourquoi et comment... (clac)

Note d'étape Catalogne 21-D

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Oriol Junqueras
Les élections de ce jeudi en Catalogne ne seront pas plus déterminantes que les précédentes et l'escroquerie démocratique qui veut qu'à la moitié des voix plus une, la courte majorité soit en droit d'opprimer la courte minorité n'y changera rien. C'est ce qui s'est passé ou presque sous les gouvernements catalanistes successifs. Ils eurent les pleins pouvoir sur l'éducation, la langue administrative, la culture (radio, télé...) et les travaux publics (les procès en corruption font rage). Leurs rivaux n'obtinrent que le droit de se taire.

Les sondages donnent à nouveau les unionistes et les catalanistes au coude à coude mais un fait nouveau peut rebattre les cartes : les trois partis indépendantistes se bouffent le nez, Oriol Junqueras depuis sa prison dénie toute légitimité à Carles Puigdemont qu'il traite de fuyard. Les points de dispute dépassent cette querelle, à mon avis justifiée, mais ne sauraient affaiblir l'addition des voix tant la quête d'une libération est ardente dans ce camp du départ. 50-50 ! Et monsieur Rajoy aura lancé les dés pour rien parce qu'une courte victoire de Ciudadanos et du Partido Popular ne ruinera pas le coup d'Etat rampant initié par le défunt gouvernement Puigdemont il y a quelques mois ! Et à l'inverse, ne permettra pas à la coalition catalaniste de gouverner mieux avec la masse de dissensions entre eux.

Bien sûr les Catalinistes revendiqueront la victoire des Catalans de souche. Sans les aliens et les traîtres, ils seraient, pensent-ils, vainqueurs haut la main. Ira-t-on un jour jusqu'à diviser les listes électorales entre résidents de la Généralité et aborigènes de la Province, seuls les seconds ayant la capacité de choisir le destin catalan, les autres votant sur les questions subalternes d'écoles et de tramways ? Quel sera le critère de "tri" ? Quatre grands-parents catalans ? Appartenance à l'haplogroupe des Macaboundeus ? Le fond d'œil ? Ne pas rire, les Corses phosphorent là-dessus.

Ines Arrimadas
Des observateurs mieux avisés suggèrent de responsabiliser les classes politiques régionales en passant d'un Etat décentralisé à un Etat fédéral classique à la Suisse, avec autonomie fiscale comme au Pays basque. Si les provinces acquièrent les capacités d'Etat au sein d'un royaume fédéral, elles seront immédiatement en concurrence entre elles tout en restant dans le marché commun, et sans doute que les délires basques ou catalans seront bloqués par leur impact négatif sur les salariés et petits patrons, la faute ne pouvant plus être déportée à Madrid. Les milliers d'entreprises qui ont délocalisé leurs domiciliations fiscales hors de Catalogne deviendront l'exemple à suivre en cas d'abus manifeste.

Reste que l'Union européenne aura sa partition à jouer, ce qu'elle ne fait pas actuellement. Pour rassurer les peuples, elle doit les défendre ! Et ce ne sont pas les accords de libre-échange à tout va qui y arriveront. Le marché unique de cinq cents millions de consommateurs solvables (britanniques comptés) n'est pas sommé de s'ouvrir ou périr ! Il serait temps que l'équipe Tusk-Juncker cède sa place à des gens moins dogmatiques et plus attentifs aux intérêts des productions européennes. Défendre, c'est renforcer la cohésion.

À Dieu Vat !

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Même si la source coule en orient, la Nativité a quelque chose de spécial en ce qu'elle représente la revendication occidentale de vérité universelle que nous dénient toutes les autres religions. Entre deux pipes, André Malraux proclamait que le XXIè siècke siècle serait celui des religions alors qu'à sa mort elles étaient toutes en perdition, la Raison ayant vocation à partout l'emporter. Qu'a-t-il vu dans la fumée de coquelicot qui lui fasse penser qu'elles allaient renaître et se renforcer comme jamais, et que par l'essence même du prosélytisme de la foi, elles pousseraient à la guerre ?

Si on attendait des frictions entre musulmans et chrétiens, peu auraient prédit un génocide perpétré par les bouddhistes du Petit véhicule sous le regard impassible d'un prix Nobel de la paix.

Ci et là se renforcent les positions. L'archidiocèse de Singapour, ville-Etat où coexistent trois grandes civilisations, l'indienne, la malaise et la chinoise, vient d'inaugurer la nouvelle Novena Church (clic) dans le plus pur style colonial avec des vitraux de huit mètres de haut, grands écrans et parking souterrain, le tout sur une collecte de dons privés totalisant 55,4 millions de dollars SGD (35M€) !

