Quantcast
Channel: Royal Artillerie Blog
Viewing all 1224 articles
Browse latest View live

Saint-Sylvestre colonaise

$
0
0


Croisières et feux d'artifices sur le Rhin, concerts, cotillons, confetti partout, Cologne veut oublier la ruée des barbares de l'an passé. Il faut dire aussi que le tourisme s'est effondré et que la ville et tout le secteur festif se mettent en quatre pour relancer l'économie de plaisir. Participons à notre façon mais le mieux est de prendre un TGV pour soutenir la résistance rhénane.


share


Et pour finir, une évocation ferroviaire du Lido Schpountz rien que pour la longueur de jambes :



BONNE ANNEE !


Déboisement des impétrants

$
0
0

Ce billet a paru dans Le Lien légitimiste n°72 de novembre-décembre 2016 (p.4 et 5) à la rubrique des 'Libres Propos de Catoneo' sous le titre De l'essartage des lauréats. Il entre en archives Royal-Artillerie à la St Basile, patron des calomniateurs, sous le libellé LLL.

Au grand tournoi de hache franque bien des crânes ont été fendus, dont celui des deux derniers présidents de la République et celui du Gaulliste de référence, ancien premier ministre. A croire que ce régime magique se purgerait des indésirables par lui-même ! De la poussière du champ clos monsieur Fillon a surgi, impeccable, épilé, qui fut désigné champion du Parti de l'Ordre, le dimanche anniversaire de la mort de Clovis. Un destin exceptionnel ! La Droite de gouvernement alignant les bannières de ses différences a rangé son infanterie en cohortes serrées qui regardent amusées la cohue des volailles socialistes tentant d'étouffer leur désordre dans un front de façade qui ne pourra recevoir d'aucune façon l'assaut ! Leur chef a passé Varennes sans encombres. Est-ce fini déjà ? Pratiquement, quoique !
Ce qui était, à l'origine du concept gaullien, la rencontre d'un homme et d'un peuple, a disparu dans la guerre des partis, renouant avec l'ADN gaulois du pays qui abaisse mécaniquement la fonction présidentielle au profit des baronnies subalternes et des chefferies provinciales réduites à leurs guichets achalandés. Le pays est "latin" comme jamais, clientéliste en diable, fait de petits calculs, et si le programme brutal de réformes de monsieur Fillon est jugé par beaucoup indispensable à la survie de notre État-nation, les mêmes en redoutent les incidences personnelles sur eux-mêmes et attendent in petto qu'un troisième tour législatif et un quatrième tour social versent deux fois plus d'eau que de vin dans la jarre ! Le gouvernement botté de monsieur Fillon tiendra-t-il le choc de ses promesses ? Rien n'est moins sûr.

François Fillon
Le champion de la Droite sérieuse est un apparatchik de quarante ans de pratique. Il a commencé sa vie active en 1976 comme assistant parlementaire du député du Maine, Joël Le Theule. Il a occupé tous les postes du microcosme y démontrant une échine souple - contre Maastricht mais pour Lisbonne - jusqu'au dernier emploi qui lui valut le sobriquet de "collaborateur" de la part de son patron. Au jeu des citations, postures et manifestations diverses, on trouve chez lui tout et son contraire et nous ne jouerons pas aujourd’hui, d'autres s'en chargent qui veulent démonter l'armure. Monsieur Fillon est un vrai... politicien, si adroit qu'il ne fait pas politicien. Fils de notaire, bien marié, une seule fois, cinq enfants bien élevés, vie de famille au manoir, il rassure bien au-delà de La Manif Pour Tous. Ce qui devient inquiétant est quand même de l'entendre se revendiquer de Philippe Séguin, un homme politique ayant construit sa légende de bonapartiste dans les combines d'appareil pour finir imprécateur. Même la loi Séguin de 1987, la seule ayant gardé son nom, qui ouvrait l'apprentissage à toutes les filières, n'a pas eu les outils de contrainte nécessaires à son succès - trente ans après nous envions encore l'Allemagne. Archétype de la "machine à perdre", le cacique ténébreux, mais ondulant à ses heures comme devant François Mitterrand lors du fameux débat de la Sorbonne, est parvenu à ruiner le travail de Chirac à Paris jusqu'à perdre la mairie en 2001 après avoir capitulé en rase campagne. C'est Jean-Gilles Malliarakis qui en parle le mieux¹. Premier président de la Cour des Comptes en fin de carrière, agressant de ses remontrances parfois pertinentes les cabinets dépensiers successifs, il a voulu entrer dans l'histoire comme gaulliste social en attaquant toute mesure d'économie sur une fonction publique pléthorique dont il se fit le héraut. Et quand le quotidien de référence de l'opposition publiait ses récriminations avec gourmandise, le journaliste, épris d'équilibre subitement, signalait à côté « qu'en un quart de siècle, les dépenses publiques de personnels, en milliards d'euros constants [avaient] plus que doublé, passant de 140 milliards en 1980, puis 173 milliards d'euros en 1990, et 227 milliards d'euros en 2000 à 288 milliards d'euros en 2007 ». Alors la légende Séguin cacherait-elle un art vérifié du pouvoir de nuisance ? On avait compris qu'il reprochait surtout aux gouvernements visés de ne pas l'avoir retenu comme le premier ministre qu'un fort en thème comme lui à l'évidence méritait d'être. L'intensité de son agitation dans un parcours erratique de trente-sept ans l'y autorisait sans doute, mais pas ses nerfs. Monsieur Fillon a-t-il vu cet échec séguiniste avant de se réclamer de ce grand inutile ? Pourquoi ? Pour faire à son tour patriote-libéral-social ? Et le programme carré qu'il espère forcer à la Chambre pourra-t-il passer sans arrondir les angles ? Le nombre des sceptiques s'accroît ; ils anticipent les amendements qui huileront les commissions parlementaires si tant est que la Chambre nouvelle soit conquise et acquise au président nouveau, l'électorat n'ayant pas peur des cohabitations.

A preuve de tout cela, il y a deux réformes préalables à la grande Réforme d'un pays failli comme le nôtre qui n'apparaissent pas. Et si ce sont des réformes difficiles², elles sont aussi le passe-fil de toutes les autres, du moins elles en ouvrent le canal.

Marine Le Pen
Il y a d'abord la séparation du Parlement et de l'État. L'État est pris ici dans son acception générale d'administration du territoire et des peuples. En attendant qu'un roi simplifie l'épure constitutionnelle, le parlement est souverain en ce qu'il porte l'expression de la Nation. Il n'est pas logique que le parlement chargé de mettre en œuvre la politique de la Nation, soit envahi par les corps constitués de l'administration publique et ses affidés. Ils ne peuvent légiférer d'un côté et rédiger voire différer sine die les décrets d'application de l'autre. Il y a clairement conflit d'intérêts*. La pénétration de la fonction publique dans les rouages parlementaires est une absurdité dont s'est protégée la Grande Bretagne par exemple. L'inéligibilité des fonctionnaires cesserait leur pression au parlement et permettrait d'ouvrir la voie à la réduction du périmètre de l'État contre laquelle ils se battent becs et ongles. Comparés à nos partenaires de l'OCDE, nous avons 1,6 million de surnuméraires rapportés à la moyenne, et plus encore comparés au cousin germain. Réduisons le périmètre pour réduire les effectifs (et non pas l'inverse). On pourrait le faire en plus ou moins vingt ans au fur et à mesure des départs en retraite.

(*) Le patron, la Nation, est gouverné par ses employés, les fonctionnaires !

Aparté : quand les syndicats de fonctionnaires instrumentalisent le travail pénible des infirmières ou le danger d'exercer celui de policier ou de pompier, il faut répondre que nous n'avons pas cinq millions ciçnq cent mille agents de ces catégories et par contre beaucoup de doublons entre la fonction d'État et la fonction territoriale et aussi du bois mort détaché ci et là.

Emmanuel Macron
La seconde réforme-mère est le sevrage des syndicats professionnels aux financements publics. Les syndicats ouvriers et patronaux ne doivent pouvoir compter que sur les cotisations de leurs adhérents, ce qui forme la première motivation de leurs cadres à défendre leurs intérêts propres. Ceci ne veut pas dire qu'il faille pétrifier leur influence à la masse des cotisations actuelles. Dans la mesure où certains services aujourd'hui "publics" seraient reversés aux partenaires sociaux responsables, la masse d'adhérents augmenterait forcément pour simplement couvrir les besoins de tout un chacun, comme il en va chez nos voisins. Le tarissement des subventions publiques changerait carrément le programme de défense des intérêts catégoriels qui resteraient différents des intérêts généraux que les centrales syndicales disputent aux élus. On passerait du parasitisme au paritarisme vrai. Une bonne coopération serait d'ailleurs utile au point suivant.

Jean-Luc Mélenchon
Devrait intervenir dans la foulée une troisième réforme au titre de la justice sociale. Elle serait comprise par tous jusqu'au hameau le plus reculé dans un pays friand d'égalité : l'euro cotisé pour sa pension future doit avoir la même valeur pour tous. Cette proclamation d'une réelle égalité en droits serait le sceau de justice qui validerait tout le reste du programme. Il s'agirait d'établir une retraite équitable universelle par points. Les régimes de pensions de base publiques et privées devraient être fusionnés pour aboutir à un régime unique. Le système par points permettrait ensuite d'arrêter les régimes spéciaux qui sont une vraie gangrène pour la cohésion nationale tant les disparités sont grandes et les bénéficiaires arrogants. La caisse unique par points supprimerait naturellement de nombreuses caisses complémentaires et de substitution qui vivent dans le déficit perpétuel. Le futur statut de la caisse unique pourrait être apparenté à celui de la Banque de France, protégée comme il faut pour y interdire les doigts crochus de l'État qui viendrait sinon y calmer le prurit de son impéritie, comme il le fait aujourd'hui en pillant la Caisse nationale pour alimenter la ligne budgétaire des pensions de ses fonctionnaires. Il serait possible à tous de cotiser ailleurs pour soi-même mais sans défiscalisation pour ne pas diminuer la ressource des cotisations obligatoires.

Malheureusement, on ne voit pas ces projets dans les cartons de monsieur Fillon, même si dans le microcosme parisien le troisième est évoqué plus fréquemment que les deux autres, parce que des pays modernes utilisent les points à leur entière satisfaction. Seule la bureaucratie tsariste retranchée dans les caisses spéciales y fait obstacle chez nous et quelques idéologues en péril, l'intelligence cédant le pas au goût du pouvoir petit !

Vincent Peillon
Reste tout simplementà monsieur Fillon d'être élu. Élu contre l'État ! Le mal français réside dans l'étatisation à outrance² qui plombe le génie de ce peuple et sa créativité naturelle : le mammouth est devenu un géant et bien malin qui le tuera. Avec cinquante-sept pour cent de captation de la richesse produite, l'État français est devenu invincible ; et si l'on y ajoute les monopoles socialistes stratégiques que sont l'EDF, la SNCF et quelques autres, on voit la République parfaitement installée pour continuer à vampiriser la Nation sur laquelle elle se vautre, énorme. D'ici mai 2017, quatre mois peuvent suffire à l'État pour se sauver de l'amputation en faisant peur à tout le monde. Cela a commencé. L'État dans son ensemble devient dans l'esprit de la Gauche quelque sorte de sécurité sociale globale qui protégerait de tout. Ses fortifications sont en cours de relèvement. On va hisser l'artillerie de rempart.

Saluons pour finir l'intelligence du politburo de Sens Commun qui, pour une fois à droite, monte en croupe du candidat le plus proche de ses idées susceptible de gagner, plutôt que de soutenir son propre candidat forcément relégué à une campagne de témoignage que personne n'entendra. Le grand sweepstake de l'an prochain se courra entre cinq écuries de tailles comparables, comme on pouvait s'y attendre : un centre, flanqué de part et d'autre des deux partis historiques de gouvernement qui chercheront à le phagocyter, et deux extrêmes qui se touchent. Tout le spectre politique est couvert, il n'y a plus de place, sauf pour un messie.

(1) Cf. L'Insolent
(2) Ce sujet avait été traité dans Royal-Artillerie en deux billets du mois de novembre :
- Trois réformes-mères
- La Réforme impossible
share

Le Lien Légitimiste
2 Le Petit-Prix
37240 La Chapelle Blanche Saint Martin

Abonnement électronique à 10 euros (6 numéros)
Abonnement spécial à 12 euros (bas clergé, étudiants, nécessiteux)
Abonnement papier à 30 euros

Une biblio monarchiste de base

$
0
0

Stéphane Blanchonnet, président du Comité directeur d’Action française, a réuni dans un court article l'amorce d'une bibliothèque royaliste pour un jeune militant. Ce remarquable travail d'analyse est publié dans l'Action Française 2000 parue ce jeudi 5 janvier 2017 ainsi que sur son blogue personnel A-Rebours.
Après avoir consulté l'articulation de la démarche compilatoire, ses raisons et sa conclusion sur A-Rebours.fr (clic), nous invitons le lecteur à revenir vers nous pour profiter de la version 2.0 de cette mini-bibliographie. Tous les bouquins ne sont pas numérisés et gratuits d'accès mais la plupart, si, et l'étudiant reste près de ses sous.

Un tour au local de la Croix des Petits-Champs (Librairie de Flore) nous semble tout indiqué avant d'acheter un ouvrage papier*. Par ailleurs, il y a d'autres accès à ces textes que ceux que nous avons pris. Le seul site Les Vergers sur la Mer ouvre sur l'océan Maurras pour qui sait naviguer. En fouillant plus profondément l'Internet américain, on peut tout trouver dès lors que le texte a été numérisé, et avec un peu d'adresse, on peut bourrer sa liseuse à peu de frais. Les titres ci-dessous sont mis dans l'ordre de l'article de référence. Merci de votre attention.

La Politique naturelle (CM): Royaliste-Html7

Mes Idées politiques (CM): Vergers-PDF4

Histoire de France (JB): Wikisource-Html5

Histoire de deux peuples (JB): Wikisource-Html6

Vers le roi (LD): Amazon4*

Libéralisme et Liberté (CM): Google_Books-Streaming2

Dictateur et roi (CM): Vergers-PDF2

L'Idée de décentralisation (CM): Vergers-PDF1

L'Avenir de l'intelligence (CM): Vergers-PDF3

La Musique intérieure (CM): Maurras-net-Html2-préface

La Balance intérieure (CM): Maurras-net-Html3-préface

Lettres des jeux olympiques (CM): Maurras-net-Html1

Anthinea (CM): Toronto-Archives-Streaming1

Charles Maurras et l'Action française - une bibliographie (A2B): Leclerc1

Notre avant-guerre (RB): Amazon1*

Mes Arches de Noé (MD): Amazon2*

Les Abeilles de Delphes (PB): Amazon3*


Voilà ! Avec les recommandations de Monsieur Blanchonnet, vous aurez détaché quelques glaçons de l'iceberg Maurras, vous vous approprierez le reste tout au long de votre vie si elle est longue, mais du Maurras, ça imprime facilement dans le cerveau.
Bonne galette, bon courage.




share

Vœux du Piéton pour 2017

$
0
0


Avec les rois-mages arrivent les vœux de Royal-Artillerie. L'année qui s'est achevée n'a rien signifié pour la cause monarchiste en France, eu égard à l'ampleur de la crise civilisationnelle que traverse l'Europe et la France surtout qui est en son milieu. Nos princes, toujours aussi réticents à se compromettre dans des actions médiatiques soutenues qui compenseraient l'impossibilité à lever une armée, se cantonnent au service minimum de déclarations morales qui permettent juste de mettre quelques bûches dans l'âtre de leurs fidèles en attendant la suite dont ils seront exclus.

Or la suite peut être terrible si le pays n'est pas réformé en profondeur et rapidement avant que n'éclatent des troubles communautaires et les désordres de la banqueroute. Si c'est d'un changement de paradigme qu'il s'agit, ce serait l'énième occasion de placer le roi en situation. La République en a connu d'autres qui se sont tous soldés par l'échec de la revendication monarchiste, même si le putsch de 1958 prit des couleurs approchantes quand le pouvoir fut remis au général De Gaulle. Les royalistes aujourd'hui ne sont pas prêts pour conquérir l'espace créé par les troubles et répondre immédiatement à la revendication populaire d'un dictateur à la romaine qui cessera la chienlit générale.

Que donc nos princes - et ce sera le vœu du Piéton du roi pour 2017 - poussent les études de leurs enfants, leur donnent l'aisance future d'un vrai métier, les éduquent au quotidien dans l'inventaire de leurs responsabilités historiques et les dévient des tentations mondaines qui pourraient en faire de petites marquises et marquis poudrés sans cervelle. Cela nous rendrait peut-être service dans l'avenir car votre tour à vous, Messeigneurs de la rente dynastique, est passé.

Hors de cause, Royal-Artillerie-Blog adresse ses vœux les plus sincères aux troupes françaises en opérations extérieures, à leurs cadres de terrain, à leurs chefs de corps. Que l'année 2017 voie le commencement du renouvellement des matériels et dotations techniques afin que l'expertise accumulée par nos hommes dans des engagements rapprochés puisse s'exprimer pleinement dans la sécurité de tous. Salut spécial aux Marsouins.


Bonne et heureuse année à mes lecteurs fidèles !


Vive le roi quand même !

share

Une presse condamnée à la vérification

$
0
0

Quand on pense que des géostratèges pondent des thèses de six cents pages sur l'équilibre impossible du monde et que le blogue du Piéton les ignorent pour écouter Fanny Ardant, on se dit que l'espace-temps s'est considérablement compacté. C'était donc sur Arte-28 minutes - émission intéressante d'Elisabeth Quin quand M. Askolovitch n'y vient pas promener sa judéité affligée - que fut invitée la cinéaste Fanny Ardant pour son film Le Divan de Staline. On ne connaissait pas son coup de revers à la raquette en fonte mais ces messieurs du penser-bien ont empli leur musette, jeu, set et match, en moins de temps qu'il n'en fallut pour envoyer les balles. Que du bonheur et c'est ici (cliquer sur l'image):


Le fond de son argumentaire est l'ancillarité de la presse qu'elle traite de "laquais", avec leur goût de l'alarme ad hitlerum et leurs champions bien propres sous les cheveux. Elle plaide pour des contre-pouvoirs à l'hégémonie. Sans le dire mais elle le sait, elle défend la multipolarité de la puissance. On ne peut qu'applaudir puisque l'impérium non contré n'a bénéficié aux hommes qu'un fois sur terre, une seule, à l'époque de l'Empire romain qui mit en musique la supériorité grecque sur Mare Nostrum. Tout le reste de l'histoire est un long hurlement de terreur dans des guerres de conquête ! Puis la bombe atomique vint ! L'espèce humaine théorisa enfin la menace de la foudre jupitérienne qu'elle inventa pendant les RTT de Vulcain. Chacun désormais se regarde, laissant ci et là quelques attardés s'entretuer, et les boutiques ouvrent chaque matin à 8h30, dimanche compris bientôt !

Cette menace de désintégration du noyau, comme disent les assureurs de la trouille, n'a pas prévenu le grand désordre des esprits libérés qui renaissent quand la gangue officielle commence à se fendiller. Ainsi a-t-on des révélations parmi les vedettes à plateaux qui sans sortir leurs tripes, parlent d'eux-mêmes et non plus selon le programme. Inimaginable, il y a seulement un an. L'effet Trump ? Citons Yves Calvi qui accuse réception en direct de l'enfumage des agences dans l'affaire d'Alep, Bruno Roger-Petit qui distingue le Maréchal auquel François Mitterrand prêta serment de la Collaboration à laquelle il ne participa pas, de Pascal Praud qui sur iTélé laisse percer le bon sens tout court à contre-courant, de Sonia Mabrouk qui se lâche en beauté... Et toutes les chèvres retraitées de la vieille presse parisienne, les Levaï, Elkabbash, Okhrent, Sinclair, Labro et autres fabricants d'idées de nous prévenir que "la parole se libère". Ah bon !

A peine la puissance stratégique se redistribue-t-elle entre les continents que le consensus du quatrième pouvoir monolithique se brise. C'est là que ça devient intéressant. Ne cherchons pas qui lance les dés, il n'y a pas beaucoup d'acteurs libres de leurs décisions sur la planète. Zéro même si on inventoriait les contraintes internationales. Mais on distingue des intérêts affirmés et non convergents entre les Etats-Unis d'Amérique, la Chine et la Russie. Le reste joue en division II, III et Nationale. La presse va devoir tout de suite se spécialiser dans l'étude approfondie des trois grands précités pour ne pas se louper devant les réseaux sociaux, et ne plus se satisfaire de petites phrases ou d'informations bidonnées par les communicants ayant leur rond de serviette chez le marquis. Vu le niveau général des stagiaires, il va y avoir des morts dans le journalisme.

Tout ceci pour dire que l'apparition du dictateur Poutine et de l'imprécateur Trump au balcon du monde change du tout au tout les méthodes d'information depuis qu'est déclarée la guerre hybride. Hybride ou triple comme on veut : la guerre ouverte ; la cyberguerre ; la guerre de désinformation. Le prêt-à-penser est cuit ! On est entré dans l'ère de l'infusion, du goutte à goutte. Il faut maintenant que ces messieurs de l'intelligence quotidienne décortiquent l'information servie par les canaux de communication pour en extraire une vérité. De puissants moyens numériques l'altèrent ou la fabriquent, et ne survivront dans la presse de demain que les analystes. Fini les atlas géopolitiques, les instituts de pensée formatés, les sondeurs payés au pourcentage ! Comme on le disait au cabinet de Versailles dans les salons de Vergennes :La plus grande erreur dans le maniement des affaires extérieures est de partir inflexiblement de certaines idées fixes qui ont fait leur temps. A chaque époque appartiennent ses difficultés, les caractères, les incidents qui lui sont propres. Tout vient de changer. Réactivité donc ! Instantanéité du doute, gros doute ! Bienvenue aux Anonymous, aux hackers, au mecs qui en ont entre les oreilles, aux geeks acharnés. Les autres feront Le Jeu des Mille Francsà l'Alcazar de Rodez. Terminé les miquets brevetés de l'école de journalisme, on peut fermer ces structures de propagande qui ressemblent de plus en plus à ce que fut l'Ecole des Cadres du parti communiste ! Tout se fait au garage maintenant, comme le rock ! Les madrasas gauchistes vont se vider. Et qu'en est-il des madrasas royalistes ?

Pour répondre présent dans le domaine de l'information criblée, le mouvement royaliste peut balayer devant sa porte avant que d'autres ne le fassent à ses dépens (Acrimed, Mediapart, Le Canard Enchaîné...) et s'entraîner tout de suite à purger ce qu'il diffuse. Voulez-vous des exemples ? Cherchez et vous trouverez. Tout se vérifie, tout se sait.

share


L'ivresse du RHUM

$
0
0

vignette thomas paine
L'allocation universelle du berceau à la tombe commencera dans la tombe. Pourquoi ? La vieille idée géniale des utopistes du XVIIIè siècle ne marchera pas en France. Pour une seule raison s'il faut n'en garder qu'une : les pouvoirs publics chercheront à améliorer le concept. Or ce concept ne peut fonctionner que dans sa radicalité élémentaire. Tout ou rien, mon cher Watson ! Le conditionner crée des seuils et sauve beaucoup de bureaucrates pour leur contrôle, qui seraient mieux employés à creuser des canaux ou à mettre en valeur les Kerguelen.

Comment ça marche® ?

Chaque habitant recevra du jour de sa venue au monde jusqu'à celui de son incinération dans le système de chauffage urbain (rien ne se perdra) une allocation mensuelle fixe sans condition aucune. Cette générosité nationale remplacera toutes les allocations sociales existantes. Sa généralisation débandera tous les services allocataires existants sauf un que nous appellerons le DRHUM (Département du revenu hexagonal universel minimum).

On voit très bien que sont expulsées du paysage social les allocations familiales de départ, comme le minimum vieillesse à l'arrivée. Si le concept est proche du filet d'assistance juste nécessaire, il ne doit pas être suffisant pour dispenser de gagner des sous afin d'améliorer son sort et d'acheter sa Tesla intérieur semi-cuir. Il doit être couplé à une grille de dispensaires gratuits pour équilibrer les risques sanitaires élémentaires. Ce RHUM ne sera ni imposable ni cotisable seul. Il entrera par contre dans l'assiette fiscale des impôts pour la fraction de revenus excédentaires et sera indirectement soumis à la TVA par la simple consommation de biens et services taxables. Tous revenus excédant le RHUM seront donc imposables et cotisables au premier franc (RHUM compris). Le prix des tentations de la société de consommation ne baissant pas, l'oisiveté sera de mauvais conseil pour qui veut vivre tout simplement, épater la voisine ou se regarder dans la glace chaque matin en se rasant.

Comment sera calculé le RHUM ?

Au ras du minimum de survie de l'individu. Le RSA de base est une bonne indication en y ajoutant l'allocation logement moyenne, soit 535,17€ plus 225€ soit au total : 760 euros/mois. Avec une population estimée à 66.600.000 habitants, les services du RHUM devraient donc servir 607 milliards d'euros chaque année. Sachant que le total des crédits de paiement du budget général de l'Etat français (hors sécurité sociale) sont de 608.384.000.000 euros pour 2016 (dixit Bercy page 5 du pdf), ceci nous oblige à faire l'économie totale de l'Etat ! En voilà une nouvelle qu'elle est bonne.

En résumé et logiquement, toute mise en place du RHUM devra s'accompagner de l'extinction progressive des services au public sur fonds publics de valeur correspondante, à commencer par les services sociaux, les instituts, commissariats, observatoires et autres ligues. Et on dégraissera jusqu'à l'os, l'os étant le domaine régalien stricto sensu. De l'air, que d'air ! Puis les communautés citoyennes s'organiseront, de la commune à la province, l'essentiel étant mis hors de portée des envieux et des habiles par la sacralisation rémoise...

C'est-pas-tout. Ceux qui veulent en parler sérieusement dans les dîners en ville commenceront par étudier la page Wikilibéral dédiée en cliquant [ici] pour armer leur démonstration. Normalement chaque dîner devrait se terminer par des claques. Santé !


share

Anniversaire de la mort du Roi

$
0
0
Lorqu'on demande aux Français quel est le dernier roi de France, la réponse est toujours Louis XVI. Sans doute est-ce la tragédie de son destin qui a marqué les esprits populaires, et peut-être un retour d'affection pour un roi que personne n'a jamais imaginé en tyran. C'est le moment de répéter la déclaration d'Emmanuel Macron qui résume bien un sentiment diffus dans l'Opinion française quand elle s'arrache à l'abrutissement réglementaire :

« La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude car elle ne se suffit pas à elle-même. Mais le président dans le cadre de la 5e République ne fait-il pas office de monarque républicain remplaçant la figure paternaliste du roi ? Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n'est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace. On le voit bien avec l'interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au cœur de la vie politique. Pourtant, ce qu'on attend du président de la République, c'est qu'il occupe cette fonction. Tout s'est construit sur ce malentendu.»

Bruno Roger-Petit que l'on ne savait pas porté sur les choses de Cour nous confie qu'après sa déclaration de candidature, de retour vers Paris, Emmanuel Macron a fait une halte là où les pierres parlent. Loin des caméras et des micros, le néo-candidat à l’élection présidentielle s’est arrêté en la Basilique de Saint-Denis, tombeau des Rois de France. Seul en son destin face aux Transis. Qu’est-il venu chercher là, dans ce grand silence de marbre où dort l’âme de la France ? Conviction. Onction. Transmission. Inscription. Tout cela à la fois sans doute. Les voies qui mènent aux Forces de l’esprit sont impénétrables. Le geste de Macron rappelle qu’il est deux catégories de candidat à l’élection présidentielle: ceux qui hantent les lieux de mémoire, en quête d’encens, et ceux qui occupent les plateaux de télévision, en perte de sens.

Plus qu'un frémissement...


Le Mémorial de France à Saint-Denys propose
le samedi 21 janvier 2017, à midi
une messe de Requiem
dite en la Basilique en mémoire de Louis XVI
au jour anniversaire de sa décapitation
en exécution de l'ordonnance perpétuelle de Louis XVIII

Saint-Denis est à Paris le choix officiel convenable au-dessus de la nécropole des rois. La Chapelle expiatoire est bien trop exiguë pour offrir le recueillement indispensable à une assistance forcément nombreuse, sinon l'église de Saint-Germain l'Auxerrois dit la messe du Cercle de l'Œillet Blanc en présence du comte de Paris.
[messes en province partout, voir le site dédié en cliquant ici]

Messe AF à St Germain l'Auxerrois


Pour approfondir le billet récurrent du 21 janvier nous offrons à notre distingué lectorat l'oraison funèbre que l'abbé Beauvais prononça à Saint-Nicolas du Chardonnet il y a huit ans et qui m'avait alors saisi :

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, ainsi soit-il.

Mes bien chers Frères,

Pourquoi célébrer une messe plus de deux cents ans après la mort du Roi Louis XVI ? Parce que tout vrai Français et tout vrai chrétien comprend qu’une réparation doit être offerte à Dieu pour l’outrage qui lui a été fait en ce jour, et qu’une prière doit Lui être présentée pour qu’Il lui plaise enfin de retirer la France du gouffre où elle s’est jetée en commettant ce régicide. C’est donc un acte expiatoire, en réparation, une prière pour le roi mais aussi pour le salut de la France.

« On voudrait effacer cette page de l’histoire, chasser cette date du souvenir des hommes, faire rentrer dans le néant cette procédure. Mais non ! Le fait est irréparable. Longtemps, chez les autres peuples, la France sera la nation régicide et impie, et jusqu’à l’achèvement de sa destinée, elle portera au front la tache du sang versé sur la place de la Révolution ».

Voilà pourquoi, deux cent seize ans après, le souvenir du roi guillotiné ne s’est pas effacé de la mémoire de certains Français.

On a souvent trouvé sous la plume d’historiens et d’écrivains passionnés un plaisir quelquefois même méchant à exagérer la faiblesse de Louis XVI dans son gouvernement. A quoi nous servirait-il ce soir de parler d’un roi faible ou d’un roi sans caractère, toutes choses qui restent à prouver. Le Pape Pie VI a fait remarquer à ce sujet qu’on a confondu sa mansuétude avec la faiblesse sans savoir que la mansuétude est l’état d’une âme pleine de fermeté que rien ne peut abattre et qui en face des troubles, des insurrections, des fureurs populaires fait dire à Louis XVI cette parole qui l’honore à un si haut degré : «L’homme qui a la conscience pure ne tremble pas ». Livré à la souffrance d’ailleurs, bien loin de témoigner de la faiblesse, il déploya au Temple et à l’échafaud la force, le courage et la grandeur d’âme qui mérita l’adieu du prêtre : « Fils de saint Louis, montez au ciel ».

Qu’importe donc le jugement humain porté sur Louis XVI. Mauvais ou grand roi, bonté et faiblesse du roi ? Ce qui compte c’est l’âme de ce prince profondément désireux de donner le bonheur à son peuple, mais qui rougissait à l’idée d’avoir à le commander et plus encore à le rudoyer parce que son éducation rousseauiste lui avait appris que l’homme était bon par nature. A ses dépens, il fera l’expérience cruelle du contraire. Qui ne pardonnerait à Louis XVI, paralysé dans son action par un choc jusque là inconnu, celui de la monarchie et de la subversion moderne ?

Comme l’écrivit Jean de Viguerie :
« On a beaucoup parlé d’un roi faible, irrésolu, mais on oublie qu’un certain sens de la responsabilité, et un certain souci de la justice étaient son apanage. Que Louis XVI ait semblé parfois lent à se décider ne signifie pourtant pas que le roi fut un homme indécis ou irrésolu. Combien de choix a-t-il fait qui ne furent jamais décidés à la légère. Une partie du public était d’ailleurs moins préoccupée par la faiblesse que par la réputation de dureté du jeune roi.
Sans être un homme autoritaire, le roi avait conscience de sa dignité de souverain parce qu’il se faisait une très haute idée de sa dynastie et de la place du monarque qu’il regardait comme celle d’un intercesseur entre les hommes et le divin ».

Daudet écrivit dans Les lys sanglants :
« Il était loin d’être le « gros Louis » que disaient les révolutionnaires. Il concevait raisonnablement, mais il y avait en lui un goût du ralenti qu’il essayait en vain de surmonter. Enfin il ne voulait pas croire à l’infamie de la nature humaine, quand une mauvaise politique et l’irréligion ont lâché la bride à ses pires instincts ».

Quel étonnant mélange que Louis XVI ! On isole trop systématiquement 1793 de 1789. Or, cet inexpiable forfait de 93, remonte à la guerre faite par ces philosophes des ténèbres un siècle durant, à tout ce qui fut religion et morale. Voir dans le mouvement de 89 une simple insurrection de l’opinion publique contre des abus intolérables n’est franchement pas honnête, ni sérieux. Ce n’était pas à certains excès - toujours possibles quant il s’agit des hommes - mais à l’autorité dans ce qu’elle avait de plus inviolable et de plus sacré que les fauteurs du mouvement de 89 voulaient porter le coup mortel. C’était bien à l’assaut du trône et de l’autel, que sur l’ordre des société secrètes marchaient les principaux coryphées des idées nouvelles.