Partout en Europe le christianisme est visé, mais plus spécialement en France où les convulsions d'une laïcité toujours en débat atteignent même le patrimoine religieux, les croix, les effigies, les statues etc... à défaut de ne pouvoir, pour certains, raser les cathédrales ou les minarétiser pour d'autres. Sauf actualisation profonde des lois de séparation, le choc viendra, parce que les religions importées pénètrent le domaine public interdit aux religions natives. Leur démarche est politique et sociétale, leurs mœurs ont vocation à prévaloir, et comme l'Etat s'est proclamé neutre, il ne réagit pas ou s'empêtre dans des histoires subalternes de vêture.

Croyants ou pas, ou peu, ou pas assez, tous les Français et ailleurs les Européens de souche doivent faire bloc autour de l'essence même de leur civilisation, le christianisme. Jadis on disait se croiser. Commençons par le dire haut et fort, peut-être ferons-nous assez peur pour ne pas être obligés d'y aller !

À Dieu Vat !


I. Veni, creator Spiritus
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia,
Quæ tu creasti pectora.
II. Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei,
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.
III. Tu septiformis munere,
Dexteræ Dei tu digitus
Tu rite promissum Patris
Sermone ditans guttura.
IV. Accende lumen sensibus,
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis,
Virtute firmans perpeti.
V. Hostem repellas longius
Pacemque dones protinus;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.
VI. Per te sciamus da Patrem
Noscamus atque Filium,
Te utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.
Amen.



Code 50.50.0

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Aujourd'hui, Boxing Day ! Les jeux sont faits, rien ne va plus ! Impair, passe et manque ! Mariano Rajoy se retrouve dans la même situation qu'il y a trois mois, mais une situation aggravée puisqu'il est confirmé maintenant que la Catalogne est coupée en deux, non seulement en voix, au Parlement de Barcelone mais aussi dans ses territoires. En effet, peu de villes ou circonscriptions sont à 50/50. Elles sont presque toutes franchement d'un côté ou de l'autre et le sol de la Généralité est largement républicain. La presse espagnole en a fait l'inventaire comme dans l'article de la Vanguardia : La mayoría independentista del 21-D sobre el mapa catalán. Mais Le Figaro s'est lui-aussi distingué remarquablement dans ce travail (ndlr: depuis lors, le PPC a repris un siège à Ciutadans à Tarragone, donc totalise 4 sièges).

Infographie ©Le Figaro. Merci.

Même si la coalition indépendantiste (qui n'est pas encore formée) voulait ressusciter la conjuration de cet été en mafiatant un référendum à main levée dans la rue, elle n'y arriverait pas car tout le monde la surveille maintenant. L'Europe a vu la supercherie, la propagande russe et les fake news. À tout référendum organisé normalement, elle n'obtiendra pas la majorité en voix dans le pays. Mais comme elle n'acceptera pas cet échec à divers motifs qu'elle imaginera d'ici là (le vote des Espagnols catalans étant le plus probable), l'instabilité continuera avec le drainage des sièges sociaux et des domiciliations fiscales qui vont avec.

La seule issue pour le président du gouvernement espagnol est de frapper un grand coup en desserrant l'étau, de rencontrer le président du parlement catalan pour lui proposer l'autonomie fiscale comme en Navarre ou au Pays basque, et de répartir équitablement la dette de la Généralité. Tout le reste est du temps perdu, des risques pris avec des acteurs souvent de mauvaise foi, qui poussent à la roue par tous moyens parfois déloyaux. Il est même inutile d'attendre la formation du gouvernement catalan, la discussion pouvant être entamée au niveau du Parlement de Barcelone dans les jours qui viennent.

Malheureusement Rajoy est un Playmobil constitutionnaliste sans finesse, qui va s'agripper à l'institution judiciaire qui lui fut jusqu'ici favorable, en cadenassant les Catalanistes au lieu de les laisser circuler sous contrôle judiciaire voire sur l'honneur.