Après la vente des biens du clergé, le pape Pie VI ne put garder le silence :
« L’autorité royale, dira-t-il, a été enlevée au roi très chrétien pour le mettre sous la dépendance de l’Assemblée et l’obliger à sanctionner tous ses décrets. La nation presque entière est séduite par l’apparence d’une vaine liberté, au lieu de reconnaître que le salut de l’Etat repose principalement sur l’autorité de Jésus-Christ, et que l’on n’est heureux selon l’expression de saint Augustin, que quand d’un plein consentement, on obéit aux rois : car ils sont les ministres de Dieu pour le bien, les enfants et les défenseurs de l’Eglise qu’ils doivent aimer comme leur mère, et défendre contre ceux qui l’attaquent ».

Coup bas contre l’autorité qui fit dire à Balzac :
« Le jour où la France trancha la tête à son roi, elle la trancha du même coup à tous les pères de famille ».

Louis XVI sera ainsi le premier souverain à avoir affronté le cataclysme révolutionnaire, sans avoir pu bien comprendre que le désordre était dans les esprits et qu’il ne suffisait pas d’être un roi bon, pour être un bon roi. Ce fut la première rencontre entre l’ordre et la subversion. Comme l’écrivit Maurras : « la psychologie de l’autorité, ses bases les plus générales et les plus profondes se trouvaient rongées, minées, réduites en poussière dans toutes les têtes et dans tous les cœurs de ces singulières générations (celles de la fin du XVIIIe siècle).

Le crime du 21 janvier était en germe dans la séparation de la tête et du corps de la nation. Ne l’oublions pas, la Révolution est d’abord une guerre de religion, la guerre de l’athéisme matérialiste contre l’Eglise romaine à laquelle présida et préluda l’Encyclopédie de Voltaire avec son « Ecrasons l’infâme » de Diderot qui dira « Avec les derniers boyaux des prêtres, nous serrerons le cou du dernier des rois » jointe au naturisme de Jean-Jacques Rousseau, aux débuts de la maçonnerie mondaine et des sociétés de pensée où se croisent et se mêlent toutes les formes de l’antichristianisme et de l’irréligion dans son ensemble. Clubs philosophiques et politiques qui l’emporteront au sein des assemblées et accélèreront le passage de la discussion à l’action, du principe de la souveraineté populaire à la tyrannie des masses et aux horreurs des massacres et de la guillotine.

Pour s’attaquer efficacement à la religion, les révolutionnaires comprirent d’instinct qu’ils devaient s’attaquer aux personnes du roi et de la reine. On ne peut rien contre les idées si on ne s’en prend d’abord aux personnes qui les représentent. De plus le roi s’identifiait avec la patrie, la famille royale avec la famille française ; c’était donc cette patrie, c’était cette famille qu’il fallait égorger, selon le mot célèbre de Danton prononcé au procès de Louis XVI: « Nous ne voulons pas juger le roi, nous voulons le tuer ». A ce procès du roi se donnèrent rendez-vous toutes les calomnies, tous les faux témoignages, tous les mensonges d’une époque barbare et souillée pour terminer en cette exécution monstrueuse de Louis XVI opérée sans aucune espèce de raison, servant seulement de pierre de touche pour la sincérité de la foi républicaine, devenue le nouveau dogme.

La décatholicisation de la France, présentée par Mirabeau comme une condition nécessaire au triomphe des idées nouvelles passait par le régicide. Le trône de Louis XVI dont on avait sapé les bases ne devait plus s’appuyer sur l’autel.

Il n’y a donc aucun doute, la révolution qui fit tomber la tête de Louis XVI a voulu abattre le principe de l’autorité divine. Et c’est bien dans l’esprit de Robespierre qui disait: « Tant qu’il y aura des rois par la grâce de Dieu, la révolution ne sera pas en sûreté ». On voit là que l’essence même de la révolution commencée en 1789 est l’esprit de révolte : il s’agissait de donner à chaque individu une âme d’insurgé, en lutte contre toutes les lois naturelles et divine. Louis XVI a été guillotiné parce qu’il était roi, et roi très chrétien. Les deux ne font qu’un car la Révolution est d’un même mouvement : la haine de Dieu et la haine de l’ordre naturel établi par Dieu dans sa création et révélé aux hommes.

Pour la Révolution, Louis XVI devait mourir parce que sa seule présence, même après avoir été savamment mis hors d’état de gouverner, était un obstacle aux prétentions philosophiques.

Comme l’écrira Léon Daudet: « Ce qu'il reste de cette révolution de 1789, tant célébrée, tant vantée, en prose et en vers, c’est un charnier, c’est un spectacle d’épouvante et de bêtise dont l’humanité offre peu d’exemples ».

Qu’est-ce que le 21 janvier 1793, sinon « le fait de brutes enivrées d’une idéologie libertaire, égalitaire et suicidaire qui prétendaient couper à jamais la France de Dieu lui-même, pour recommencer l’histoire avec les seules forces de la raison humaine ».

« Le mauvais destin servi par la méchanceté humaine, j’ai nommé l’esprit révolutionnaire, va s’acharner sans merci ».

Louis XVI, "Roi martyr », tel est le nom qu’il a gardé comme victime de la Révolution antichrétienne, et tel est le nom que l’histoire lui rendant justice, lui a décerné. Et Louis XVI avait pour ainsi dire consacré d’avance cette appellation de Roi martyr en disant :
« Je suis prêt à m’immoler pour mon peuple. Puisse le sacrifice de ma vie faire le bonheur de la France ».

C’est par les saints et les martyrs que furent appelés alors à donner au monde le témoignage de Notre Seigneur Jésus-Christ que l’on juge la Révolution. C’est à la lumière de leur mort que l’on juge les principes de 1789.

« La religion devait compter cet infortuné monarque au nombre de ses martyrs ». Ainsi s’exprimait le pape Pie VI, ce qui fit dire au cardinal Maury : « Le pape a conçu une idée aussi grande que juste, lorsqu’il a fait entrevoir dans son discours au Consistoire que Louis XVI méritait et qu’il obtiendrait un jour les honneurs de la canonisation. C’est la plus belle réparation que la religion puisse faire à la royauté au moment où les scélérats se sont ligués pour l’avilir, que de transformer ainsi en autel, l’échafaud de Louis XVI ».

En lisant les actes du martyre de Louis XVI, on comprend que la vertu peut faire descendre le ciel sur la terre. On comprend aussi que la perversité humaine peut y faire monter l’enfer, lorsqu’on lit les crimes, les fureurs, les joies hideuses de ses meurtriers.

Nous prions ce soir pour le repos de son âme, certes, sans oublier ce que le pape Pie VI exprima en terminant son éloge funèbre de Louis XVI:
« Nous avons la confiance qu’il a heureusement échangé une couronne royale et des lys qui se seraient bientôt flétris contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissé de lys immortels ».

« Ils me feront mourir, déclara Louis XVI à son avocat, Monsieur de Malesherbes, mais qu’importe ! Ce sera gagner une cause que de laisser une mémoire intacte et sans tache ».

Louis XVI n’a sauvé ni sa vie, ni son royaume, mais il a sauvé l’honneur de Dieu, l’honneur de la France et son honneur. Il a ajouté à la couronne des rois tous les fleurons les plus glorieux, les plus rares, ceux de la sainteté et du martyre, son échafaud est sa plus grande gloire. Que Louis XVI demeure pour la postérité celui que Léon Daudet appelait « le lys sanglant ineffable offert en holocauste aux furies infernales ».

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Ainsi soit-il !




share

Voter ou pas

$
0
0
A l'occasion d'une recension très travaillée du bouquin de Guennaël de Pinieux Voter : piège ou devoir ?(Chiré 2016), Gérard de Villèle achève son analyse par un appel à s'abstenir en ces termes :
«...face aux élections dans le cadre républicain, il n’y a qu’une décision à prendre : grossir le camp des abstentionnistes et le revendiquer à temps et à contre temps, pour tous les scrutins quels qu’ils soient. À force d’être le premier parti de France, l’on finira bien par représenter un chiffre qui rendra inéligible tous les candidats... C’est aussi cela l’Espérance ! mais, il faut figurer sur les listes électorales et s’y inscrire.» (Le Lien légitimiste n°72 - abonnement électronique à 10 euros/an-120 pages).

Dans un autre billet publié par La Couronne.org, Guy Adain de son côté achève son rêve de restauration sur un appel au vote blanc :
« La Démocratie a au moins cet avantage : Le Peuple peut se débarrasser légalement de tous ces importuns, encombrants politiciens qui ne briguent qu’une place au château de l’Élysée ! Un vote blanc, Non à tous, massif, nous libérerait de cette caste de nantis et de leurs sbires. Voilà qui donnerait à réfléchir et préparerait les esprits à l’organisation d’un scrutin plus sérieux.»

Slogan anarchiste
C'est tout le problème ! Combien de déçus, d'écœurés ont caressé l'espoir que les bataillons d'abstentionnistes, blancs ou nuls coucheraient au fossé les bataillons de la Prébende républicaine ! C'est sans compter avec le défaut d'amour-propre des politiciens parvenus aux affaires qui ne seront saisis d'aucun ridicule même si la participation des masses laborieuses et démocratiques descendait à vingt pour cent. Ce cinquième du corps électoral inscrit ferait encore neuf millions de suffrages qui seraient revendiqués comme un sondage géant bien meilleur que le sondage à mille-sur-quotas des instituts éponymes, et plus pervers encore, on proclamerait les résultats obtenus comme l'expression démocratique des seuls véritables citoyens, les abstenants étant voués à la géhenne des factieux, fachistes, sociopathes et autres tordus sans intérêt.

Ce n'est pas en retenant son vote qu'on peut marquer des points ; mais en retenant l'impôt. Raymond Barre , qui avait vécu les années poujadistes comme professeur d'économie politique, avait mesuré les effets de la grève de l'impôt des indépendants en 1953. Elle avait impliqué soixante départements jusqu'à faire redouter une jacquerie fiscale généralisée. L'effet immédiat fut la difficulté rencontrée par les trésoriers-payeurs généraux pour virer les traitements des fonctionnaires de leur département et ceux donc des forces de l'ordre. Il en parlait encore lorsque, maire de Lyon, il dénonçait la politique de pression fiscale du cabinet Jospin en 1997 et 98 et annonçait la révolte. L'alarme conduisit aux allègements fiscaux de 1999 et 2000. Barre savait qu'envoyer la gendarmerie mobile contre l'émeute urbaine ou les manifestations paysannes était assez facile. Mais faire marcher la territoriale pour percevoir de force les contributions directes chez le particulier ou le commerçant de quartier n'était pas imaginable. La Ferme d'antan était terminée.

Certes, on ne peut pas s'insurger sur tout le territoire au jour J, heure H. Il suffit de partir d'un point sensible, comme les Bonnets Rouges bretons le firent contre les portiques d'écotaxe de la péninsule, puis d'étendre l'insurrection en tache d'encre (l'huile est trop lente). La seule parade organisée d'un gouvernement menacé est de décréter préalablement le prélèvement à la source des impôts sur le revenu (CQFD!) et pour le reste, le prélèvement bancaire d'autorité après avoir mis les banques au garde-à-vous. Sauf que les impôts locaux, de plus en plus importants par la défaisance des responsabilités de l'Etat central, échappent à cette forme de séquestre qui ne dit pas son nom, tout comme les taxes à la valeur ajoutée qui, suivant les fluctuations des activités d'assiette, doivent être déclarées mensuellement et réglées à l'initiative des redevables. Le champ libre contient aussi les droits en tout genre perçus tout au long de la vie fiscale du contribuable. Nul doute que la chose soit étudiée de près par l'Administration. Nul doute que la vieille Anarchie s'en soit déjà saisie.

Et justement : selon eux, les limites de l'exercice appartiennent à la forme de l'organisation des luttes. Au chapitre "En Retour" de L'Insurrection qui vient il est dit qu'il n’y a pas à s’engager dans tel ou tel collectif citoyen, dans telle ou telle impasse d’extrême gauche, dans la dernière imposture associative. Toutes les organisations qui prétendent contester l’ordre présent ont elles-mêmes, en plus fantoche, la forme, les mœurs et le langage d’États miniatures. Toutes les velléités de «faire de la politique autrement» n’ont jamais contribué, à ce jour, qu’à l’extension indéfinie des pseudopodes étatiques.

Nous sommes prévenus qu'il va nous falloir inventer un truc, à moins d'aller voter finalement pour le moins mauvais des candidats... ou le moins bon de nos adversaires à la primaire de la Belle Alliance Populaire ! Quel est donc le pire candidat socialiste qui fera le lit de Sens Commun ?


share

J'ai appelé mon chien Té

$
0
0
Té comme Donald T.
S'il se passe quelque chose d'intéressant aujourd'hui ce n'est pas l'élection du quatrième battu de l'élection présidentielle française - qui peut trouver un quelconque intérêt à pareil scrutin ? - mais bien la réinitialisation du nouvel ordre mondial par un directeur de casino américain. Au delà des insultes faciles à l'endroit de qui parle couramment le "beauflangue", il convient de s'interroger sur le précipité des fantasmes républicains dans une parfaite unité de lieu et de temps. "Nous payons pour tout le monde, et nos alliés comme nos adversaires en profitent pour nous tailler des croupières". Le message agglomère le Mexique, la vieille Europe, la Chine, le Japon et les monarchies pétrolières.
Avant de proposer une analyse pour vous distraire des commentaires électoraux de la presse, faisons la liste des possessions trumpiennes de par le monde dont on peut penser qu'il connaît au moins les aéroports, ce qui est déjà un progrès sur Hollande : outre la commande offshore de nombreux objets dérivés pour revendre sur ses sites immobiliers (comme le font tous les autres), Donald Trump a investi gros dans les pays suivants, essentiellement pour des "tours" et des "resorts" ; d'ouest en est : Panama, République dominicaine, Bermudes, Saint-Martin, Argentine, Uruguay, Brésil, Irlande, Ecosse, Turquie, Arabie séoudite, Azerbaïdjan, Emirats, Qatar, Inde, Hong Kong, Indonésie, Philippines, Corée du Sud. Donc nous n'avons pas affaire à un énarque qui au plus loin de sa vie privée est allé à La Mamounia de Marrakech tripoter le service d'étage.

Ce qui nous intéresse ici est l'impact de l'élection du Beauf magnifique sur la vieille Europe et sa capacité à pousser la Chine à la guerre. Ne cherchons pas, c'est le Spiegel qui en parle le mieux et d'abondance dans un article-fleuve auquel on accède en cliquant sur son titre : Donald Trump and the NWO.

Menacer l'économie allemande comme le fait ouvertement Mr. Trump revient à menacer toute l'Europe (occidentale et orientale) tant nos économies sont imbriquées. Ses menaces sont-elles exécutables ? Oui, jusqu'à quinze pour cent de droits de douane augmentés sur les produits de son choix. Mais ce que nous devons craindre le plus est la délocalisation massive des chaînes de production européennes qui travaillent ici pour les Etats-Unis. Outre le chômage induit mécaniquement, c'est la perte de beaucoup de valeur ajoutée, et l'accroissement des déficits commerciaux qu'il faut attendre dans des pays complètement plombés comme la France. Mais les pays vertueux du Nord souffriront tous autant !

Une Trump Tower en construction à Manille

La deuxième menace surenchérit sur les conséquences de la première : c'est la renégociation du fardeau de la défense atlantique. L'Amérique est lassée de payer autant pour que les Européens garantissent à leurs nationaux des prestations sociales jugées extravagantes par les Américains. Quelle que soit l'issue de la dispute et même jusqu'à la rupture, le premier effet sera le réarmement européen et donc l'assèchement rapide des dernières capacités budgétaires nationales chez des pays déjà frappés par l'ostracisme commercial américain. Le premier poste touché sera - puisque nous n'avons pas fait de réformes - les prestations sociales justement (retraites, allocations) et les traitements d'une fonction publique endettée. Se rassurer en proclamant une défense européenne intégrée est illusoire, elle naîtra un jour peut-être mais dans longtemps, quand la Russie ne sera plus perçue comme une menace imminente par les pays d'Europe orientale. Aucun pays de l'Est n'échangera la protection atlantique pour une protection européenne, même la Pologne ! Mais on peut réunir conférences sur conférences pour agiter le tapis vert. Sans illusions, l'Allemagne réarme sérieusement et la France va s'y mettre aussi après l'élection présidentielle en empruntant. Malgré sa russophobie, la Grande Bretagne est déjà considérée comme "neutre" voire une force d'appoint en Mer du Nord, si elle n'est pas pentagonisée par le deal May-Trump de vendredi dernier.

Reste la question du pétard chinois ! Donald Trump a débranché le Traité Trans-Pacifique* mardi dernier dans son combat pour la relocalisation des fabrications. Il ferme la porte du marché américain à presque tous les pays non-communistes (Vietnam excepté) de l'Asie du Sud-Est. Il ne faut pas être grand clerc pour anticiper que ces pays très dynamiques qui avaient besoin de la profondeur du marché américain puissent le remplacer par... le marché chinois. Et les déclarations du président Xi Jinping à Davos cadrent parfaitement avec ce renversement d'alliance, d'autant qu'il peut apporter dans la corbeille sa nouvelle Route de la Soie. Mais cela ne déclenchera pas de guerre ouverte, aucun protagoniste ne se laissant tenter.

The 45th POTUS
On n'en peut dire autant de l'intervention défensive américaine dans les eaux de la Mer de Chine méridionale ! On sait la revendication chinoise exagérée mais elle fait partie du bréviaire. Bloquer l'accès des atolls en construction aux convois de bateaux chinois ne peut que finir en torpillage et contre-torpillage. Il faut espérer que le président Duterte persiste dans ses insultes à l'endroit de l'Oncle Sam afin de dégoûter Mr. Trump de le soutenir ! Une guerre, même contenue à la zone, effondrerait le commerce mondial et disperserait partout une crise sans précédent, d'abord économique puis sociale. On aimerait connaître les réflexions du Pentagone sur la mise en œuvre des tocades du nouveau Commander In Chief. Celles des alliés asiatiques tels que le Japon et la Corée sont connues : pas de guerre ! On continue un confinement souple de l'imperium chinois.

Au spectacle du monde qui s'annonce l'Europe est absente. Aparté : entre deux messes, trois galettes et les vœux de circonstances, on n'a pas entendu nos princes sur ces sujets stratégiques aussi importants. Il est probable que si tout allait mal, les institutions européennes disparaîtraient des enceintes décisionnelles, ce qui - dit en passant - ne rehausserait pas d'autant les nations qui leur survivraient mais nous ouvrirait une fenêtre d'opportunités à saisir. Le choc de la désintégration européenne signerait notre déclassement mondial mais créerait en revanche un espoir de renaissance en plus petit, plus maniable, plus gérable, nous serions sans doute moins riches et plus heureux.
Qu'en pensent les précités ?


(*) TPP = Etats-Unis, Australie, Canada, Japon, Malaisie, Mexique, Pérou, Vietnam, Chili, Bruneï, Singapour, Nouvelle Zélande. Ce traité n'est pas que douanier, il généralise aussi des normes et conditions de production acceptables partout.
share

L'anti-parlementarisme en roue libre

$
0
0

Le scandale Fillon met au net le conflit d'intérêts permanent au sein des assemblées qui sont maîtresses de leur budget en votant les impôts forcés dont elles consommeront les rentrées pour abonder au tonneau de leurs prodigalités. Que l'épouse de M. Fillon ait pu servir de prétexte pour ramasser 800000 euros d'allocations parlementaires au râteau de croupier afin d'acheter un château du XIIè siècle bordé de terres et équipé d'une écurie, laisse les gens sans voix dès lors qu'ils ont compris l'embrouille.
Le parlement français est typique de ces institutions irréformables qui disent n'en répondre qu'au peuple qui les élit sans imaginer toujours qu'il les nourrit grassement. C'est au sens premier une pourriture de la démocratie, une gangrène gazeuse et puante de la domination d'une caste sur les hommes de bonne volonté qui se lèvent chaque matin pour créer de la valeur ajoutée que l'Etat de ces messieurs confisquera ensuite à hauteur de 57% ! Ce n'est pas être méchant que de dire ça, mais simplement clinique. Les exemples sont si nombreux dans tous les rangs de l'hémicycle que personne n'en demande plus le décompte.

M. Fillon est un politique moyen, grimpé sur les épaules de Joël Le Theule (un ami du notaire Fillon) qui eut la bonne idée de vite casser sa pipe, et qui a navigué dans la facilité jusqu'à Matignon où le nouveau président hongrois de la République avait besoin d'un collaborateur zélé et obéissant. A preuve, au sortir du quinquennat perdu, il se parachutait de lui-même sur la circonscription la plus facile du royaume où peut être élu un cheval s'il est blanc ! Nathalie Kosciusco Morizet aura bien du mal à conserver l'investiture sur la Deuxième de Paris maintenant que son mentor a rejoint les greniers de l'histoire de France. Elle mérite mieux qu'une prébende hippiatrique. N'oublions jamais que M. Fillon est mort politiquement de n'avoir pas compris l'amoralité de sa situation, se réfugiant dans un déni ridicule aboyant au complot institutionnel derrière le mince paravent de la légalité de ses appétits démesurés. Que nos princes en prennent de la graine et recentrent leurs soucis sur le Bien commun de la nation, leur propre image, l'insoupçonnabilité de leurs mœurs et n'en sortent pas, quelles que soient leurs tentations et les conseils indulgents de l'entourage. Nous aurons eu un mal de chien à restaurer une monarchie et nous n'accepterons pas de voir le projet ruiné par légèreté, inconséquence, courte-vue ou la chasse à l'éléphant.

S'il y avait eu coup d'Etat instutionnel, ce serait à coup sûr contre le parlement et ses dérives tribales, sa gabegie, ses satrapies. Elle est bien oubliée la nuit du 4 août 1789. Les privilèges ont été augmentés régulièrement par le système d'autonomie incontrôlable des assemblées, jusqu'à devenir de la corruption pure et simple... mais légalisée par les règles internes du conclave. Certains programmes pour la présidentielle prévoient de réduire le nombre de députés. D'aucuns jugent le bicamérisme hexagonal dépassé par l'assemblée européenne et les institutions d'éthique que sont la Cour européeene des droits de l'homme de Strasbourg et La Cour de justice de l'Union européenne de Luxembourg. Beaucoup demandent qu'on fasse l'économie symbolique du cimetière des amis d'amis et autres seconds couteaux ou nécessiteux en supprimant carrément le CESE. Royal-Artillerie a fait la démonstration en son temps que 300 députés (contre 577 aujourd'hui) suffiraient amplement à voter le budget de la nation et à légiférer. Si nous sortions complètement des institutions européennes par le Frexit, une chambre haute de réflexion que l'on pourrait appeler encore Sénat servirait de miroir à la chambre basse, avec un maximum de 90 sénateurs (contre 348 aujourd'hui) pour bien représenter l'outremer et les expatriés. Notre représentation parlementaire ramenée à 390 élus serait encore supérieure proportionnellement à celle des Etats Unis d'Amérique. Mais que de temps gagné, de paperasse et d'argent économisé ! Maupéou taperait dans sa boîte.

On me dit dans l'oreillette que la destination des palais nationaux est à prévoir en queue de trajectoire de la grande purge parlementaire. Laissons de côté le Palais Bourbon et ses 300 cabinets d'élus, ils auront un peu plus de place. Quant au palais du Luxembourg, il deviendra la résidence de la famille royale revenue à Paris et son hémicycle un grand théâtre de Guignol & Gnafron que l'on transfèrera du jardin où il manque de place. Quant au Sénat, si nous le remontons à 90, il emménagera dans les locaux du CESE au palais d'Iéna après en avoir rénové la cantine. Ne se sent-on pas déjà mieux ?
Reste à abattre la République ! Les Républicains s'y emploient. Que du bonheur !


share

Monarchistes ou royalistes

$
0
0
Nous ne commémorerons pas l'échec du 6 février 34 cette année. Qui était l'âne, où étaient les lions ? Mais nous prenons prétexte du marronnier pour relancer le doute sur les cibles et moyens de la revendication monarchiste en France. La Méthode de Raisonnement Tactique de l'unité élémentaire d'infanterie (MRT) commence par exprimer le résultat attendu et se termine par la déclaration de deux exigences : un chef, des moyens.
Je ne connais aucun des résultats attendus d'aucune structure royaliste sauf une, l'Alliance royale. Mais l'utopie exprimée semble si disproportionnée aux yeux des gens qu'elle n'invite pas assez de parrains électoraux à se compromettre à son soutien. Les autres acteurs du microcosme n'ont pas une exigence de résultat, ce qui leur évite d'en mesurer l'éloignement à l'heure des bilans, bilans qu'ils détestent.
A l'instar des princes de hamac qui nous encouragent du bout des doigts, nos présidents de cercles, clubs et chapelles sucent leur rente de position dans sa gloire éphémère comme une glace à fondre, à nul effet pour la cause royaliste. Mais il s'agit d'un malentendu. Il y a deux motivations dans le monde royaliste : l'exaltation d'un passé glorieux et le souci du salut des trépassés d'un côté, l'activisme pour une restauration monarchique de l'autre. Il serait plus clair d'appeler par convention les premiers, royalistes et les seconds, monarchistes. Si les deux activités peuvent mutuellement se renforcer, leur séparation libérerait sans doute des énergies nouvelles.

Oui, les deux se renforcent : la commémoration, la mise en scène de l'Ancien régime, de nos rois, de leurs travaux, ensemencent l'opinion à l'idée de temps anciens où la France était grande naturellement par son génie propre qui tient à la convergence d'avantages géographiques, démographiques et structurels dont le projet capétien était la colonne vertébrale. Au moment de la rupture de paradigme que tout annonce, y aura-t-il un projet de même nature permettant d'aimanter toute la limaille populaire vers un avenir commun ? Les royalistes doivent diffuser ça. Le concours des princes est assez facile à obtenir puisqu'il n'y a rien à inventer (au sens premier de redécouvrir) et tout à vendre.

Les monarchistes de leur côté ont un but éminemment politique : rétablir la monarchie. Ils savent que les commémorations ne feront pas avancer le schmilblick autant que la mise en œuvre d'une physique sociale élaborée dans leur meilleure école de pensée, celle de l'Action française, pour autant qu'on se prépare quand même à reprendre le pouvoir. Ceci implique que le projet technique soit analysé, synthétisé, écrit et assimilé par tous ses acteurs comme le font très tranquillement les factions subversives de l'Etat bourgeois actuel, trotskystes et autres anars. Que celui de mes lecteurs qui sait décrire le régime promu par les monarchistes français lève le doigt et passe à la section Commentaires. Merci.
Cet activisme éclaire d'un jour nouveau les activités des royalistes et les renforce au sens où il montre à leur public que le modèle n'est pas mort pour la France. En revanche il n'est pas performant de faire cohabiter les deux axes dans une même organisation, ils se gênent.

On ne peut pas tout faire, les requiem et l'agit'prop ! Si l'exploitation patrimoniale est assez facile (une liste des organisations est donnée en bas de page), la propagande politique est une autre affaire. La priorité serait de définir le projet constitutionnel, soit par le raisonnement de vrais sages en conclave, soit par le débat en Assises. Une fois le projet dressé, il serait mis en développement avec la méthode d'une gestion par objectifs à choisir dans un bon programme de management, et les responsables en demanderaient quitus à la fin de leur mandat. Parce qu'il devrait y avoir mandat. Fini de mourir debout à la tâche comme les escargots, au milieu des toiles d'araignée.

Une fois le projet publié dans ses tenants et aboutissants, la Méthode de Raisonnement Tactique demande à la fin de déclarer UN chef, des moyens. Pour le chef c'est très facile puisqu'il n'y en a aucun au moment. On ne fera de peine ni de tort à personne à s'en choisir un, parmi ceux qui savent commander avec une autorité naturelle. Pour les moyens c'est une autre paire de manche car il s'agit d'abord et avant tout d'argent, puis d'argent et enfin d'argent. Cela fait soixante ans qu'on recrute des jeunes formidables et pleins de courage sans disposer des moyens financiers nécessaires à leur plein engagement qui leur permettraient de réussir à chaque niveau du projet ; ceux qui font cela sont des fumistes - et je suis dans un bon jour. Il ne viendrait à l'idée d'aucun entrepreneur de start-up d'embaucher en précisant que les employés ne seront payés que lorsque la société entrera en bourse, même si certains aimeraient bien ! Donc tout chapelain futur devrait d'abord être riche et disposer du carnet d'adresses ad hoc en capacité de venir sur un business plan avec leurs chéquiers. Les vieux scouts impécunieux nous font perdre du temps dans la section activisme et épuisent les jeunes énergies qui, arrivées à l'âge adulte, désertent le mouvement. On peut sur ce chapitre des moyens faire un tour sur le site du Million du Roi ou pas.


Ne pas négocier - propriété de Audrius Tomonis & Banknotes.com.

Postscriptum : lire aussi dans ce domaine le raisonnement exquis de Paul de Beaulias subordonnant le régime monarchique à la royauté transcendantale sur le site Vexilla Regis.
C'est parfait et malheureusement inutilisable dans le champ politique : «Monarchie ou Royauté ?» (clic).


Liste des organisations royalistes - cénacles

Union des cercles légitimistes (22 clubs)
Institut de la Maison de Bourbon
Institut de la Maison royale de France
Présence du Souvenir Bourbonien
Association de l'Unité capétienne
Fédération légitimiste bretonne
Charte de Fontevraut
Gens de France
Les Lys de France

Liste des organisations monarchistes actives

Centre royaliste d'Action française
Alliance royale
Restauration nationale
Nouvelle action royaliste
Groupe Action Royaliste
Union royaliste Bretagne Vendée militaire

Information monarchiste (par cadence)

Conseil dans l'espérance du roi (quotidien numérique)
La Faute à Rousseau (quotidien numérique)
Vexilla Galliae (quotidien numérique)
Action française 2000 (bimensuel)
Royaliste (bimensuel)
Politique magazine (mensuel)
Le Lien légitimiste (bimestriel)
La Blanche Hermine (bimestriel)
La Gazette royale (trimestriel)

share

In Fillon We Trust, lol !

$
0
0

Bien obligés ! Le feuilleton hivernal n'est pas fini, tant du moins que des réponses nettes n'auront pas cloué le bec aux accusateurs. Mais encore ? Tant que le candidat n'aura pas compris qu'un emploi fictif avec enrichissement personnel est ce qui se fait de pire comme stratagème de crédit foncier. Chassez le naturel, il revient au galop : l'attitude digne et meurtrie de madame Fillon milite pour son ignorance des faits présumés. « A l'insu de son plein gré » ironisait le candidat au confessionnal médiatique. On aimerait que ce soit vrai, pour elle. La simplicité et bonne foi évidente de son interview accordée en mai 2007 au Sunday Telegraph plaide pour elle et contre lui. On imagine parfaitement quelle est la vie d'épouse d'un homme politique sarthois. Tous ceux qui la croisent à Solesmes ou à Sablé voient en elle madame Fillon et pas Penelope Clarke ! On lui parle, on lui glisse une requête, on prend des nouvelles. De là à conclure qu'elle s'implique dans les travaux parlementaires de son mari plus loin que les relations publiques indispensables à un élu local - goûtez-moi ces cookies maison, vous "mendierez" des nouvelles ! - il y a un grand pas, que ni le député-suppléant Marc Joulaud, ni Martine Crnkovic, vice-présidente de la Communauté de communes, ni l'amie de toujours qui vit en face du château, ne franchit. Alors c'est parce qu'elle travaillait au Palais Bourbon ? Jamais. Nul n'a trouvé notes, brouillons, rapports, analyses, agendas ni badge d'accès. L'emploi est fictif de chez Fictif et la cupidité établie, à fond : ils n'ont pas même oublié l'indemnité de licenciement à chaque réélection puisqu'ils y avaient droit, sans doute pour sauver le caddy au Super-U ! Le redémarrage de la campagne peut se briser sur le scepticisme général de l'Opinion, convaincue un instant par les accents de sincérité du candidat s'excusant, mais perturbée par ce foutu million d'euros que finalement les Fillon ont bien empalmé. Alors quoi ?

Aucun plan B n'a pu être lancé en dix jours. Comme le disait jadis un politicien anglais dont j'ai oublié le nom, la Droite française perd régulièrement parce qu'il y a trop de chefs en cuisine. Ils sont tous douteux, epsilonesques ou ectoplasmiques. Ils se détestent. B comme Bérézina, Branlée, Bordel. Seule une pointure indiscutée de la société civile pouvait sauver le programme du Fillon des Primaires. Il en existe bien sûr mais ce serait capituler en rase campagne et abandonner le(s) pouvoir(s) à un étranger au grand cirque : une horreur ! Tous sont venus à la politique faire carrière jusqu'à leur mort, ils sont tétanisés par la mise en échec du logiciel. Derrière la présidentielle, il y a les législatives de juin et les sénatoriales partielles de septembre 2017 où se renouvellent prébendes et privilèges. Il ne faut pas rater ça et c'est bien plus important que d'avoir son meilleur ennemi à Matignon ou à l'Elysée. Car M. Fillon, excellent technocrate, n'est pas l'apparatchik rassembleur qu'il cherche à montrer. C'est aussi un chieur cassant qui a levé une fronde interne à l'époque de sa gloire.