Felipe VI par Ernesto Priego
L'autre Playmobil coule des jours heureux à Bruxelles (aux frais de qui d'ailleurs ?). Carles Puigdemont n'a de légitimité que celle reçue des résultats des élections législatives du jeudi 21 décembre, s'il veut bien en jouir sur place. Pour le moment, il n'existe pas, sauf en hologramme par les lucarnes belges. La CUP (4 sièges) a une dent contre lui pour n'avoir pas osé proclamer la République le 2 octobre après le référendum à l'arrachée. Pour la CUP c'est un procrastinateur, un foireux perruqué qui se pavane en exil comme le défunt comte de Barcelone, et sans la CUP, la coalition n'a que 67 députés (il en manque donc un). Sa revendication d'être rétabli dans ses pouvoirs irrite autant le gouvernement madrilène qui pensait bien s'en défaire en abandonnant le mandat d'amener européen que ses coalisés emprisonnés comme des voyous, et surtout Oriol Junqueras. Aurait-il des couilles qu'il rentrerait en Espagne maintenant pour faire valoir ses "droits", même depuis le fond d'une prison franquiste. Il a tout bonnement la trouille... à réclamer deux fois par jour un sauf-conduit.

D'aucuns attendaient les vœux du roi pour la fête de la Nativité qui promettraient l'embellie et l'apaisement. Avant-hier soir il a appelé au compromis, au vivre-ensemble et à la raison dans un discours mesuré et chaleureux à la fois. Jugez-en ci-dessous par le texte de cette allocution diffusée par la Casa Real de Madrid. Il se retranche derrière la constitution. Elle est bâtie d'autonomies disparates faisant surtout des jaloux, mais qu'il proclame intangible. Cela ne suffira pas parce qu'il s'adresse, pour ce qui est des catalanistes, à des autistes shootés à l'envie de régner seuls. A-t-il la carrure pour faire une révolution de palais en proposant (dans les grandes lignes bien sûr) une réorganisation confédérale de l'Espagne qui clouerait le bec aux impatients ? Hors de son rôle certes, mais qu'importe en cas d'incendie ! Il est malheureusement prisonnier, et du président de gouvernement le moins imaginatif qui soit, incapable de manœuvrer l'adversaire qu'il prend de front, et des Cortes que toute révision constitutionnelle menacerait de dissoudre. Autant dire que la porte est ouverte au grand désordre.