Sans remonter à l'époque des cheveux permanentés du quadra avantageux, souvenons-nous qu'il avait théorisé la présidentialisation du régime en proposant de techniciser la fonction de premier ministre (doté de pouvoirs très étendus par la Constitution de 1958) jusqu'à sa suppression : La France peut supporter la vérité, Éd. Albin Michel, 2006.
En mai 2007, il endosse le costume de Premier ministre du président Sarkozy, tout en regrettant de perdre les pleins pouvoirs constitutionnels sous les quolibets de Patrick Devedjian qui lui rappelle son livre. Traité comme l'adjudant-major des services gouvernementaux par le président qui déporte l'essentiel de la prise de décisions à l'Elysée, il avouera plus tard avoir énormément souffert de l'activisme et du mépris de Nicolas Sarkozy. Mais lors du remaniement ministériel de novembre 2010 il s'accroche au rocher et obtient le renouvellement du mandat jusqu'en mai 2012, à l'étonnement de tous.
L'élection de 2012 perdue, et malgré un bilan plutôt catastrophique que l'on imputera à l'omniprésident des sondages Buisson, le parti le pressent comme candidat naturel de la Droite parisienne aux élections municipales de mars 2014. Bien qu'en tête des intentions de vote, il se défile pour pantoufler dans une circonscription ultra-facile au grand dam de Rachida Dati, maire du 7ème arrondissement qui la visait. Mais ce n'est pas tout.

Pourquoi après mai 2012 téléphone-t-il chaque semaine à Pierre-René Lemas, secrétaire général de l'Elysée ? A tel point que cette bizarrerie apparaît dans le brûlot de Davet & Lhomme (Un président ne devrait pas dire ça...). Pourquoi solliciter de Jean-Pierre Jouyet l'accélération des procédures visant son ancien bourreau. Pourquoi s'acharner sur Squarcini quand d'autres grands flics indésirables aux nouveaux maîtres, plus ou moins issus de la barbouzeraie antérieure comme Claude Guéant, Michel Gaudin, Frédéric Péchenard, Christian Flaesch, sont recasés proprement d'abord, plus tard sera plus tard. Pourquoi tant de haine de la part de l'ex-premier ministre ? Et lui de s'étonner aujourd'hui d'une machination visant à détruire ses chances ! Des gens le connaissent mieux que sa femme ; il n'est pas interdit d'imaginer jusqu'à demain minuit que le paquet fut remis par quelqu'un du métier au Canard Enchaîné, après, nous dit Bruno Roger-Petit, qu'un autre journal ait refusé la bombe ! S'il n'y avait rien de vrai dans tout cela, pourquoi prendre la peine d'une fabrication vite éventée qui peut exploser entre les mains du livreur ? Il n'y avait rien d'illégal sauf l'éthique, les carbonari d'un jour ont été les plus fins.

Le choix est désormais impossible dans le spectre politique entre la ringardise gauchiste, le télévangélisme opportuniste, l'armaggedon économique et la technocratie triste. Quelles que soient ses capacités réelles à réformer - le Piéton a un gros doute - voter pour saint François Fillon c'est déjà voter contre ! Contre la soviétisation ultime du pays, contre la pharaonisation du pouvoir, contre la ruine de l'épargne populaire. Comme l'expliquait la semaine passée, maître Soulez Larivière, spécialiste du crash aérien, quand un avion atteint sur la piste d'envol sa vitesse V1, il ne peut plus que décoller et l'on doit tirer le manche. Quelque soit le commandant de bord, l'avion des Républicains roule trop vite pour qu'on l'arrête sans dommages fatals. Faut faire avec !

Finalement nous voterons avec un cœur qui ne bat guère, pour nous éviter la guerre, même à perdre l'honneur et la guerre aussi. Allez Fillon ! Vas-y François !


Ça va pas le faire mais quand t'as pas le choix !


share

Quelle séparation des pouvoirs ?

$
0
0

Simple rappel pour les primo-accédants, c'est le philosophe Montesquieu (1689-1755) qui a théorisé le plus clairement l'exigence de séparation des trois pouvoirs politiques en triangle vertueux : l’exécutif met en œuvre les lois conçues par le législatif, lois dont l’application est confiée au judiciaire. Limpide dans l'absolu, chez une société de Parfaits ! A cette occasion, lire ou relire l'Esprit des Lois qui fut lontemps mon livre de chevet d'adolescent, en cliquant ici ou en VO.

Après quatre républiques de tâtonnements et ruptures, la cinquième mouture décida de s'affranchir du triangle qui tournait fou, les hommes politiques n'étant pas à la hauteur du concept. En 1958 on rappela donc le roi en évitant de le dire et le règne en fut confié à l'exécutif constitué par l'attelage d'un prince laïc voté par les chambres en Congrès et d'un chef de gouvernement nommé par lui et responsable devant elles, la production des lois passant à l'exécutif, réputé protéger aussi le judiciaire qu'il contrôle étroitement : on instaura ainsi une dictature à la romaine appelée par les circonstances gravissimes du naufrage des institutions démocratiques de la IV° République et la ruine annoncée de l'Empire. Pour mémoire, deux articles de la constitution établissent la dictature, l'art.16 qui donne les pleins pouvoirs au mar... général et l'art.49.3 qui affronte l'Assemblée nationale par la menace de la dissoudre.

Après bien des ajustements pour flatter le peuple, serrer les partis à la gorge, complaire aux directives européennes, la constitution dénaturée persiste et le schéma dictatorial est toujours en vigueur. Il est amusant d'entendre un candidat à l'Elysée dénoncer aujourd'hui l'amalgame des pouvoirs alors qu'il vit dans le schmilblick depuis 40 ans. Le parti vainqueur - ce qui ne veut pas dire majoritaire dans le pays - nomme aux maroquins et nomme aux bancs de l'assemblée. Rares sont les androïdes capables de s'insérer à l'insu des partis. Le chef de gouvernement vient devant "ses" députés faire un discours de politique générale pour s'y faire applaudir et faire entrer le lendemain le wagon des lois préparées, contre souvent le parti battu qui dès lors, a forcément tort pour tout. On est dans un jeu chronophage de cour de récréation, une récréation qui ne finirait jamais. Plus intéressant, comment circule le fric ?

Chaque année, les deux chambres réunissent leurs questeurs respectifs sous la présidence d'un membre de la Cour des Comptes pour arrêter le budget du parlement afin de l'inscrire au budget de l'Etat, chapitre "Pouvoirs publics". A partir de là, le couvercle d'airain se referme sur les chambres qui font ce qu'elles veulent des transferts financiers de l'Etat, à charge de remettre des comptes à la clôture de l'année fiscale, comptes dont la Cour éponyme vérifie l'arithmétique et les bonnes imputations mais jamais leurs emplois. Chaque chambre est souveraine pour l'utilisation des fonds publics selon les règles qu'elle se fixe. C'est ainsi que l'on a pu voir la présidence de l'assemblée nationale sous Jean-Louis Debré, augmenter de manière inouïe les conditions de sortie de la législature pour les députés.

Me Antonin Lévy
Ainsi vont plaider les avocats de M. Fillon : le Parquet national financier (PNF) n'a rien à faire dans l'enceinte de l'Assemblée nationale encore moins d'y perquisitionner. Malheureusement quand on met un président du niveau de Don Bartolone, on peut s'attendre à ce qu'il ne comprenne ni ne défende sa position. Brassens disait que c'était pour la vie. Des magistrats comme Charles Prats contestent le caractère public des dépenses engagées par le parlement. Sa thèse est sur le Dalloz (intéressant - ici). Si les fonds ne sont pas réputés "publics", la compétence du PNF s'évanouit puisque sa mission est cantonée aux fonds réputés publics. A quoi on peut répondre que la transformation de fonds publics en fonds parlementaires privés ressortit plutôt au blanchiment d'argent propre qu'autre chose et il nous faut admettre sous la torture de la Chicane, que le citoyen doit circuler, circuler... ça ne le regarde pas. Pas plus que cela ne regarde le PNF. Les chambres sont bunkérisées, la lumière ne peut sortir que par les meurtrières.

Pour la séparation de l'exécutif et du judiciaire, on peut faire une thèse de cent pages ou se débarrasser de la question en la posant : si, par exemple, un premier ministre ayant exercé cinq longues années le pouvoir exécutif à Matignon pour en connaître les arcanes, invitait à déjeuner son ami devenu Secrétaire général de l'Elysée dans l'intention de lui demander de pousser les feux des procédures judiciaires en cours - ce qui n'est jamais arrivé - en vue d'embastiller un dangereux rival qui aurait été jadis son patron tyrannique, évidence serait faite de la collusion sinon de la subordination de l'un par rapport à l'autre. Dit autrement, le protecteur de la Justice n'est-il pas d'abord le chef de l'Etat qui préside le Conseil Supérieur de la Magistrature (fonction salomonique) et commande au gouvernement (fonction exécutive) ?

Le principe de Montesquieu est complètement corrompu par la pratique institutionnelle d'une démocratie biaisée dans tous les trous. Se réclamer de la séparation des pouvoirs est ridicule depuis longtemps mais pas mortel, à preuve, on en prépare une sixième redonnant la main au législatif pour renvoyer cette fois le balancier du côté du désordre des fora permanents !

share

Monarchistes ou Royalistes - rebond

$
0
0
Avis au distingué lectorat de Royal-Artillerie : ce billet est réservé aux royalistes en ce sens qu'il ne peut être compris entièrement si l'on n'a pas bu la potion magique ou tombé dans la marmite, petit. Le vulgariserétendrait bien trop sa rédaction jusqu'à en faire une soupe indigeste et prendrait à son rédacteur un temps qu'il n'a pas ces jours-ci. Mais tout le monde peut bien sûr le lire...

Le billet "Monarchistes ou Royalistes" a suscité deux types de réactions chez les abonnés au blogue. Nous y répondons tout en regrettant que ces réactions n'aient pas donné lieu à commentaires ici, afin d'enrichir publiquement la discussion et favoriser l'audience ; mais bon, c'est la vie du blogueur. Il s'agit d'une part d'appels à compléments sur la liste de sites impliqués dans le mouvement royaliste, liste donnée en pied de billet le 6 février dernier ; d'autre part, de critiques du "projet monarchiste" préalable à la restauration qui, aux yeux de beaucoup, enfermerait le prince accédant dans une idéologie qu'il ne partagerait pas forcément.

Liste des sites

Il y a dix fois plus de sites oubliés que de sites inscrits dans l'article. Pour se faire une idée, nous engageons le lecteur à parcourir en ligne l'AROM (Annuaire Royaliste des Organisations et Mouvements - clic), s'il trouve la clé d'entrée. Cette bible représente un travail titanesque de la Charte de Fontevrault mais elle est publiée en version imprimée sur papier. En ligne, l'AROM n'est pas facilement consultable et rarement mis à jour (c'est la limite d'une version papier) car il lui manque peut-être une méthode de construction maniable. [note d'ordre - ghost draft]. Pour les fans d'encyclopédies il y a aussi la SYLMPEDIA, une autre monstre de compilations avec 476 entrées. Et après tout ça, la République nous traitera de factieux alors que nous mâchons le travail de documentation des services.

Revenons à nos moutons. Les deux demandes d'inclusion précitées recouvrent une même réalité. Il s'agit de plateformes d'information et réflexion qui n'ont pas le référencement Internet suffisant pour déclencher les moteurs de recherche et les robots de consultation-notation, et qui en plus divisent leur travail sur plusieurs supports, ce qui freine beaucoup la navigation jusqu'à décourager l'internaute. Je ne vais pas les citer mais ils s'y retrouveront.
La nouvelle communication de masse oblige à faire masse.
Donc il faudrait à chaque site d'information-réflexion un portail d'entrée unique pour tous les supports dérivés et un mode de navigation facile. Je pense que le système d'onglet-page développé par Blogger avec ses pages fixes et sa barre de navigation est supérieur à tous autres car outre sa simplicité il fait panorama dès la première seconde. Faire monter Royal-Artillerie dans votre navigateur vous donne, outre la page courante dite d'accueil, un choix instantané, entre Bienvenue/Roycoland/A-propos/Le Million du Roi/ Changing The Guard/Syndication/Liens/Contact/ et le traducteur industriel en n'importe quelle langue. Si l'onglet ne permet pas d'entrer sur le support annoncé directement (cliquer sur Le Million pour comprendre) on peut y mettre un clic réactif y conduisant, dans une image, un titre ou une courte présentation.

S'il faut aller un peu plus loin aujourd'hui, je recommanderais ce dispositif au mouvement survivantiste¹ qui s'est aussi manifesté. Ce mouvement très actif est éclaté également en plusieurs blogues intéressants, mais non liés entre eux en plus. Les propriétaires de blogues survivantistes sont-ils capables de lancer une plateforme commune avec un système d'onglets ? Cela ne coûterait pas cher à plusieurs. A la retraite, je me laisserais peut-être même tenter par un site sur le Mérovingien caché à mettre sur cette plateforme (en souvenir d'Emma Calvet) :) Dit en passant, creusez Léon Bloy, messieurs du Temple, qui écrivait à l'âge de trente ans dans La Chevalière de la mort (p.202-Ed.Gallica) :
« la race fleurdelysée des anciens Bourbons s'était éteinte en la personne errante et phantasmatique de Louis XVII. Après ceux-là, silence et ténèbres. C'est fini de la Tradition. La table est rase et la place est nette pour Celui qui doit venir à la façon d'un nocturne spoliateur, quand l'ineffable Trinité l'appellera par son nom. Jusqu'à ce jour plus ou moins prochain, la France est décapitée et probablement damnée. »
Pharamond, je te vois !

Pour un référencement professionnel abordable, je citerais Webrankinfo (clic) qui peut prendre en charge le travail ou vous former à le faire vous-mêmes.

(1) URL de quelques sites survivantistes :
* http://cril17.org/ (Habsbourg)
* http://louisxvii.canalblog.com/ (Louvel)
* http://cerclederichemont.centerblog.net/ (branche américaine)
* https://www.louis17.com/ (Naundorff)
......


Critique du projet préalable

C'est un vrai dilemme chez les royalistes, moins chez les monarchistes. Les premiers prêtent au prince les capacités de construire ex-nihilo l'échafaudage politique du pays tout sorti de son crâne. Il y a de quoi lui faire peur. Pour tout dire, les trois intentions que nous avons entendues ces dix dernières années sont toutes de même nature : copions ce qui marche. Le duc d'Anjou réplique peu ou prou la monarchie espagnole (si différente de celle que nous eûmes), le comte de Paris et le duc de Vendôme rhabillent la V° République, avec une certaine nostalgie de la monarchie de Juillet pour le second. Les D'Orléans ont raison. La monarchie des Cortes et des Partidas est propre à l'Espagne. La France dispose déjà d'une constitution, monarchique dans son essence (plus que dans son intention), surtout dans la version originale de 1958. Les pouvoirs du Premier ministre responsable devant la Chambre basse sont explicitement étendus (ce qui protège le caractère démocratique du régime) et deux fonctions régaliennes sont implicitement confiées au chef de l'Etat par la pratique gaullienne : la diplomatie et la guerre. Le chef d'Etat est de tous ses alter ego du monde libre celui qui a le plus de pouvoirs. On ne pourrait le comparer qu'à Napoléon Ier. Donc ça marche, pour autant que l'impétrant ait la carrure. Inutile de compliquer comme Yves-Marie Adeline voulut le faire avec les plus louables intentions pour disjoindre le régalien et le public. Il aboutit à la plateforme institutionnelle de l'Alliance royale qui demande une attention soutenue pour bien l'assimiler, tant le dispositif institutionnel est loin de ce que nous avons connu depuis la chute de l'Ancien régime. J'avoue n'avoir pas encore compris le scrutin législatif par collèges².

(2) Au moment de la pré-campagne présidentielle de 2007, Royal-Artillerie a fait une présentation illustrée de la plateforme institutionnelle d'Yves-Marie Adeline. On peut s'y référer en cliquant sur les billets ci-dessous :
- Législatif
- Exécutif
Il existe en tout une quarantaine de billets "Alliance royale", accessibles par le libellé AR.

Resterait donc à reprendre la rédaction de quelques articles de cette constitution et raboter les angles qui a l'usage sont apparus néfastes à sa bonne marche. Qu'en disent les docteurs de la loi ? Horreur ! Vade retro S... ! Et bien tant pis. On fera sans eux ! Pour leur répondre de manière ramassée, je recycle un commentaire donné au blogue de La Couronne pour lequel Guy Adain m'avait remercié. Il résume la pensée du Piéton du roi sur ce sujet au mois de janvier 2017 :

Les réglages d’une monarchie constitutionnelle, seule acceptable au XXIè siècle, sont extrêmement fins, et guère connus des élites françaises : qui comprend vraiment la monarchie anglaise ? tous en restent à l’écume visible du non-gouvernement du quotidien par le palais de Buckingham, mais il y a tout le reste à commencer par la corvée hebdomadaire du Premier ministre venant expliquer au monarque ce qu’il a fait ou va faire, exercice difficile parfois éprouvant d’un chef de la majorité parlementaire devant présenter ses devoirs d’écolier à sa maîtresse et accepter sa notation et ses conseils.
Mais plus grave, ces réglages me semblent hors de portée des responsables royalistes français, pour ceux du moins que je connais, carrément obsédés par les Lois fondamentales (indisponibilité, catholicité, pérégrinité, loi salique etc.). Observant la queue de trajectoire de l’histoire capétienne depuis Sirius, on s’aperçoit vite que ce sont les lois elles-mêmes qui ont pu enterrer la dynastie en bloquant l’initiative, l’imagination, au bénéfice d’une rente mortifère de situation, sans parler de la stérilisation génétique (relire Capefigue, qui en plus écrit bien).
Les « héritiers » actuels ne donnent à voir pour l’instant aucun gage d’initiative ou d’imagination et s’inscrivent encore dans les facilités de la rente dynastique. Ils suivent, alors qu’ils devraient tirer le char. [commentaire sur La Couronne le 19 janvier 2017 - (clic) ]


share

Purges démocratiques

$
0
0

Ce long billet a paru en Libres propos dans les pages 5 et 6 du bimestriel Le Lien légitimiste n°73 qui vient de tomber dans les boîtes. Rédigé le dix février, il n'anticipe aucun événement grave pouvant faire dérailler la campagne électorale pour un prochain président de la République. Il constate et explique la situation de chaque camp à une date donnée. Il entre en archives Royal-Artillerie sous le libellé LLL. L'iconographie est propre au blogue.

Sommaire du numéro 73 (janvier-février 2017)

* Editorial de Gérard de Villèle : Autour de Saint-Denys...
* Les libres propos de Catoneo : Purges démocratiques
* L'impôt juste existe-t-il ? par Gabriel Privat : Causes du poids de l'impôt. Une croissance continue de l'État face à une société décomposée.
* Points d'histoire d'Alain Cohen : Les procès des anciens intendants durant la Révolution
* Commentaires et apostilles de Franck Abed : Les Monarchies dans l'Europe moderne...


Avec l'aide de la presse, le régime républicain se sera défait de quasiment tous les chefs de parti et autres champions endémiques à la démocratie en l'espace de quatre mois. On assiste à une véritable reprise en main par l'Opinion de la représentation nationale qui devrait s'achever par la purge des parlementaires douteux au mois de juin prochain. La première louche d'huile de ricin fut administrée le 13 novembre 2016 au parti écologiste pour sortir Cécile Duflot de la compétition, puis vint l'abdication du président sortant, l'évacuation des ténors historiques de la Droite (un ancien président, un ancien premier ministre, un ancien chef de groupe), la chasse sanitaire du premier ministre Valls tirée par les derniers collectivistes de Solférino, et in fine la désintégration de la probité impeccable du vertueux monsieur Fillon, rattrapé par sa boulimie discrète de dépenses publiques contre lesquelles il disait se battre. Gravement blessé, il continue !

François Fillon ne voit pas de motif à l'irritation des gens dans l'affaire de son attachée parlementaire. Retranché derrière le paravent bien mince de la légalité du montage familial, il n'a pas compris qu'on l'accuse de goinfrerie, formule ramassée pour emploi fictif avec enrichissement personnel. Contenir et réduire la dépense publique ne commence-t-il pas en bridant son propre appétit ? Non ! Il nous faut lois et décrets, disputes parlementaires à grand tapage pour serrer au gosier. On ne peut se restreindre de soi-même, tant qu'il y en a faut-il en prendre ? C'est le syndrome du croupier qui ramasse au râteau tous les jetons de la table. Aveugle, au point de ne pas remarquer qu'au moment du scandale quatre-vingt-onze pour cent des députés ne s'abandonnaient plus au népotisme y trouvant peut-être à redire, le candidat de la Droite propre croit traverser l'amoralité de sa position sans dommages irrémédiables. La légalité, la morale et la façon d'en parler sont trois chapitres différents dont un candidat doit s'imprégner. François Fillon n'a voulu lire que le premier et a compromis ses chances, surtout chez les petites gens de la besogne tranquille ne gagnant pas beaucoup, qui sont effarés par les sommes engagées, présentées d'ailleurs de manière habile par la presse. Imperturbable, Marine Le Pen campe debout le dernier recours au milieu des ruines. Pour l'instant.

Lui fait face, avec des chances réelles de la battre, le dernier avatar du hollandisme consensuel : Emmanuel Macron. Les soutiens rapides obtenus en même temps que sa trahison, l'engouement des foules piétinant à milliers devant les estrades, le ralliement continu de parlementaires socialistes et du Centre, tout laisse accroire une formidable rénovation de la politique politicienne, sans programme. En est-il seulement besoin ? Connaissant la propension du chef de l'Etat à organiser les courants partisans, on peut aussi avancer l'hypothèse d'un coup d'Etat contre la Gauche jurassique : après le constat d'une impopularité irrattrapable du chef socialiste et celui de l'impossibilité de réduire la Fronde imbécile qui bloquait toute loi réformiste obligeant le ministre à passer en force, il est permis d'imaginer que les caciques du canal hollandien aient décidé de déplacer le cadre de pérennisation de leurs emplois hors des structures institutionnelles du Parti encombrées d'agitateurs.

C'est assez simple : depuis les débats en commission parlementaire, les députés ont été séduits par le charisme du ministre Macron capable de tenir le crachoir à ses contempteurs quatre heures durant, le coude sur le classeur sans l'ouvrir, parce qu'il connaissait à fond son projet de loi ; un peu - dit en passant - comme le faisait Jérôme Cahuzac dans les mêmes circonstances, éblouissant son auditoire pour avoir enfermé dans sa tête tout le budget de la nation, chapitre par chapitre.
Alors, usés par les tergiversations du locataire de l'Elysée et inquiets pour la perpétuation de la rente, les responsables socialistes voient en M. Macron leur sauveur, tant dans l'image avantageuse du yuppie chanceux que par le fait, rarissime dans leur rangs, d'avoir gagné beaucoup d'argent sans trop ponctionner la prébende républicaine ni piller les allocations. "On" lance donc En Marche et on laisse s'entre-tuer la vieille garde ringarde dans une primaire organisée pour évacuer le premier ministre démissionnaire contre lequel M. Hollande garde une dent. Puis ça se complique. Le candidat sélectionné le 29 janvier par la Belle Alliance populaire est le chef des Frondeurs, marqué à la culotte par l'alliance révolutionnaire des Insoumis dont le champion, excellent tribun, amasse des foules à chaque meeting. Comme il est très difficile à Benoît Hamon de rallier les suffrages sociaux-démocrates qui sont drainés par En Marche, il doit puiser dans le même baquet de suffrages révolutionnaires que le mouvement de La France Insoumise de M. Mélenchon, ce qui pourrait diviser par deux les voix de la Gauche utopique... sauf ! si le Conseil national du Parti communiste décidait de rallier le Parti socialiste gauchi, en se purgeant du vieux prébendier orgueilleux qui patine sous les dix pour cent d'intentions de vote. Question de générations : contre le démon Macron, vaut-il mieux jouer la carte de la jeunesse Hamon ou celle de M. Mélenchon ? La nouvelle alliance PCF-PS ne prendrait que le risque de figurer au second tour de la présidentielle après une énième révision sémantique du projet collectiviste ! Même s'il lui en coûte, M. Mélenchon ne met qu'une condition à son ralliement : que M. Hamon se coupe des soutiens Vallsistes (peu nombreux) contre lesquels ils se battent ensemble depuis des années. Feu vert alors pour paraître au second tour avec des chances sérieuses de l'emporter et dynamique électorale assurée pour les élections législatives, outre le fait que le candidat écologiste à deux pour cent Yannick Jadot pourrait rallier M. Hamon (sous réserve d'abandon programmé de la filière nucléaire) et assurer le coup. L'épée de la victoire est dans la main de Jean-Luc Mélenchon, il doit s'en traverser le corps pour survivre.

Dans l'hypothèse où la Gauche dure resterait divisée entre égos et où le candidat-système Macron franchirait l'obstacle pour l'emporter à la fin sur Marine Le Pen, tous les députés frondeurs seraient liquidés en juin par l'oligarchie menacée. En ce cas et seulement en ce cas, les parlementaires qui auraient compris l'embrouille magistrale du Premier secrétaire de Corrèze renaîtraient sous l'enseigne En Marche et conserveraient un nombre important de sièges dans la prochaine législature à mesure que tomberaient dans l'escarcelle les sections locales. Le Parti socialiste canal réformiste et ses prébendes seraient sauvés, ailleurs et autrement ! On comprend l'engouement manifesté pour M. Macron dans les travées socialistes, enrichies du renfort de la bourgeoisie d'Etat qui met au pot sans compter.

Il reste un chef historique à décapiter mais il se méfie. François Bayrou bénéficie d'une image sympathique dans l'Opinion qui lui permettrait de capter quatre ou cinq pour cent des suffrages à la présidentielle. Et c'est un bon débatteur. Si la candidature d'Alain Juppé le déportait hors-champ par la promesse d'un groupe parlementaire centriste à lui, l'évacuation du maire de Bordeaux l'autorise désormais à pourrir le débat. Ce gage de 4% serait ponctionné sur les suffrages qui vont à Emmanuel Macron, le mettant sérieusement en danger. Ce danger se négocie ou se joue. Nul ne sait encore à l'heure de ce billet si M. Bayrou traversera le Gave de Pau mais il est tenté d'exercer ce chantage. Pour finir, quid de la reine des sondages ? On purge encore...

Marine Le Pen brisera-t-elle cette fois le "plafond de verre" ? Tout comme l'utopie généreuse de Benoît Hamon, l'étrécissement de l'épargne populaire par l'abandon de l'euro et le débondement de la dette dans une relance keynesienne pourraient lui coûter la victoire par défection de la classe moyenne-basse où gisent les parts de marché qui lui manquent ; nonobstant l'effet de repoussoir d'une nationalisation coûteuse des secteurs stratégiques et un retour au Plan du modèle russe qui a passé de mode. Le programme du Front pèse une grosse de mesures (144) dont on peut ne retenir que le Frexit référendaire et la ligne Maginot en guise de résumé. Passer de vingt-cinq à cinquante-et-un pour cent exige un doublement des voix : l'échec éventuel du Front national en mai prochain paverait la voie du succès vers l'élection en 2022 du seul député maison qui ait montré carrure intellectuelle et charisme dans les débats à la Chambre comme sous les préaux électoraux : Marion Maréchal-Le Pen serait la candidate naturelle du parti rénové dans cinq ans parce qu'elle surclasse les technocrates de sa tante, engoncée par eux dans un discours binaire "Bruxelles - Immigration". Ainsi se terminerait le cycle des purges démocratiques de tout le spectre politique français et le rajeunissement bienvenu de l'establishment. On relèvera quand même que le modèle électoral est en défaut puisque dans la dernière ligne droite, le suffrage universel sera pris en otage par deux candidats d'appoint appelés au suicide : Jean-Luc Mélénchon et François Bayrou.

Terminons sur une curiosité. Au milieu de l'orage qui foudroie tout politicien debout, le ciel s'échancre pour entrapercevoir l'embellie monarchiste. Etonnant ? Depuis le 1er décembre, nous vivons en monarchie. Libéré des grimaces de la communication démagogique, le chef de l'Etat fait le job dans les règles et sans doute avec plaisir. Il ne rit plus comme un benêt à tout bout de champ dès que se montre une caméra ; son cabinet mené par l'austère monsieur Cazeneuve épaulé de ministres tristes, se fait oublier à tel point que les bancs du Palais Bourbon sont souvent clairsemés. On sent que le pays est géré, les décrets passent, sa diplomatie existe, ses avions bombardent, son artillerie canonne. A l'exception d'empiétements sur notre vie personnelle, comme il en va des ministres acharnés Rossignol et Touraine, l'étage régalien des pouvoirs est navigué en eau calme, loin des quarantièmes rugissants de l'an dernier. Le pouvoir s'exerce en complet détachement des circonstances politiques. De fait, nous vivons un espace de temps conforme au projet monarchiste français : des fonctions essentielles réservées au-dessus de la mêlée gauloise et n'interférant pas avec la dispute subalterne. Le rêve passe lentement !
10 février 2017


share

Le Lien Légitimiste
2 Le Petit-Prix
37240 La Chapelle Blanche Saint Martin

Abonnement électronique à 10 euros (6 numéros)
Abonnement spécial à 12 euros (bas clergé, étudiants, nécessiteux)
Abonnement papier à 30 euros


Il a survécu !

$
0
0
Terrible nouvelle dans les cours princières qui se réchauffent à l'âtre des dynastes, le feu s'éteint, les bûches sont trempées, la fumée âcre est irrespirable. Dieu a versé sa tonne d'eau par le conduit de la cheminée ! Et la volaille de décamper emportant à Coblence, faux écus, médailles d'ordres, titres d'attente et courtoisie, marquis poudrés, comtes ossus et gras eunuques. On vient de fracasser la double porte d'entrée à la masse d'armes. Sauve qui peut ! Le Mérovingien revient !

Note liminaire

Combien de fois ai-je écrit dans ma tête l'amorce de ce récit pour traverser mes insomnies ? Et s'il revenait ? L'affaire est de longue mèche pour ce qui concerne le piéton du roi puisque Emma Calvet était une amie de son grand-père, en tout bien tout honneur, la belle cantatrice étant par ailleurs soupçonnée d'indulgences privées envers l'abbé Saunière, curé de Rennes-le-Château (Aude), embringué dans de curieuses histoires de fouilles à la charnière du siècle dernier... Vous suivez ? Non ! Je dois donc vous parler de L'Enigme sacrée, thèses et synthèse de Lincoln, Baigent et Leigh (le Graal) qui donna matière plus tard au Da Vinci Code ? Que ces mecs soient des fondus du New Age et des Druides ne doit pas dissimuler la réalité de l'excavation historique, le reste est attraction :
De tous temps, les natifs du Razès, pays dépendant de Limoux, ont cru que sous la montagne avait été caché un trésor important par les vieux rois. Des procès documentés existent qui attestent de recherches fébriles au XIV°siècle, et même du faux-monnayage en quantité à partir de métal local. L'abbé Saunière exilé à Rennes-le-Château, tout près de son village natal, par l'évêque qui voulait brider sa carrière ecclésiastique en le dotant d'une paroisse misérable pourvue d'un presbytère inhabitable, était comme tous les gens du cru imprégné de cette légende. Venait de paraître en 1880 un ouvrage de référence sur l'histoire locale "le Comté du Razés et le diocèse d'Alet – Notices historiques" par l'historien Louis Fédié qui parle du camp fort monté à Rhedae par la horde wisigothe dès l'invasion de la Narbonaise, verrou militaire qui prendra autant d'importance que Carcassonne au fil des guerres. Or en retapant son église délabrée au milieu de l'ancien oppidum avec l'aide de paroissiens affligés de l'état de décrépitude du lieu, il découvre quelque chose en 1887 en rénovant l'autel sur un don de 700 francs-or de Marie Cavailhé de Coursan. Fondit-il sa trouvaille en bel argent sonnant et trébuchant comme les neveux du pape Benoît XII l'avaient fait en 1340 dans le comté, ou bien y avait-il autre chose ? La réponse est oui.

Des parchemins extraits par les maçons d'un pilier wisigothique et communiqués en calques à la mairie par le curé-archéologue, déroulent la généalogie mérovingienne après le roi Dagobert II, l'un de ceux-ci portant le sceau de Blanche de Castille, princesse de sang wisigothique mêlé au sang noir des Maures, devenue reine de France en 1223. S'y trouve aussi le testament d'un seigneur d'Hautpoul baron de Rennes sur un acte authentique rédigé par un notaire d'Espéraza donnant la suite de la généalogie mérovingienne de 1200 à 1644. Et d'autres papiers disparus depuis dans l'incendie des archives municipales. Ceux-ci¹ continuent-ils la descendance mérovingienne jusqu'à l'époque de Bérenger Saunière ?