B​uenas noches,

Me dirijo a todos vosotros para felicitaros la Navidad y transmitiros junto a la Reina, la Princesa de Asturias y la Infanta Sofía nuestros mejores deseos para el año 2018.
Y os agradezco que en esta noche de encuentro de familias y de seres queridos, me permitáis acompañaros unos minutos para compartir con vosotros algunas reflexiones cuando estamos ya a punto de terminar el año.
2017 ha sido en España, sin duda, un año difícil para nuestra vida en común; un año marcado, sobre todo, por la situación en Cataluña, a la que luego me referiré.
Pero también ha sido un año en el que hemos comprobado el compromiso muy sentido, firme y sincero de los españoles con la España democrática que juntos hemos construido.
Porque lo largo de los últimos 40 años, hemos conseguido hacer realidad un país nuevo y moderno, un país entre los más avanzados del mundo:
Hemos asentado definitivamente la democracia, incluso superando hace décadas un intento de involución de nuestras libertades y derechos.
Somos una parte esencial de una Unión Europea con la que compartimos objetivos y una misma visión del mundo.
Frente al terrorismo hemos conseguido hacer prevalecer la vida, la dignidad y la libertad de las personas con la fuerza de nuestras convicciones democráticas.
Y hemos llevado a cabo, en fin, la transformación más profunda de nuestra historia en muchos ámbitos de nuestra vida: en educación y en cultura, en sanidad y en servicios sociales, en infraestructuras y en comunicaciones, o en defensa y seguridad ciudadana.
En definitiva, a lo largo de todos estos años de convivencia democrática, los derechos y libertades, el progreso y la modernización de España, y también su proyección y relevancia internacional, han ido de la mano.
Y todo ese gran cambio, todo ese gran salto sin precedentes en nuestra historia, ha sido posible gracias a una España abierta y solidaria, no encerrada en sí misma; una España que reconoce y respeta nuestras diferencias, nuestra pluralidad y nuestra diversidad, con un espíritu integrador; una España inspirada en una irrenunciable voluntad de concordia.
En el camino que hemos recorrido, desde luego, hay que reconocer que no todo han sido aciertos; que persisten situaciones difíciles y complejas que hay que corregir, y que requieren de un compromiso de toda la sociedad para superarlas.
A pesar de todo ello, el balance tan positivo de todos estos años es innegable. Tenemos que apreciarlo y valorarlo. Merece la pena y nos lo merecemos como país y como sociedad.
Porque la historia de la España que juntos hemos construido es la historia de un gran triunfo de todos los españoles. Una España a la que no debemos renunciar, que debe ilusionar y motivarnos, y que debemos seguir construyendo, mejorándola, actualizándola, sobre la base sólida de los principios democráticos y los valores cívicos de respeto y de diálogo que fundamentan nuestra convivencia.
Unos principios y valores que, como hemos comprobado incluso en este año 2017, están profundamente arraigados en nuestra sociedad, en la vida diaria de nuestros ciudadanos, y tienen raíces muy hondas en las conciencias y en los sentimientos de los españoles. Mucho más de lo que nos podíamos imaginar.
España es hoy una democracia madura, donde cualquier ciudadano puede pensar, defender y contrastar, libre y democráticamente, sus opiniones y sus ideas; pero no imponer las ideas propias frente a los derechos de los demás.
Respetar y preservar los principios y valores de nuestro Estado social y democrático de Derecho es imprescindible para garantizar una convivencia que asegure “la libertad, la igualdad, la justicia y el pluralismo político”, tal y como señala nuestra Constitución. Porque cuando estos principios básicos se quiebran, la convivencia primero se deteriora y luego se hace inviable.
Hace unos días, los ciudadanos de Cataluña han votado para elegir a sus representantes en el Parlament, que ahora deben afrontar los problemas que afectan a todos los catalanes, respetando la pluralidad y pensando con responsabilidad en el bien común de todos.
El camino no puede llevar de nuevo al enfrentamiento o a la exclusión, que –como sabemos ya– solo generan discordia, incertidumbre, desánimo y empobrecimiento moral, cívico y –por supuesto– económico de toda una sociedad.
Un camino que, en cambio, sí debe conducir a que la convivencia en el seno de la sociedad catalana –tan diversa y plural como es– recupere la serenidad, la estabilidad y el respeto mutuo; de manera que las ideas no distancien ni separen a las familias y a los amigos. Un camino que debe conducir también a que renazca la confianza, el prestigio y la mejor imagen de Cataluña; y a que se afirmen los valores que la han caracterizado siempre en su propia personalidad y le han dado los mejores momentos de su historia: su capacidad de liderazgo y de esfuerzo, su espíritu creativo y vocación de apertura, su voluntad de compromiso, y su sentido de la responsabilidad.
Pero superar los problemas de convivencia que ha generado esta situación no nos puede hacer olvidar, por supuesto, otras serias preocupaciones y desafíos de la sociedad española, que también condicionan nuestro futuro y a los que me voy a referir muy brevemente:
Nuestra economía y el empleo han mejorado sustancialmente, pero la creación de puestos de trabajo estables tiene que ser siempre un objetivo esencial y prioritario. Como igualmente no puede caer en el olvido la obligación y la responsabilidad de afrontar la desigualdad y las diferencias sociales, sobre todo tras las consecuencias generadas por la reciente crisis económica, que tanto daño ha hecho a no pocas familias, y ha afectado tanto al futuro de muchos jóvenes.
El terrorismo yihadista sigue siendo una amenaza mundial y este año nosotros lo hemos sufrido directamente en Barcelona y Cambrils. Los españoles sabemos muy bien que solo desde la unidad democrática, la firmeza del Estado de Derecho, y la eficacia de la cooperación internacional, podremos vencerlo y derrotarlo. Y así lo haremos, teniendo siempre muy presentes el recuerdo y el respeto permanente a sus víctimas.
La corrupción se mantiene también como una de las principales preocupaciones de la sociedad, que demanda que sigan tomándose las medidas necesarias para su completa erradicación y que los ciudadanos puedan confiar plenamente en la correcta administración del dinero público.
Por otra parte somos Europa, y Europa se encuentra en estos momentos en una encrucijada histórica. España debe recuperar su protagonismo en un proyecto europeo que ahora requiere una mayor vitalidad e impulso. Europa –y España con ella– tiene que hacer frente a unos retos que son globales y ante los que no cabe la debilidad o la división sino la fortaleza de la unión.
La defensa del medio ambiente y la lucha contra el cambio climático no son problemas menores ni secundarios por la dimensión y los riesgos que acarrean y que ya estamos sufriendo. Debemos ser muy conscientes de ello, e implicarnos todos mucho más. Y España debe mantenerse firme en sus compromisos ante un problema que afecta a todo el planeta y que requiere soluciones no sólo globales, sino verdaderamente urgentes.
Tenemos otras muchas preocupaciones –desde luego– pero esta noche no quiero olvidarme de las mujeres que, en un silencio tantas veces impuesto por el miedo, sufren la violencia de género. Una lacra inadmisible que nos hiere en nuestros sentimientos más profundos y nos avergüenza e indigna. Mantengamos la firmeza y el apoyo político para ayudar y defender a las víctimas y concienciemos a toda la sociedad contra esa violencia, criminal y cobarde, que degrada nuestra convivencia.
2018 nos espera en unos días y debemos seguir construyendo nuestro país, porque la historia no se detiene. Y no hemos llegado hasta aquí para temer al futuro sino para crearlo.
Y estoy seguro de que nadie desea una España paralizada o conformista, sino moderna y atractiva, que ilusione; una España serena, pero en movimiento y dispuesta a evolucionar y a adaptarse a los nuevos tiempos.
Sintámonos, sin complejos, orgullosos de todo lo que hemos conseguido porque es mérito de todos; confiemos en lo que siempre nos ha unido, en lo que somos, tal y como somos, y sobre todo en lo que podemos alcanzar juntos con una fe firme en nuestras convicciones y en nuestras capacidades. Si seguimos por ese camino, si lo hacemos así, y con todas nuestras energías, yo estoy convencido de que el año que viene –y los que vendrán después– serán mucho mejores. Sin duda.
Ese es mi deseo para todos en esta noche tan especial.