PRESOMPTIONS

L'abbé Saunière
De convictions légitimistes mais de mœurs dissolues qui lui vaudront sa suspension a divinis en 1911, Saunière captait des dons de la noblesse ancienne par l'entremise de son frère Alfred bien plus impliqué que lui dans l'agitation royaliste du Languedoc, qui avait ses entrées chez la marquise du Bourg de Bozas et chez le vénérable marquis de Chefdebien qui était lui-même reçu à Frohsdorf. Lors des procès Saunière de 1910 et 1911 à l'officialité de Carcassonne, on avancera une estimation des sommes recueillies par Alfred à cinquante-cinq mille francs-or. On notera un don de trois mille francs-or de la comtesse de Chambord apporté en 1886 à Rennes par l'archiduc d'Autriche-Hongrie Johann de Habsbourg. Que produit-il donc ce petit curé d'un village paumé ignoré du monde pour convaincre quelqu'un d'aussi sérieux que la Princesse de Modène ? Les fouilles à succès confirmaient-elles une hypothèse discrète diffusée antérieurement à la haute société légitimiste, qui dès lors confirmée, allait débonder subitement les bourses de ces messieurs-dames ? La fortune conséquente de Saunière - il n'en finit plus de bâtir (675000 Frs-or de travaux) - ne peut venir seulement d'intentions de messe détournées, de pillage de sépultures dans le cimetière communal, de creusements en rase campagne au su de tous, sauf... sauf s'il était aussi médium et faisait revenir les morts, mais on ne dispose pas d'éléments le prouvant, mises à part des acquointances spirites bien à la mode du temps. Ce temps était aux sociétés secrètes, à l'ésotérisme, aux tarots, à l'occultisme, aux vapeurs d'éther. Emma Calvé fit partie un moment de l'Ordre martiniste qui dégénéra plus tard en Rose-Croix. Elle vint à Rennes. On invoquait les esprits, on croyait aux prophéties et apparitions, on fouillait la gnose en tous sens, on tournait les guéridons. Bien que sincèrement croyant, Bérenger Saunière partit sans les derniers sacrements que son confesseur lui refusa. Ce fait, très grave pour un prêtre, n'est pas souvent relevé. Beaucoup d'argent circulait dans les sphères hermétiques : Saunière parvint-il à détourner le ruisseau de la crédulité humaine vers la roue du moulin par des invocations inappropriées ? Je le crois. Je ne le prouve pas. Quoique !

AU-DELÀ DES ETOILES

Rhedae - Rennes-le-Château
A la suite de l'invention des parchemins du pilier, Bérenger Saunière monte à Paris en 1891 pour les faire déchiffrer (certains disent que c'est son frère Alfred qui s'en chargea). C'est d'ailleurs lors de ce voyage qu'il aurait rencontré Emma Calvé et son amant Jules Bois, érudit hermétiste de renom. Lui ou son frère revient de la capitale avec une reproduction du tableau de Nicolas Poussin, Les Bergers d'Arcadie, dans sa seconde facture. La tombe arcadienne porte une inscription énigmatique que Saunière avait déjà trouvée sur une dalle du cimetière couvrant la tombe de la marquise de Blanchefort : ET IN ARCADIA EGO. Ce tableau se déchiffre savamment et dévoile en fait une porte du Ciel dans une topographie précise (voir le complément n°4 en note) si on est capable de situer la tombe du tableau dans le pays. Bérenger est né à Montazels tout à côté et connaît ce pays comme sa poche. Justement, l'emplacement qui correspond le mieux au tableau se situe aux Pontils (près de Serres). Si parfaitement qu'il fut occupé plus tard par un gros cénotaphe de pierre ressemblant à la tombe arcadienne de Poussin, ouvrage construit au début des années 1930 par le propriétaire des lieux, un Américain un peu allumé du nom de Louis Lawrence, sous lequel un caveau creusé en 1903 et libéré ensuite lui permit d'y déposer la momie de sa propre mère faite maison et deux chats. Envahi de curieux venus faire les géomètres-experts et d'égyptologues au petit pied, le successeur des Lawrence rasa l'ouvrage en 1988 et bétonna. Au lieu de ça, j'aurais ouvert une buvette !

A côté de ce mystère, un dessin de Léonard de Vinci, esprit universel et initié s'il en fut, trouvé dans un de ses carnets (Codex Madrid II), donne aussi précisément le même passage entre Ciel et Terre (voir le complément n°6 en note). Ce lieu, marqué d'un trait vertical sur le dessin, est dans la chaîne du Bugarach qui fait face à Rennes-le-Château. C'est le passage des âmes montantes dans un sens, la visite des revenants dans l'autre. Que vous ne le croyiez pas n'est pas important, mais à l'époque citée, les gens y croyaient, autant que jadis le peintre Nicolas Poussin qui multiplie les énigmes sur la toile en jouant par exemple des ombres portées. L'abbé sut-il tirer partie de ses découvertes auprès d'esprits torturés ou simplement malheureux... mais à l'aise ? Le deuil peut rendre fou. C'est encore une piste de sa fortune, même si elle ne nous avance pas dans la quête du roi perdu.

La jolie bonne du curé
Quoiqu'il en soit, il avait capté, outre quelque magot en numéraire déterré qui permit de signer des traites pour travaux - les ouvriers ont témoigné d'une oule remplie de vieilles pièces d'or dans le sol de l'église - un secret valant très cher, et ce secret avait bien un rapport avec la descendance mérovingienne et l'occultisme contemporain, les monumens précités et ses fréquentations y convergent.
On a pu penser un moment que le parchemin perdu n'était pas autre chose que la Charte d'Alaon de Charles le Chauve qui passait par les femmes le sang de Mérovée chez les ducs d'Aquitaine, les ducs de Vasconie, les princes d'Aragon et deux rois wisigoths d'Espagne, Blanche de Castille remontant ce sang en France. Il s'avéra que la charte était une fabrication du XVII° siècle au bénéfice des ducs d'Aquitaine, dans quel but je l'ignore, mais démontée par l'historien Joseph-François Rabanis sous le Second Empire. Saunière et ses clients s'intéressaient-ils aux vieilles dynasties revenues dans l'actualité ? Chambord, mort en 1883, n'était-il pas né duc de Bordeaux ? "Un signe qui ne trompe pas" ? Etc. Des escrocs comme Plantard ne s'y sont pas trompés eux, qui montèrent l'affaire du Prieuré de Sion en amalgamant le sangreal (ou graal), la famille de Jésus et Marie-Madeleine, l'Arche d'alliance pillée au sac de Rome en 410 et tout ce qui pouvait plaire et intriguer. Ils crurent en vivre grassement ; mais tout ce monde n'a pas eu le génie de l'abbé Saunière ou de Dan Brown.

Marie Dénarnaud, sa jolie bonne et maîtresse analphabète, une fois veuve, accueillit sa famille à la villa Béthania mais partagea l'héritage Saunière² à sa façon en disant à ses paroissiens que "de l'or à Rennes, ils marchaient dessus sans le savoir". Par cette confirmation, on n'imagine pas la fièvre qui s'empara du lieu, à coup de pioches mais aussi de triangulations savantes, déchiffrage d'épithaphes, anamorphose des paysages... Il n'empêche que le Haut Razès fut effectivement une Justice wisigothe d'importance, surplombée par l'oppidum de Rhedae, l'actuelle Rennes-le-Château (voir dans le complément n°8 en note), où l'on pouvait défendre des biens de valeur enfouis à dessein. Emma Calvet n'eut rien, qui mourut dans le dénuement à Millau (Aveyron) dans les bras de mon grand-père - ce qui n'est pas vrai mais aurait fait drôlement bien dans cet article. Revenons à nos moutons dynastiques.

SYNTHESE

Terribilis Est Locus Iste
Quand on prend de la hauteur, en gravissant le Pech de Bugarach pour s'aérer l'esprit par exemple, on peut partir de l'hypothèse crédible (et que les parchemins perdus allaient vérifier) que la dynastie mérovingienne aurait perduré jusqu'à la fin du Second Empire assez visiblement pour un œil exercé jusqu'à pouvoir dresser une généalogie acceptable, ce qui expliquerait l'engouement légitimiste pour Rennes-le-Château dès 1886 et le don important cette année-là de la comtesse de Chambord (l'invention du trésor et de la preuveétant de 1887). Chambord n'ayant pas eu d'enfant, la veine légitimiste renaissait à côté de l'usurpation latente des D'Orléans. Allons-y, Saunière vendait des espérances³ comme d'autres avant lui le firent en indulgences. Mais quelles sont-elles ? Et pourquoi les Mérovingiens ?

Cette première race des rois fut toujours à son époque reliée à la dynastie du roi David pour des raisons qu'il serait trop long d'expliquer ici ; ses princes portaient les cheveux longs comme l'Absalom de l'Ancien Testament. Seule cette race apparaît dans les fouilles de l'abbé Saunière et si l'oppidum est bien loin du pays franc, il en est ainsi relativement protégé. La connexion est très possible, et il y a la pierre tombale dont nous parlons ensuite. Les Mérovingiens comme d'autres familles régnantes ont eu un grand nombre d'enfants légitimes ou pas - la distinction n'était importante que pour la loi d'héritage - et il est plus que probable que leurs descendants soient nombreux encore aujourd'hui, même si le sang s'est considérablement dilué. Jusqu'à l'avènement des Capétiens, le sang des rois chevelus réputé davidique fut soigneusement préservé en faisant épouser leurs femmes par les puissants de la cour. Hugues Capet a du sang mérovingien par les deux voies : son ancêtre Robert le Fort a lui-même pour ascendant établi un référendaire du roi Dagobert de Neustrie au VIIe siècle du nom de Lambert.

Jusqu'aux Capétiens c'est donc limpide : Clovis 1er -> Clotaire 1er -> Chilpéric 1er -> Clotaire II -> Dagobert 1er -> Clovis II -> Thierry III -> Berthe, épouse Caribert, comte de Laon -> Caribert de Laon -> Berthe de Laon, épouse Pépin le Bref -> Carloman II -> Cunégonde, épouse Guillaume de Géllonnne -> Cunégonde, épouse Bernard 1er, Roi d'Italie -> Pépin le Bref -> Herbert 1er, comte de Vermandois -> Béatrice de Vermandois, épouse le roi de France Robert 1er -> Hugues le Grand -> Hugues Capet...

On voit que la déviation n'attend pas la déposition de Childéric III et son fils Thierry disparu et tondu, dit-on, par saint Wandon au monastère de Fontenelle (plus tard Saint-Wandrille, Basse Seine). La Providence ou le Hasard aurait-elle sauvé la lignée mâle des rois chevelus bien avant que Pépin le Bref ne l'éteigne. Peut-être la dalle des chevaliers que l'abbé Saunière retourna devant l'autel, transcrit-elle pour les générations futures ce sauvetage d'un enfant mérovingien apporté au Razès par deux cavaliers chevauchant le même destrier, comme le firent plus tard les Templiers au combat... On ne voit aucun motif à transporter l'enfant d'aucune autre race non éteinte à l'époque carolingienne (celle de la dalle). Alors que Thierry de Childéric III est réputé le dernier scion de la dynastie perdue, il est possible qu'une branche antérieure se soit échappée des palais dangereux du Nord. Les descendances ducales entrent aussi en ligne de compte et les possibilités sont infinies. Toute prétention actuelle de l'un des descendants devrait être raccord avec une généalogie confirmée dans le codex salique (le vrai), ce qui n'est pas du domaine de l'impossible, d'autant que les Carolingiens s'en prévalaient par leurs épousailles et ne détruisaient pas ces preuves. Donc le Mérovingien-qui-vient est une possibilité parmi les rois cachés de légende qui voudraient bien se laisser découvrir. Il s'appellera Thierry V puisque depuis la séquestration du fils de Childéric III à Fontenelle ils se passent ce nom ainsi que le font les papes d'Avignon depuis le concile de Constance en s'appelant tous Benoît, si Jean Raspail a bien compris le grand schisme d'occident. Peut-être ce roi souterrain est-il l'un des lecteurs de Royal-Artillerie. Les lois de la généalogie (3,5 générations par siècle et 2 enfants procréant par génération en progression arithmétique) donnent une multitude de Mérovingiens et comme le dicton nous l'assure : nous descendons chacun d'un roi et d'un pendu.

Mais la royauté n'est pas un haras. Si la monarchie héréditaire encadrée de lois spécifiques de succession est le meilleur modèle à long terme en France, le redémarrage du logiciel convoque plus que la force au tournoi de chevalerie, l'intelligence, l'éducation, la formation à l'emploi et un doigt de grâce divine. Ce qui laisse ouvertes toutes les opportunités, même non-LOF.

BOURBONS

Chou d'Amour
On ne peut conclure un article survivantiste sans évoquer la survie hypothétique du fils de Louis XVI qui aurait été exfiltré du Temple à Paris pour servir de gage à ses ravisseurs. L'énigme de Rennes-le-Château ne croise pas celle du petit dauphin. De nombreuses études ont été consacrées aux traces de cette survivance, dont la plus sûre est celle de Charles Barbanes* ; mais aucune n'a abouti à la production d'une preuve irréfutable même si les faisceaux de présomptions sont étayés. Ce qui est finalement mineur pour la raison suivante :

Si l'on veut bien resserrer l'hypothèse autour de son intérêt dynastique et oublier la révélation historique qui ferait gagner beaucoup d'argent aux inventeurs, la branche bourbonienne de Louis XVII n'a pas d'utilité pour le moment et ce pour trois raisons :
- soit ces gens existent bien, mais ne savent pas qui ils sont ;
- soit ils ne désirent aucunement manifester leur état depuis deux siècles pour diverses raisons personnelles ;
- soit leur branche est maintenant éteinte (la génétique très consanguine antérieure n'aurait pas favorisé leur perpétuation).


Epilogue

En l'an 966, l'abbé Maynard quitte Saint-Wandrille de Fontenelle pour prendre ses fonctions de premier abbé au Mont-Saint-Michel. Ce signe ne trompe pas. Le roi Thierry V devrait y être normalement sacré comme nous le proposait Rodolphe Crevelle** dans un de ses délires fameux, et y résider sans doute si la monarchie se départissait de son caractère héréditaire familial au bénéfice d'une monarchie thaumaturgique élective et cloîtrée. Mais nous n'y sommes pas rendus. Reste que le Mérovingien caché serait le plus sûr élan vers une restauration puisqu'il n'aurait pas à nous vendre le bilan contesté d'une dynastie déposée par son propre peuple, trois fois en France, deux fois en Espagne.
Suffira-t-il d'y croire ?


Pour creuser la question en passant un bon moment, nous suggérons les liens suivants (mais il y en a cent autres):
1.- La vie extraordinaire de l'abbé Saunière
2.- La bibliothèque de Béranger Saunière dans la Tour Magdala
3.- Alfred Saunière et Chefdebien de la Société Perillos
4.- Les bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin(tableau acheté par Louis XIV pour être placé dans sa chambre)
5.- Vrais et faux mystères de Rennes-le-Château
6.- Le site "gothique" de la légende RLC qu'il faut cribler
7.- Le voyage caché de Vinci au Pech de Bugarach
8.- Rennes-le-Château, une affaire paradoxale, l'analyse ultime

Avertissement : Ce billet a été rédigé par amitié pour nos lecteurs survivantistes qui pourraient résoudre bien des tracas en enterrant la Querelle dynastique si leurs travaux aboutissaient. Ce n'est pas un travail d'historien et il ne sera donc pas développé plus en détails parce qu'il n'est pas dans la ligne de propagande monarchiste du blogue Royal-Artillerie, et que le temps nous est compté. À eux de prendre ce billet comme il vient. Merci.


Notes :
(1) On cite souvent le "grand parchemin" et le "petit parchemin" rédigés en langue cryptée
(2) Marie Ménarnaud disposa à son gré de la succession Saunière que la famille de l'abbé avait refusée
(3) Les Bourbons d'Espagne régnaient alors à Madrid et y étaient contenus par la Paix d'Utrecht
(*) Louis XVII - Autopsie d'une fausse vérité par Charles Barbanes, chez Chiré 2017
(**) Lys Noir n°13, page 16 sinon texte en secours (clic)
share

La prochaine fois peut-être

$
0
0
Par la destruction systématique de ses références de base et l'attaque en règle de sa magistrature par les factieux, le régime est en échec. La rencontre d'un homme et d'un peuple posant ensemble la clef de voûte de la République est devenue le champ clos des combats partisans au bénéfice des intérêts de chaque clan. Le duel n'est pas au premier sang mais à la mort du premier tombé. La constitution gaullienne s'est gauloisée. Ce billet est dans la veine des deux articles précédents donnés au lien légitimiste Déboisement des impétrants du 2/01/17 sur RA, Purges démocratiques du 27/2/17.
En fait c'est toute la logique monarchiste de cette constitution qui est combattue. A preuve s'il en est besoin la promotion d'une VIè République par l'extrême gauche jurassique, qui est une resucée de la IVè avec des socles partisans rénovés et puissants, capables de dompter l'anarchie générale de la démocratie directe, les responsabilités confiées à l'Etat s'accroissant encore.