Muchas gracias. Feliz Navidad, Eguberri on, Bon Nadal y Boas festas.

Buenas noches. Y Feliz y próspero año 2018.

Nécrologie

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Le blogue Royal-Artillerie présente ses condoléances attristées à Doña Carmen Martínez-Bordiú, seconde Duchesse de Franco, pour la perte de sa mère affectionnée, Doña María del Carmen Franco y Polo qui manquera beaucoup à tout son entourage, ses enfants, petits-enfants au premier rang desquels le Duc d'Anjou, Louis Alphonse de Bourbon, son épouse et leurs propres enfants. Qu'elle soit accueillie au Ciel comme une bonne personne.

Resquiescat in pace !


Eulogie de la duchesse par le duc d'Anjou
en cliquant sur l'image ©Hola!


Le Château de Passin

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Pour terminer l'année 2017 en fanfare, voici le Débuché de Paris au complet dans "Le Château de Passin".
Il n'est aucune explication plus utile qu'écouter ce qui reste malgré tout la meilleure société de trompes de France.
A l'an prochain !



Si la trompe de chasse vous intrigue vous pouvez en savoir plus en cliquant ici.





Une Dampierre


Meilleurs Vœux

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Il n'y a pas eu élection de l'Âne du Roi en cette année 2017, même si de grosses pointures ont concouru à leur insu, je pense en particulier à Mariano Rajoy qui a fait fort comme capitaine des Gardes de SM Felipe VI, mais il en est un autre plus loin et pas piqué des hannetons, en Thaïlande par exemple, qui aurait pu exploser le compteur. Ce soupir, comme on dit au solfège, diminuera l'acidité gastrique chez le Piéton du roi.

Que souhaiter spécifiquement aux royalistes de France ?

D'atterrir ! D'ouvrir les yeux. De privilégier le concret aux lamentations. De juger sur pièces et moins par empathie. De ne pas accepter la propagande révolutionnaire des barons perdus de l'intelligentzia en péril, mais réviser l'histoire chez les bons auteurs. De regarder autour de nous où fonctionne une famille royale, creuser la question, ne pas se satisfaire des idées à l'emporte-pièce. Accepter que ce régime soit en réalité compliqué et qu'il ne fonctionne bien que par un réglage fin au sein d'un peuple éduqué et mature. Ce sera dur pour beaucoup qui se contenteraient du prêt-à-régner en vogue, mais la monarchie ça se mérite.

Alors peut-être, se lèvera l'aube d'une restauration quand un grand nombre de Français auront fait trois fois le tour de la question pour en conclure que c'est le régime gagnant-gagnant. N'attendez rien du ciel ou des princes enrôlés. Réfléchissez au principe plus qu'au titulaire, d'autant qu'il n'y en a pas en capacité d'emploi pour le moment. Comptons sur la génération montante si elle n'est pas dévoyée vers des sciences molles ou des mondanités.

Meilleure année enfin à tous ceux qui ont vraiment besoin que ça aille moins mal pour eux et aux personnes seules qui n'osent pas demander !





Clic-clac !

Ahed Tamimi

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L'occupation israélienne de la Cisjordanie contre le gré des résidents (formulation diplomatique) convoque évidemment l'utilisation des forces armées. Et d'autant plus quand tu prends tous les points de captage d'eau et les terres alentours afin de nourrir des colons juifs venus de partout dans le monde pour continuer la saga biblique d'Abraham chez les autres !

Il faut plus que du doigté dans cette forfaiture, condamnée mais jamais combattue, et l'arrestation d'Ahed Tamimi est un bel exemple de connerie que se repasseront les écoles militaires d'oppression tranquille ; car il existe des manuels exposant comment gérer les moutons... mais aucun ne s'aventure à expliquer comment y arriver avec les loups.

Or la jeune Ahed est un petit loup qui promet de forts désagréments dans la confiscation des territoires palestiniens. C'est sans doute pourquoi le Tribunal des forces d'occupation a requis contre elle douze chefs d'inculpation, certains remontant à quelques années.

Quand on la regarde dans la presse du Proche-Orient, on ne peut éviter de penser à l'Irlande ; la carnation de peau, les cheveux blond-roux, le regard métallique, et ce menton volontaire qu'on ne peut pas lui faire baisser.

D'ici peu, elle aura conquis les cœurs républicains en Ulster et deviendra une icône de la résistance bien plus largement qu'en Palestine. L'imbécile et douteux Nétanyahou aura versé un peu plus de haine dans le tonneau de poudre. Mais cela, il n'a jamais pu le comprendre puisqu'il annexe aujourd'hui à Israël les colonies juives pour raccourcir la mèche.

À ses risques et périls !

Nous avons déjà pleuré !


La gamine a commencé tôt !

Note de lecture (Poutine)

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J'ai reçu avec plaisir pour Noël les "Conversations avec Poutine" d'Oliver Stone que je ne connais finalement que par sa guerre du Vietnam, terminée avec les honneurs militaires - il était volontaire en plus - le sachant également borderline sur certains sujets et soutien indéfectible du sénateur Bernie Sanders dans la course à l'investiture démocrate contre Trump. Ce ne pouvait être que passionnant et roboratif (400 pages). Et bien non !

Oliver Stone est le critique le plus féroce des administrations américaines successives, relançant de lui-même la "dénonciation" de certaines allégations plus ou moins établies, ce qui pousse son interlocuteur à parfois le réfréner dans sa furie pour ne pas créer l'incident diplomatique. J'ai aussi découvert un penchant du réalisateur de Platoon pour la plus mielleuse flagornerie à l'endroit du nouveau Csar, qui frémit d'aise sous le tonnerre d'applaudissements.

Mais que dit Poutine au fond, puisque c'est l'intérêt affiché du livre (et celui du documentaire associé) ? Que pense-t-il du monde, de la Russie et des autres empires avec lesquels il chevauche le tigre ?

Dès le début du livre et jusqu'à la dernière page, Vladimir Poutine enclenche l'orgue de barbarie russe, les cartes en ayant été perforées il y a bien longtemps, à tel point que si le lecteur est au fait des actualités géopolitiques, simplement par le canal des médiats mainstream, donc sans aucune recherche académique ou spécialisation, il n'apprend rien ou presque de ces conversations. J'ai fait l'effort assez pénible d'aller au bout de la purge. Mais bien sûr pour qui ne connaît pas le logiciel dialectique de Poutine, ce livre reste utile parce qu'il est complet, explique bien son obsession centrale, à savoir la défense de ceux que nous, Français, appellerions les pieds-noirs russes, dispersés autour de la Fédération de Russie et que l'effondrement de l'URSS a laissés à découvert. Il laisse deviner aussi par moment certaines inquiétudes derrière la posture du hiérarque impassible, notamment vis à vis de l'empire chinois revenu à l'extrême-orient et qui est l'ami obligé. Il se trompe lourdement sur le fonctionnement de l'OTAN, croupion des Etats-Unis, mais peut-être à dessein, l'assertion répétitive faisant partie du manuel.

Une critique professionnelle de l'ouvrage exigerait de citer quelques exemples de ce que j'avance, mais j'ai préféré rechercher des critiques sur Internet qui recoupent ma lecture du livre plutôt que de mettre en avant la petite bête dans des assertions traduites trois fois : une fois oralement, la prise de son du russe à l'américain, puis la révision en anglais littéraire; puis la traduction de l'anglais en français (avec pas mal de cuirs). Finalement c'est l'article de Daniel Vernet dans Slate critiquant le documentaire qui est le plus proche de mon ressenti et qui fournit la photo en tête de ce billet : La parole n'est qu'au Kremlin.

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Vladimir Poutine dans Royal-Artillerie :

- Une politique caucasienne (2008)
- Refaire l'empire et le csar (2011)
- Le Csar au pied petit (2012)
- Vladimir Force B (2014)
- Le Génie des alpages hors le Fmurr (2014)
- Hollande, un pont trop loin (2015)
- La diagonale du fou (2016)
- Le pacte atlantique de Varsovie (2016)


Comme une bille de flipper...