La Constitution gaullienne de 1958 prend sa source dans les chartes post-révolutionnaires qui reconnaissaient la force de l'exécutif d'Ancien régime, tempérée par la construction des lois en dehors de lui par les représentants de la Nation. Tout l'art de l'exercice étant concentré dans les rapports entre exécutif et législatif. Après la dégradation de la III° République fondée sur les lois constitutionnelles de 1875 qui aboutit à la décapitalisation des années 30 et à l'humiliation de 1940, ce qui signa le déclassement définitif du pays, vint la gangrénisation de la IV° République par une classe politique avide de privilèges et d'emplois pérennes protégés au tour de manège. Les apparatchiks des partis politiques gouvernaient les Chambres qui elles-mêmes faisaient danser les patins d'un pouvoir éphémère. L'important était d'y défiler et de placer du monde dans l'administration. Ce n'est pas tant l'hypothétique projet d'une restauration monarchique qui présida à la rénovation des fonctions exécutives par le général De Gaulle et son comité d'experts que le sauvetage d'une nation à la dérive (financière et morale) qui prenaient ses ordres partout sauf à Paris.

L'élection du président par tout le peuple convoqué aux urnes remplacerait le sacre de Reims ou le pavois gaulois, mais dans la première mouture de la constitution on ménagea le Parlement et les partis en leur laissant cette fonction élective, jusqu'en 1962. A partir de là, le monarque-président fit tourner le régime et les couacs furent arbitrés par le suffrage universel en élections générales ou par référendum.

Mais le principe démocratique du Nombre et l'antagonisme des intérêts sociaux eurent vite plié la belle épure, la majorité d'une voix n'ayant en tête que de brimer la minorité et lui imposer son projet et son rythme. Pour y aboutir, il n'est pas de manière plus efficace que de créer des partis puissants et fortunés, capables de communication universelle à travers des organes de large propagande. A tel point que les douze derniers mois de ce quinquennat d'antologie viennent de nous montrer que ce ne sont plus les candidats qui candidatent mais les partis qui le font à leur place, les candidats n'étant que des jockeys. Des partis répertoriés sur le spectre politique français, aucun n'a pu engager dans la course son président ou premier secrétaire, sauf le petit Parti de Gauche à travers une alliance corne-cul avec le Parti communiste, et à côté de lui le Front Le Pen national. Mais les partis structurant la législature, PCF, PS, EELV, MODEM, UDI, LR n'ont pas présenté leurs chefs qui s'appellent Laurent, Cambadélis, Cormant, Bayrou, Lagarde et Sarkozy, préférant masquer leurs disputes internes dans des sweepstakes spectaculaires sur lesquels le bon peuple pourrait parier. Après le résultat des courses, en général, la course est fini et on quitte les tribunes pour rejoindre les autobus. La moitié des électeurs ne sait pas où aller, pour qui ils iront voter, on ne compte pas ceux qui ne comptent pas se rendre aux urnes, ils sont au moins autant !

L'électeur cœur-à-gauche ne comprend rien au programme fumeux de Benoît Hamon et se méfie des hystéries mélenchonniennes qui brassent tant de milliards. Il est séduit par Emmanuel Macron, le Trudeau français, malgré la ruée des riches soutiens de tous bords qui ressemble à la ruée vers l'or du Klondike. Il aime tout le monde et va guérir les écrouelles. L'électeur cœur-à-droite est désorienté par le naufrage personnel de François Fillon et trouve son programme nécessaire au pays mais herculéen. La crise interne aux Républicains révèle des haines recuites insurmontables dans ce syndicat de sortants qui pourrait bien perdre une élection imperdable avec un minimum de bon sens. La machine à perdre est une fabrication de droite. Les déçus de tout mais pas encore assez pour rester chez eux ont envie de casser la baraque en portant le nouveau Front national au pouvoir, quoiqu'il en coûte aux autres et parfois à eux-mêmes tant ils ont peu ! Et tous montrent les dents, se préparent à l'affrontement verbal puis moins verbal, carrément physique si les éditocrates poussent à la roue. Le marais centriste compte ses sous et achète des horaires d'avion.

Le problème est qu'il nous faut dans deux mois désigner un président de cette République par la voie constitutionnelle, et que la guerre de chaque parti contre tous les autres tourne au vacarme, à la foire d'empoigne, coups bas, saloperies et trahisons font la une. La constitution dans sa lettre et sa jurisprudence ont donné tout pouvoir au chef exécutif français qui est le plus puissant d'Europe, sur le papier. Et on joue l'emploi suprême de la façon la plus misérable qui soit jusqu'à mettre dans les lucarnes bleues des bouffons qui ne feraient pas cent sous de recettes au kiosque de Guignol. Effarés du désordre au parfum d'émeutes que le pouvoir agonisant laisse flotter dans les villes, les gens en ont marre ! C'est le moment, c'était l'instant.

Plus que jamais l'épure monarchique est pertinente. Elle sacralise la pointe de la pyramide, pérennise les pouvoirs du domaine régalien jusqu'à l'ultima ratio regum et laisse au populaire la dispute subalterne des chefs de village. Il faudrait que l'offre monarchiste soit d'actualité. Personne d'initié aux complications du modèle ne l'avance aujourd'hui pour qu'elle soit entendue par le plus grand nombre. Si tout désespoir en politique est une sottise absolue (Ch.Maurras), l'impréparation chronique du mouvement en est une autre sinon pire. Ce n'est plus le moment de jeter la pierre à quiconque pour ce vide politique et médiatique, mais peut-être que quelqu'un disposant de l'intelligence et des moyens nécessaires à concrétiser et promouvoir le concept pourrait sérieusement s'y mettre. Pour dans dix ans ? Ce serait une première dans le Landerneau royaliste : un projet concret à feuilleter !



Sources :
- Logiques cachées de la cinquième constitution d'Olivier Duhamel
- Naissance de la Constitution de 1958 par Raymond Janot

share

2018

$
0
0
2018 ! Pour changer un peu des gamineries coûteuses de la campagne électorale, il n'est pas interdit de se projeter un an en avant et d'anticiper certains changements tout à fait plausibles sur notre zone d'effort : l'Europe. L'époque est aux ruptures et révolutions : voici celles qui pourraient compter, la première étant acquise :

1.- Stabilisation de la diplomatie de l'Administration américaine de Donald Trump
2.- Présidence française de Marine Le Pen
3.- Chancelier allemand : Martin Schulz
4.- Chef de l'opposition néerlandaise : Geert Wilders
5.- Brexit achevé en avance

La mise en mouvement de cette Europe nouvelle est déclenchée par un pion qui saute au jeu de dames : Vladimir Poutine rejoue en Estonie la comédie du Donbass. Ce scénario est celui retenu par James Kirchick dans son bouquin The End of Europe: Dictators, Demagogues, and the Coming Dark Age (Yale 2017 - clic). Mais la fiction qui suit est bien du Royal-Artillerie pur jus. Auparavant il convient de justifier rapidement la crédibilité des hypothèses ci-dessus.

(1) [US] Après quelques semaines d'errements destinés à satisfaire l'appétit de bon sens du Commander-in-Chief Trump, l'impétrant a accepté l'analyse d'Ivanka qui l'a convaincu que les affaires étrangères étaient un registre compliqué et passablement chiant, et qu'il était bien plus excitant de s'occuper des travaux publics américains avec les visites de chantiers en casque rouge et les inaugurations de nouveaux ponts ! Exxon a repris en main la diplomatie US de manière classique.

(2) [FR] L'écœurement des Français a conduit beaucoup d'entre eux à s'abstenir de participer à la mascarade électorale, ce qui proportionnellement a favorisé la candidate du Front national dont les militants et sympathisants se sont rués en masse aux isoloirs. Marine Le Pen est passée à 50,25%, ce qui est suffisant. Les législatives de juin 2017 n'ont amené aucune majorité au Palais Bourbon, les coalitions se font et défont mais le domaine réservé - guerre et diplomatie - est plus que jamais au-dessus de la mêlée politique. Les caisses sont pleines d'assignats depuis que l'euromark a été interdit de circulation en France. le pays est devenu très vénézuélien finalement.

(3) [DE] La démagogie du caméléon Schulz a vaincu la sobriété d'Angela Merkel. Le peuple allemand a voulu une période de récréation et s'est éloigné de la logique de père fouettard de l'Europe des cigales. Au fur et à mesure de la dégradation des comptes publics, la société allemande respire de mieux en mieux, qui a retrouvé l'esprit de fête débridée comme aux derniers jours de Sodome et Gomorrhe au grand dam de l'âme rhénane pesante et tristement économe. Comme aux Etats-Unis, le peuple allemand s'est recentré sur lui-même sous la devise du Vivre et laisser mourir... les autres. Les nuits de cristal ont découragé l'immigration.

(4) [NL] Le Batave peroxydé a raté de peu les élections de 2017 mais comme en France, aucune majorité n'a pu être constituée durablement à la Chambre, renforçant le pouvoir de blocage du Parti Pour la Liberté. Toute la politique étrangère des Pays-Bas est prise en otage par les nationalistes. La Turquie avait essuyé un premier revers d'importance en mars 2016, c'est l'Arabie séoudite la vedette de l'année. Avec le renfort des Flandres belges, c'est toute la côte orientale de la Mer du Nord qui est devenue maintenant patriote, de Dunkerque à Amsterdam.

(5) [UK] Theresa May a terminé le processus de largage. Elle n'a eu aucun mal à signer des accords de libre-échange avec tous les acteurs économiques importants dans le monde à commencer par la Chine qui a mis beaucoup de billes dans l'ingénierie financière de la City. L'Europe continentale a finalement suivi en accordant au Royaume-Uni un statut à mi-chemin entre celui de la Turquie et celui de la Norvège, dès le mois suivant le départ à la retraite de Jean-Claude Juncker. L'effondrement de la livre sterling a créé de nouvelles activités comme jadis en Irlande du Sud. L'euromark reste une monnaie qui s'échange à la bourse comme dans la rue.

C'est alors que deux cents camions sans plaques d'immatriculation sont entrés dans Narva (Estonie), portant une infanterie sans insignes qui a pris tout le monde de court et la radio. Il est 20 heures, vendredi.


Les insurgés proclament à la radio vouloir libérer l'Estonie russophone de la colonisation et protéger la communauté russe mise en grave danger par les politiques revanchardes de l'Union européenne. Le Kremlin vient de diffuser un communiqué dans lequel le Premier ministre assure n'y être pour rien et condamne l'invasion perpétrée à son insu.
Des observateurs soi-disant neutres qui normalement pointent au payroll de l'OFCE, tweetent que viennent d'entrer dans Vasknarva sur la rive nord du lac Peipus deux douzaines d'obusiers de 152mm tractés derrière des camions sans marques. On aperçoit au loin des colonnes d'infanterie portée convergeant vers le lac. Le ministre russe des affaires étrangères avoue n'y rien comprendre et soupçonne une déstabilisation des peuples de la côte balte par des médiats occidentaux apparemment informés chaque fois les premiers.
Les insurgés viennent de déclarer que la libération du district russe jusqu'au fleuve Kunda était en cours, les rebelles venant d'entrer dans la capitale régionale, Kohtla-Järve. Toutes les rues sont pavoisées de drapeaux russes.

Le gouvernement de Tallinn projette ses troupes sur la rive gauche du fleuve et demande au SHAPE de Mons que soit déclenché l'article 5 de la Charte atlantique. SHAPE demande au Pentagone une couverture satellitaire de la Baltique sous six heures. Norfolk est avisé, AFCENT à Brussum mis en alerte ; on démarre les stations de pompage pour compléter les pleins de kérozène des cuves des aérodromes avancés. De son propre chef, la Bundeswehr en fait autant pour le F54 de l'armée blindée. La brigade américaine en Pologne rappelle ses permissionnaires et vérifie ses soutes. Rien ne peut être maintenant reproché à l'état-major allié en Europe, alors on attend. Le Commander-in-Chief est parti en week-end à Camp David. La Pologne mobilisera ses réserves dès dimanche.

Samedi matin, le président Trump demande à lire l'article 5 de la Charte à son petit déjeuner :
Article 5.- Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord.
Toute attaque armée de cette nature et toute mesure prise en conséquence seront immédiatement portées à la connaissance du Conseil de Sécurité. Ces mesures prendront fin quand le Conseil de Sécurité aura pris les mesures nécessaires pour rétablir et maintenir la paix et la sécurité internationales.


Le gouvernement de Varsovie lit ce texte en même temps que Trump mâche ses muffies à la canelle : où est la clause automatique ? Pétain, mais où est la clause automatique, s'écrient les Polonais ? Trump téléphone à Rex Tillerson d'arranger le coup avec Lavrov, pour arrêter ce merdier qui ne trompe personne sinon « ça va chier grave (sic)». Tallinn a appelé trois fois le Département d'Etat pour s'entendre dire que le président Trump s'en occupe et qu'ils arrêtent de les lui briser ! Le groupe de Visegrad, averti de la colère stérile de Donald Trump décide de se réunir à Gdansk pour marquer sa désapprobation. Vilnius et Riga ont mobilisé tous leurs effectifs en attendant la clause automatique qui tourne au cauchemar.
A Paris, la présidente Le Pen convoque un conseil de défense pour lundi 9h30 après avoir reçu l'ambassadeur Orlov, un ami sincère. Londres s'est mis en capacité de fermer le Skaggerak sous douze heures mais reste tranquille. Nul ne sait ce qu'il se dit à la Chancellerie de Berlin. De mauvaises langues insinuent que Martin Schulz est en mode panique. Il faut dire qu'élire un chancelier qui n'a pas le bac était une riche idée. Les Pays-Bas et le Danemark ont réhaussé leur degré d'alerte aérienne mais ne patrouillent pas.

Dimanche soir, Rex Tillerson téléphone à Camp David pour dire qu'Alexandre Lavrov le balade. Ses conseillers à l'ambassade de Moscou lui disent que ce sont les Soviétiques qui ont envahi les trois Etats baltes en application du Pacte Staline-Ribbentrop de 1939 mais que c'est plus compliqué. Compliqué n'est pas américain, Trump demande combien coûterait au pays un blocus naval de la Russie en Mer baltique. C'est alors que tout le monde réalise que Vladimir Poutine n'a pas encore parlé.

F-35 JSF


(à suivre)
share

Un berger à l'Elysée ?

$
0
0
On m'a posé une question...
Je soutiendrai Jean Lassalle s'il obtient ses cinq cents parrainages pour sept raisons que voici :

(a) Il avance sur des principes et pas sur des promesses (détaillées chez les autres, qui pis est !);
(b) Son régime refonde le gouvernement du pays (au sens large) sur la mosaïque ancienne des communes qui sont la chaîne et trame de la France ;
(c) Il a un souci permanent du bien commun et le distingue bien des intérêts majoritaires ;
(d) Il identifie parfaitement les lobbies industriels et financiers dont l'agenda est étranger au projet "France";
(e) La république vertueuse (non-OGM) est son modèle indépassable ; il est donc adaptable ;
(f) Son approche accouplant l'autorité naturelle et propre en haut et les libertés basses est tout à fait maurrassienne mais il ne le sait pas, ce qui ajoute à sa sincérité ;
(g) Il a un vrai tempérament, il est dur au mal et a su gagner sa vie, il bénéficie d'un vrai parcours professionnel et politique d'expérience.

S'il entre en campagne pour de bon, Royal-Artillerie présentera (et critiquera honnêtement) ses orientations dans des articles qui se succéderont jusqu'au 22 avril.

Le piéton du roi n'est pas manipulable et ne votera pas en fonction des projections de second tour que nous servent chaque jour des instituts douteux et que relaient une presse arrogante, méprisante et... subventionnée. Seul compte aujourd'hui l'attelage d'un programme et d'un homme capable de le porter cinq ans et plus.

Voici maintenant ses quatre axes d'affirmation qui charpentent son projet (clic):

(i) Se débarrasser de la barbarie financière (original JL)

(ii) Découpler la gestion de l'espace naturel et le profit capitaliste (original JL)

(iii) Refonder la grille administrative française sur les communes en leur rendant la « clause de compétence générale » (original JL)

(iv) Réindividualiser le capitalisme de production à la base (original JL)



share

Jean Lassalle - note liminaire

$
0
0
Comme promis nous soutiendrons Jean Lassalle dans sa campagne électorale pour la présidence de la République. Mais avant de commencer la critique positive de son programme, nous allons le présenter à sa façon, par un petit film de 2000 où il raconte ses tout débuts de maire à Lourdios-Ichère dans les Basses Pyrénées. Il ne s'agit pas moins d'un enterrement. Attention aux côtes.

Puis nous attaquerons les choses sérieuses dans la semaine.


share

Viewing all 1224 articles
Browse latest View live