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Michael Wolff
L'actualité est si riche qu'il faudrait un journal pour en parler et pas seulement un petit billet hebdomadaire : pensez à Donald Trump révélé par le bouquin Fire and Fury ; les quatre-vingt ans du roi émérite d'Espagne Juan Carlos ; l'accueil en Europe de l'islam de tolérance promu par SS Francesco, pontife raté ; les obsèques à Dreux du dauphin d'Orléans mort à 56 ans ; le barrage européen à l'intégration de la Turquie islamique ; la glaciation américaine due au réchauffement climatique ; la sorcière à brûler de Port Moresby ; les prénoms les plus donnés en 2017 (à Rodez c'est Jade et Jules et rassurant). Que choisiriez-vous ? A l'unanimité, Melania nue !

Cet enfoiré de Wolff jure sur le T de Thor que lorsque la belle Melania avertit son Donald de mari-candidat que circulaient des photos d'elle à poil datant de l'époque où elle était un des plus beaux mannequins à l'est du Pecos, elle avait été réconfortée par icelui en ces termes prémonitoires : «Tranquillise-toi, en novembre c'est fini !» Comme le soupçonnait le Piéton depuis Paris, Donald Trump utilisait la campagne présidentielle et un gros avion à son nom comme le plus formidable tremplin pour une nouvelle émission de téléréalité qui allait casser la baraque au box-office. Manque de pot, il fut élu ! Et le Crétin magnifique au chien de prairie mort sur le crâne entra à la Maison Blanche contre son gré ! Vous pouvez lire une recension du bouquin en cliquant ici et détester son auteur en cliquant là. Nous achèverons le chapitre par l'objet du délit :

Avant Air Force One !


Après cette mise en jambes, parlons d'autre chose, par exemple de Trump. Après la publication de Fire and Fury, le président a inondé le réseau Twitter de messages ronflants jusqu'à se déclarer être lui-même un génie. Il n'a pas tort si l'on veut bien cesser de rire une minute : performant en affaires, il a capitalisé son talent à millions ; extraverti au possible, il est devenu une vedette de la téléréalité ; du premier coup et contre tout l'establishment républicain, il est devenu le 45ème président des Etats Unis d'Amérique ! Génie ? génie médiatique assurément. Et tout le reste l'énerve, le gonfle, l'ennuie, lui mange du temps qu'il emploierait mieux à jouir de la vie et jouir tout court ! Aussi, à l'intérieur de la Maison Blanche, entre deux poses plus ou moins grotesques devant les caméras accréditées, court-il les inconvénients de sa charge comme une bille de flipper qui taperait d'un plot à l'autre ; c'est ce que dit le personnel.

Un ami impliqué en politique extérieure me demandait tantôt si Trump ferait un second mandat. A quoi je lui répondis que non. Pas par défaut d'électeurs mais par fatigue dans l'emploi. A l'été 2020, Donald Trump aura 74 ans pour prétendre à un nouveau mandat présidentiel qui l'amènerait à 78 ans ! Jusqu'ici, il a eu une vie très remplie de succès et de golf, d'échecs et de golf, de femmes et de golf, de salons dorés et de gloire, et tout laisse croire qu'il aura fait suffisamment le tour de la question politique, envahie de contrariétés, pour consacrer quelques années encore aux greens et aux siestes soyeuses.

En revanche rien n'indique aujourd'hui que son électorat de base lui fasse défaut pour une raison simple : l'économie va bien, le climat est aux affaires, même les petites affaires, les banquiers écoutent les projets d'investissement des entrepreneurs, même les petits entrepreneurs, il y a du travail pratiquement partout jusques et y compris dans les mines de charbon, et son discours est largement compris à demi-mot par l'Amérique profonde que je ne qualifierais pas pour ne pas être gratuitement désobligeant, surtout de la part d'un Français réputé assisté du berceau à la tombe.

Déjà avant lui, le pays avait eu besoin d'un président qui savait parler aux gens en anglais facile et qui avait compris que le moteur du redressement était de faire renaître la fierté nationale. Il mit en grand carénage les cuirassés de la guerre du Pacifique et les promena ci et là pour que le désastre moral du Vietnam soit effacé. Il s'appelait Ronald Reagan et joua le plus beau rôle d'acteur dans le seul film de catégorie premium qu'on ne lui ait jamais proposé. D'accord, il avait été aussi gouverneur de Californie. Trump lui ressemble un peu, au moins pour ce qui est du contact, le côté showman avec certes moins de classe, vulgaire même. Qu'importe, il serait facilement réélu en 2020 par les classes populaires, sauf à déclencher une guerre, et encore, va savoir !

En conclusion, les chancelleries du monde vont devoir supporter trois ans encore un enfant septuagénaire qui entre caprices et foucades, règne en maître sur la thalassocratie américaine, en espérant qu'il s'en fatigue le plus tôt possible. Auquel cas (de démission) le vice-président Mike Pence prendrait la suite. C'est un politicien cohérent et froid mais bien plus conservateur que Trump sur toutes les questions sociétales, qui affrontera sans mollir l'Amérique réfléchie. Ceci devrait faire le miel des Démocrates s'ils se décident à comprendre le schmilblick du vrai populisme qui n'est finalement que l'aboutissement de la démocratie de masse dont ils se revendiquent les champions exclusifs. Ce n'est pas pour rien finalement qu'ils ont choisi l'âne pour emblème et Bill de Blasio pour candidat (le scoop était à la fin).




L'Épilogue possible à Notre-Dame des Landes

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La maison Saulce en la ZAD
Notre Dame des Landes, voie sans issue, sauf dans le schéma larzacien d'une petite république agricole. Etant acté l'abandon du projet le plus stupide* depuis longtemps parmi les infrastructures d'orgueil de la République des copains et des coquins - il y a pléthore d'exemples depuis le scandale UDR de la Villette - l'épilogue devrait cette fois être positif et non violent en appliquant le schéma proposé par José Bové.
Quel est-il ?

(*) il aura suffi de changer l'axe de la piste de Bouguenais pour régler le défi aéroportuaire !


Bien que le dispositif soit médiéval en diable, à la limite wisigothique, le projet Bové revient à bailler les terres libres de droits à une société foncière emphytéote qui se chargerait d'affermer des parcelles aux cultivateurs volontaires, l'idée de fond étant de développer une agriculture alternative adaptée au terroir.
Le plan Bové est diffusé sur Altermonde. On peut le lire en cliquant ici. Nous allons le synthétiser ci-dessous :

Zappatoc assagi
Il convient d'abord de clarifier la carte des droits à l'intérieur du périmètre de la ZAD. Certains ont vendu les terres et sont partis, d'autres qui sont restés veulent les récupérer, certains avaient refusé l'expropriation mais s'y étaient résolu pour des raisons diverses (souvent familiales ou pécuniaires), d'autres enfin étaient et demeurent réfractaires à toute cession de leurs parcelles à Vinci. Restent enfin les terres cédées et appartenant juridiquement au promoteur du projet d'aéroport ; ils sont les alleux de jadis. La carte prendra deux ans.

A partir de la carte et seulement à ce moment, on pourra dessiner au sol la société emphytéote capable d'affermer. Tous les habitants et les exploitants de la zone seront sociétaires, ce qui ne manquera pas d'alimenter débats voire disputes sur les usages proposés ou les méthodes d'exploitation à retenir ci ou là ; mais après la dureté des conditions de résistance du stage "ZAD-NDDL", José Bové compte sur la force de la démocratie locale pour surmonter les différents et rapprocher les points de vue pour un vrai développement de l'espace libéré. De notre point de vue d'Aveyronnais, c'est jouable quand les sociétaires décident de solutions concrètes à l'intérieur d'un périmètre précis de conscience politique. C'est aussi le projet de Jean Lassalle : communaliser au maximum possible l'action politique afin d'impliquer les citoyens dans leurs capacités contributives (clic sur les libertés basses).

En complément, on lira avec profit l'article de Reporterre Un plan de sortie heureux pour le conflit de Notre-Dame-des-Landes de Nicolino, Beaulieu et Besset, auquel article nous empruntons le zonage ci-dessous des deux mille hectares concernés :


On pourrait aussi dans le futur pédagogiser la démarche écologique en favorisant sur place une école agricole des zones humides, des ateliers de culture à faible empreinte, etc. Reste à faire confiance aux acteurs locaux et peut-être à desserrer les normes et règles du plus grand emmerdement possible qui étouffent la créativité française. Alors, pourra-t-on répéter le schéma sur des zones moins conflictuelles et déshéritées de moyenne montagne qui aujourd'hui se désertifient.


Question subsidiaire sans intérêt : Le groupe Vinci va-t-il foutre à la porte Bernard Hagelsteen, ancien préfet de Loire-Atlantique et de la région Pays-de-la-Loire de 2007 à 2009, qui fut en charge de la mise en concession de l’aéroport Grand Ouest au mieux-disant ? A leur place, je me vengerais :)

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